Je ne m’en lasse pas
Quoi qu’on puisse en penser au final, Snake Eyes est un film à voir absolument, ne serait-ce que pour son somptueux plan-séquence d’ouverture de 15 minutes qui a tant fait couler d’encre (alors, 1 coupe ? 2 coupes ?). Dans celui-ci, Nicolas Cage et Brian De Palma y forment un duo parfait, le premier faisant preuve d’une aisance d’acteur bluffante et d’une bonne humeur communicative, le second filmant avec un brio digne de ses meilleurs années. Alors évidemment, une fois le plan-séquence terminé, le rythme s’essouffle un peu, et c’est bien normal. Mais le scénario comporte suffisamment de rebondissements pour que l’attention soit intacte durant 1H30.
Le film possède d’ailleurs selon moi 4 points forts, qui font qu’à chaque nouvelle vision, le plaisir que recherche un cinéphile comme moi devant son écran de télé resurgit toujours plus fort (j’en suis à 4 rediffs…). Les 2 premiers sont cités plus hauts, et sont décernés à la mise en scène ainsi qu’à l’interprétation, de Cage à Sinise – inquiétant de bout en bout – sans oublier les seconds rôles. N’oublions pas non plus le score très réussi du compositeur japonais SAKAMOTO Ryuichi ( Furyo, Le Dernier Empereur), qui apporte un plus indéniable à l’intrigue, notamment lors de la scène de panique générale après le meurtre du Secrétaire d’Etat. Enfin, le choix de narration à la Rashomon, où l’enquête policière avance au gré des témoignages plus ou moins crédibles des protagonistes de l’affaire, s’avère très riche et permet de réfléchir à la notion de vérité.
Contrairement à Florent, j’estime que Snake Eyes est l’un des polars US les plus réussis des 10 dernières années. Si vous ne l’avez pas vu, je ne peux que vous encourager à franchir le pas pour vous faire votre propre opinion.
Sin City
Dans
Snake Eyes, le fameux (faux) plan séquence d'ouverture et sa dissection tout le long du film renvoient à l'assassinat de JFK filmé par Zapruder, l'ambiance de manipulation politique à la paranoïa des années Watergate et Atlantic City fait figure de Sin City de l'Est des Etats Unis. Le tout trouvant une parfaite incarnation dans la mise en scène de DE PALMA. C’est elle qui renvoie au caractère trompeur de ce que l’on voit sur un écran ou à l’œil nu, elle qui renvoie à l’idée d’un monde où les dés sont pipés d’avance, où tout est manipulé. Nicolas CAGE est quant à lui dans sa forme des grands jours tandis que le score de SAKAMOTO offre un pastiche hermannien écoutable. Toutes ces qualités hissant le film au-dessus du blockbuster de base ne l'empêchent pas d'avoir quelques problèmes. Il est dommage que le Commandant Dunne, interprété par un terne Gary SINISE, soit le seul personnage-clé de l'intrigue à ne pas avoir droit à l'ambiguïté morale. La fin voulue par DE PALMA, victime des projections tests, était de son côté plus convaincante que le dénouement poussif de la version salles. Que DE PALMA tente de rattrapper le coup avec son générique de fin n'y change rien.
DePalmaaaaaaaa!
Je suis une groupie du grand Brian, je crie, je suis hystérique, je l'adore trop il est trop fort, sa caméra me rend fou!!!!!
Non, sérieusement, voila encore un film qui démontre si besoin était que DePalma est un grand réalisateur, qui manie les audaces formelles à merveille et réussi à trascander les scripts les plus rabachés qui soit.
Un bon film, sans plus....
Après un plan séquence d'ouverture aussi somptueux (je crois voir 2 coupes, au moins une c'est sûr) le rythme s'essoufle forcément. Le scénario n'est ni à la hauteur de la réalisation ni à celle de ses interprètes. Dommage. On passe un bon moment quand même.
Huit-clos dans un casino qui aurait pu être plus intéressant
Le film démarre bien avec un Nicolas Cage qui a de la classe, mais s'essoufle rapidement. Néanmois le film a quelques bonnes idées, comme lorsque l'histoire est racontée par la perspective des différents protagonistes du film, qui font que le film reste distrayant.