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L' île de l’enfer cannibale

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1 critiques: 3.5/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 3.5


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Nature et sauvages

Film sorti en France sous les titres de "L'île de l'enfer", "Cannibales" ou "Les primitifs" et "Der Todesschrei der Kannibalen" en Allemagne. "Primitif" est l'un des premiers films de la future prolifique série de films d'exploitation indonésien de série B et Z à inonder les salles obscures de la fin des années 1970s au début des années 1990s. Il marque également les débuts à l'écran de la future icône culte BARRY PRIMA, ici encore dans sa meilleure des formes, l'œil étincelant et son six-pack proéminent. "Primitif" s'inscrit également dans la droite lignée du boom des films cannibales des années 1970s, notamment lancé par "Man of Deep River Savages". Copie éhontée (avec reprise de séquences entières) du "Dernier Monde cannibale", il préfigure tout de même de près de deux ans le mythique "Cannibal Holocaust", contrairement à ce qui a été dit dans pas mal d'articles consacrés au film, préfigurant ainsi la fameuse scène d'accouchement – ici totalement ratée (on retiendra juste l'effet très peu ragoutant de l'indigène, qui – après avoir donné naissance à son bébé en pleine jungle – se met à le lécher frénétiquement pour le "nettoyer" de son sang et placenta). D'ailleurs l'entier film est évidemment à prendre au 200e degré avec son lot de scènes instantanément cultes, comme le jeu cabotin de l'ensemble de son casting, le don de Barry Prima à changer de T-Shirt fluo à chaque séquence sans avoir sur lui le moindre sac de change (avant de se retrouver en slip noir à la moitié du film pour prouver son corps bodybuildé), les "indigènes" ridicules avec leurs perruques en tenant pas sur leur tête ou ces scènes mythiques d'un gamin pissant à plus de 100 mètres sur un malheureux prisonnier, une hache, qui décrit un effet boomerang pour éviter le pauvre prisonnier et terrasser le vil sauvage, qui l'avait lancé et j'en passe et j'en oublie. Comme dans tout bon film de cannibales, il y a également son beau lot de stock-shots de documentaires animaliers, avec une légion de crocodiles, un lézard avalé par un python ou un léopard dévoré par deux alligators !! A noter l'extrême cruauté dans quelques scènes, comme ce singe massacré ou – PIRE – un crocodile dépecé et vidé de ses entrailles VIVANT. Situation d'autant plus ironique, que le film a été très visiblement charcuté dans ses généreuses scènes de "nudité" par le Comité de Censure LSF de l'époque, mais totalement épargné dans toutes ses scènes de cruauté (sauf peut-être celle du bébé). Comme tout bon produit d'exploitation plagiaire de l'époque, les faiseurs ne se sont absolument pas privés de piller la scène musicale internationale en incluant dès l'ouverture du générique le groupe KRAFTWERK et leur titre "We are the robots" !! Cinématographiquement, c'est nul; mais d'un point de vue ludique, c'est une bonne petite bombe, une bonne petite pelloche d'exploitation ultra généreuse, dont on se demande franchement, comment ce genre de choses a pu voir le jour sous la dictature de Suharto…et ce n'est que le début d'une longue série de pépites cultes à redécouvrir de toute urgence !!

07 août 2012
par Bastian Meiresonne


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