High on love
"Selamanya" est un autre véhicule à star pour la jeune vedette locale Jule Estelle Gasnier, mais marque surtout une nouvelle collaboration avec celui à l'origine de sa fulgurante carrière, le réalisateur du succès de l'année 2005, "Alexandria", qui a fit de l'ensemble de son jeune casting des stars du jour au lendemain.
"Selamanya" est également une nouvelle preuve, que Julie aime les défis. Après avoir joué une étudiante de 23 ans dans "Alexandria", alors qu'elle venait à peine d'avoir 16 ans, puis après avoir surpris tout le monde en se décidant de jouer les "scream queen" dans la populaire franchise des "Kuntilanak", elle incarne cette fois une junkie, rôle pour lequel elle perd 5 kilos pour peser à peine 43 kilos pour 1,70 m (oui, d'accord, je m'emballe un peu et tombe dans les travers de la presse people..en même temps, fallait pas qu'elle perde davantage de poids, hein…). Sa prestation n'en est que plus crédible…dans les limites d'un scénario affreusement cliché, comme les indonésiens savent nous en servir depuis quelques années.
Soit un pur mélodrame à l'eau de rose, à peine crédible pour enchaîner une tonne de petits détails absolument pas croyables, comme cette rencontre inopinée entre les deux anciens amoureux, le plaquage de toute une nouvelle vie par un garçon bien plus lâche par ailleurs, cette "cure de désintox " en accéléré et puis surtout el dernier retournement de situation, qui résonne comme la punition suprême pour tous els pêchés des deux tourtereaux. Fallait pas, vraiment…En même temps, les clichetons dans les mélodrames pour adolescents semblent monnaie courante, rien qu'à voir les "Radi et Janit" et "Virgin 1 & 2"…
Sans doute du pain béni pour des ados en manque de repères et d'amour, qui pourront s'identifier à la fois à la folle odyssée des deux amants en début de métrage, puis assouvir leur quête du prince charmant avant d'éponger leurs larmes devant la fin absurde, le métrage s'adresse difficilement à plus âgé…ou à d'autres qu'aux inconditionnels de la belle Julie. Qui s'n est une nouvelle fois écailler son image publique en participant au festin gore "Macabre".
