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Le Roi du Kung fu

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.31/5

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20 critiques: 2.9/5



Anel 3.5
drélium 3.5 Le meilleur des mauvais kung-fu
François 2.75 Quelques originalités sauvent le film de l'oubli
Ryoga 3.5 Jimmy Wang Yu reprend une nouvelle fois le rôle du manchot qui fit sa gloire da...
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Le meilleur des mauvais kung-fu

Gros coup de cœur pour ce kung fu culte, échec cuisant au box office en 1971, année où Wang Yu assiste impuissant à la gloire de Bruce Lee dans Big Boss. "Le roi du kung-fu" précipita la désaffection du public pour Jimmy wang yu confirmée avec sa pitoyable suite Master of the flying guillotine.

Lui qui avait quitté la Shaw pour venir à la Golden harvest et obtenir plus de champ libre. Il mélange ici sans vergogne les monuments qui ont fait sa gloire, Un seul bras les tua tous, Le bras de la vengeance et sa réalisation la plus mémorable, The chinese boxer, et incarne à nouveau un héro loyal sauvagement amputé de son bras droit par le méchant japonais de service. Il assouvit sa vengeance en utilisant la puissance de la main de fer, brulant ses vaisseaux sanguins au feu de bois puis baignant sa main dans une mixture de plantes à haut taux de fer (des épinards !?) tout comme dans The chinese boxer.

Malgré sa classification objective dans les mauvais kung fu, Le roi du kung fu a beaucoup de charme et du cœur à revendre. Le rythme tout d’abord est vraiment soutenu. Ce qu'il y a de bien avec Wang Yu, c'est qu'il ne s'écarte jamais du principal : divertir le public. Ainsi la scène sensée plus lente où le guerrier récupère des forces dans une ferme mignonette avec jeune fille et grand-père en prime se déroule en 30 secondes à peine grâce à l'utilisation surprenante de photos qui montre notre héros se rétablir à toute vitesse : super kitsch !

L'école rivale de celle de Wang Yu veut se venger d'un affront perpétué à la maison de thé et va faire appel à une brochette de combattants spécialistes pour, je cite, "joncher le sol de cadavres".

Les combats sont innombrables et mettent en scène un nombre conséquent de guerriers disparates venus de tous les pays d’Asie comme aime à le faire Wang Yu. Chacun son costume typique, chacun sa technique mortelle, chacun son combat en guise de démonstration de puissance, les idées saugrenues comme l’hindou (encore un chinois avec du cirage sur le visage) qui marche sur les mains, les frères thaïs, le japonais "animal" où les vils moines tibétain dont un qui gonfle son corps sont typiques des folies de Wang Yu.

Le style de kung fu ensuite y est très "Wang yu" aussi, c’est à dire risible, à l’opposé de Bruce Lee, composé de coups de poing qui tuent nets bien violents et de coups de pieds ridicules il faut bien le dire. Comparé à l’amplitude, la souplesse et la vélocité de Bruce Lee, le style pataud de Wang Yu laisse assez perplexe, voir dubitatif. Mais la réalisation impliquée, l’ambiance survoltée, le rythme endiablé voir trépidant, la rage des combattants palissent sans mal à la faiblesse martiale, au kitsch indéniable et assumé qui devient du coup une agréable cerise contrairement au pitoyable Master of the flying guillotine.

On est loin du kung fu de haute volée mais l’ambiance délurée et violente est bien là et ne laissera pas insensible les adeptes.

20 mars 2004
par drélium




Quelques originalités sauvent le film de l'oubli

Le Roi du Kung-Fu est un Wang Yu tout à fait typique. On y retrouve toutes les "qualités" et les défauts de ses films, sans exception. Au chapitre des défauts, on peut y passer quelques paragraphes: c'est assez mal filmé, les combats sont techniquement très moyens et maniérés (on brasse énormément d'air), le scénario sans une once d'originalité (un gentil un peu tendre au début, des méchants à gueule et technique particulière, une revanche), techniquement c'est très limité (musique repompée, photographie banale). Seulement voilà, dans son malheur le valeureux Jimmy arrive toujours à sauver les meubles.

Comment ? Tout simplement en amenant sa volonté de tous les instants, et en assumant pleinement le grand n'importe quoi de ses scénarios. Jimmy avec ses deux bras est un piètre artiste martiale. Qu'à cela ne tienne, on lui met un bras dans le dos, et il continue de donner des coups de pied mous du genou, de faire des moulinets avec son dernier bras. Vas-y Jimmy! Tu les auras tous. Jimmy déteste les japonais en plus, et les affuble de sales gueules assez incroyables, de même que les autres étrangers, qui sont bien sûr joué par des chinois imitant très mal les arts martiaux de question. Le spécialiste en Tae Kwan Do ne donne pas un coup de pied, l'hindoux est teint en noir, les Thailandais sont aussi frêles que des crevettes, le boss des Japonais a des dents de vampire et une perruque absolument ignoble... Bref, c'est d'une naïveté consternante, ce qui finit immanquablement par faire rire. Les techniques employées sont mauvaises, mais au moins originales parfois (l'hindoux qui fait de la musique en marchant sur les mains, le Tibétain qui gonfle, Jimmy qui se relève droit comme un I...). De plus le film contient beaucoup de combats et peu de blabla, ce qui fait qu'on a ce qu'on demande.

