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La Fin d’une douce nuit

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2 critiques: 3.12/5

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5 critiques: 3.25/5



Ordell Robbie 3 Moins alourdi par le didactisme que les précédents YOSHIDA.
Xavier Chanoine 3.25 Un beau film ''d'aventures''
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Un beau film ''d'aventures''

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Avec La Fin d’une douce nuit, Yoshida Kiju ne se prive pas d’annoncer haut et fort que, oui, la jeunesse a le droit d’exister, même dans un monde résolument adulte, riche et puissant. Le jeune Jiro essayera coûte que coûte de trouver les meilleurs coups possibles, les meilleurs plans immoraux comme épouser une riche veuve pour ses sous, dans le simple but de créer un patrimoine, une certaine fortune qui le placera en hauts des échelons. Une revanche sur sa vie actuelle misérable, partagée avec sa dernière petite protégée, une jeune serveuse –tout aussi misérable- dont les mimiques et la fraîcheur seront rapidement appréciés par un riche directeur plus tout jeune. Deux possibilités s’offrent à la jeune femme : garder un chouya de dignité en poursuivant sa récente carrière d’escort-girl dans l'un des bars de la ville, ou voir les choses en grand en se rapprochant du vieil homme puissant qui n’attend pourtant pas grand-chose d’elle si ce n’est de lui tenir compagnie et de la serrer dans ses bras pour s’imprégner du « merveilleux parfum de ses cheveux ».

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Cette jeunesse qui revendique le souhait d’atteindre les cimes de la réussite passe également par le refus d’être considérée comme faisant partie des rejetés de la société. « Les pauvres n’existent même pas pour moi » confie Jiro, les yeux brillants face à son souhait de grandeurs. Et quoi de mieux que de louer une grande roue pour lui tout seul, et de contempler la ville de Yokkaichi comme pour annoncer la tonne de ses ambitions ? Pourtant, Yoshida n’a pas l’habitude de jouer dans la cour de l’optimisme et cela se vérifiera une nouvelle fois ici. A avoir les yeux beaucoup trop gros, Jiro ne va pas tarder à se vautrer gentiment. Un exemple d’une jeunesse qui n’aura pas le temps de goûter aux joies du luxe et de la réussite sociale très longtemps, le sort réservé à Harumi, personnage attachant (par son phrasé appuyé) qui finira par prendre du plaisir en alignant son rôle d’amante, pour finalement le payer cher lors d’une ballade en voiture un peu trop rapide. A l’image de cette jeunesse libre –ou qui croit l’être- qui veut tout, trop vite. Résultat, Jiro continuera à faire des tours de moto sur le vélodrome de la ville, symbole d’une vie qui ne cesse de tourner en rond. Malgré ces belles aventures, Yoshida fait un constat amer sur la jeunesse nippone d’après-guerre : la réussite ne semble qu’éphémère ou utopique; en somme, un beau et grand retour à la case départ. La fin de douces nuits.



18 avril 2010
par Xavier Chanoine


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