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Sandcastle

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1 critiques: 2.5/5

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Bastian Meiresonne 2.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Autant en emporte le Temps

Pris sous l'aile protecteur d'Eric Khoo, le jeune Boo Jun Feng peut quand même se targuer d'avoir réussi l'examen de passage et d'avoir été sélectionné à la Semaine de la Critique dès ce premier long. Evidemment, le soutien de Khoo et l'habituelle lenteur d'un film entièrement formaté à un circuit festivalier ne sont pas étrangers à ce choix – en même temps, "Sandcastle" se pose effectivement en tant que réflexion extrêmement poussée dans un "pays" où l'on fait tout pour éviter ce genre de raisonnement et où les jeunes générations ne s'y intéressent plus.
 
L'œuvre de Boo Jun Feng contient donc des nombreux éléments autobiographiques et se fait finalement la voix de toute une génération de jeunes, qui ne savent plus grand-chose de leur propre passé. Conditionnés à toujours aller de l'avant, ils n'ont ni l'envie, ni le temps, ni même la curiosité de regarder en arrière…Un moyen parfait "d'oublier" au passage certaines spécificités culturelles, comme l'abandon progressif du tokien local au profit d'un anglais (capitaliste) universel ou même de certaines racines chinoises, comme en témoigne l'impossibilité d'En à savoir déchiffrer une lettre de son père à sa mère. Le personnage de la grand-mère atteinte d'Alzheimer, quant à elle, symbolise évidemment l'évanescence du passé.
 
Alors, certes, le film connaît des sacrées longueurs et quelques lourdeurs inhérents des premiers films, dont quelques redites maladroites pour bien enfoncer le clou et des cadrages poseurs…mais en même temps, il est bon de vérifier la conscience de certaines personnes comme Boo Jun Feng de la manipulation d'esprit des politiciens – surtout par le biais de l'Art, qui permettra de faire traverser cette œuvre les âges. Une initiative à ranger du côté des essais de Khoo, mais aussi de quelqu'un comme Royston Tan, qui se bat au quotidien pour la préservation d'un certain passé, comme en témoigne encore son actuel projet à mobiliser des jeunes à évoquer les vieux bâtiments de leur jeunesse et / ou qui les ont marqués avant leur démolition au profit d'immeubles flambants neufs, mais tous construits sur un même schéma et sans identité aucune.


02 novembre 2010
par Bastian Meiresonne


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