Bien sûr, cela ne rattrape pas le début trop classique et tout simplement médiocre, mais cela permet au moins de passer un moment assez agréable devant un sympathique nanar made in Wang Yu, surtout pour les fans du bonhomme. On reste tout de même en deça du mythique "Le Bras Armé de Wang Yu contre la Guillotine Volante" qui parvenait à être encore plus mauvais et encore plus original.



22 octobre 2004
par François




Jimmy Wang Yu reprend une nouvelle fois le rôle du manchot qui fit sa gloire dans un film complètement fou qui l'oppose à des combattants venu des quatre coins de l'Asie

Le film commence de manière très classique (une rivalité entre deux groupes va déboucher sur une guerre sans merci), pour très vite se transformer en véritable délire martial lorsque le bad guy de l'histoire décide de faire appel à une troupe de mercenaires pour l'aider à se débarrasser de Wang Yu et de son clan.

On se retrouve alors face à une réjouissante brochette de combattants venus des quatre coins de l'Asie : un maître d'Okinawa avec ses deux disciples, un expert en judo, un maître de Taekwondo, deux boxeurs de Thaïlande, un professeur de Yoga arrivé directement d'Inde et deux lamas du Tibet. Chacun bien sûr à ses propres techniques de combats, certaines valant vraiment le détour, comme par exemple les lamas tibétains qui ont le pouvoir de se gonfler comme des baudruches pour devenir insensibles aux coups des adversaires, ou encore le Yogi indou qui, lors d'une séquence à la fois ridicule et hilarante, se déplace sur les bras à grande vitesse en tournant autour d'un adversaire qui ne sait plus ou donner de la tête. Face à eux Wang Yu va devoir démontrer que le Kung Fu chinois est la forme de combat ultime, et qu'il représente ainsi le héros chinois par excellence.

Cela dit vu la façon dont sont représentés les combats, ce n'est plus du kung fu mais presque de la boucherie à laquelle on va assister. En effet Wang Yu qui n'a ni le charisme et la technique d'un Bruce Lee va compenser cela par un masochisme exacerbé ainsi qu'une sauvagerie apparemment sans limite. Ce qui est vraiment étonnant dans ce film c'est de voir la façon dont celui-ci se met en scène. En effet il ne va rien s'épargner puisqu'il va tour à tour se faire arracher un bras (depuis le film de Chang Cheh The One Armed Swordman, il est visiblement obsédé par le personnage du manchot qui a fait sa gloire et qu'il jouera plusieurs fois), être obligé de plonger son unique main dans le feu pour en brûler les nerfs afin d'apprendre une technique qui le rendra encore plus fort, et finir le film sur les rotules, ne tenant pratiquement plus debout, un oeil crevé et le visage en sang. En osant une comparaison un peu hasardeuse, Wang Yu c'est un peu comme le chevalier noir dans Monthy Python Sacré Graal, on a beau lui couper un à un tout les membres, il reviendra toujours à la charge.

Le film est aussi emprunt d'un racisme anti-japonais très présent (comme dans beaucoup d'autres films de Wang Yu apparemment, de The Chinese Boxer au Le Dieu de la Guerre), il n'y a qu'à voir la représentation qui est faite du maître d'Okinawa pour s'en convaincre, ce dernier apparaissant comme une grosse brute au faciès horrible affublé de deux dents qui le font ressembler à un vampire, et qui ne pense qu'à tuer des gens. Cela dit les autres adversaires du film ne sont pas plus épargnés, tout étant fait de toute façon pour montrer la supériorité de Wang Yu qui même avec un bras en moins va battre les meilleurs combattants d'Asie.

Au final on se retrouve devant un film certes basique mais plutôt divertissant, même si un scénario un peu mieux construit aurait été bienvenu, surtout à partir du moment où Wang Yu blessé est recueilli par un médecin et sa fille. Cette partie du film apparaît décousue, notamment au niveau des relations plus que bâclées entre ces trois personnages. A moins que cela ne soit dû à des coupures faites dans le film par le distributeur français René Château, ce dernier étant hélas coutumier du fait (que ce soit sur les Bruce Lee ou les Jackie Chan).



22 octobre 2000
par Ryoga


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