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Nagabonar jadi 2

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Bastian Meiresonne 3.5


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Retour vers le futur

Assurément l'un des projets les plus curieux des dernières années dans le cinéma indonésien. 20 ans jour pour jour après le premier "Nagabonar", son acteur principal Deddy Mizwar annonce son grand retour au cinéma (après 10 ans passés à la télé) en exprimant son désir de tourner lui-même la suite des aventures du sympathique escroc Naga. Stupeur et tremblements dans le petit milieu cinématographique, car s'il y avait bien un film, qui n'appelait pas une suite, c'était bien "Naga"; mais Mizwar déjoue tous les pronostics en réalisant ce qui sera l'un des meilleurs succès au box-office en 2007.
En fait, il ne garde du premier épisode que l'essence même de l'histoire, à savoir un petit personnage débrouillard profondément attaché à son pays, mais qui ose pointer du doigt les petits travers, notamment imposés par les hommes, qui se disent les dirigeants. Cette contradiction sera notamment exprimée dans une seule et même séquence au cours de laquelle Naga va rendre hommage à de statues des quelques-uns des fondateurs de l'Indonésie actuelle (statues perdues au milieu des ilots isolés de grands carrefours absolument impossibles à traverser en plein cœur de Jakarta) et où il sera arrêté en compagnie de son conducteur de rickshaw pour avoir emprunté une voie de bus. A Naga de dénoncer alors la stupidité de certains lois ridicules, qui régissent le pays. 
Cette contradiction est également symbolisée par la lutte, qu'il mène avec son propre fils, qui n'a guère d'estime pour les sépultures de ses ancêtres et ne pense qu'à la construction du complexe hôtelier sur les anciennes terres de son père. Ressort évidemment usé jusqu'à la corde, il trouve ici une nouvelle fraîcheur sous l'impulsion du personnage ahuri brillamment interprété par Tora Sudiro ("Quickie Express", "Bayu Biru"), pas un mauvais bougre, mais qui représente tout le clivage intergénérationnel, qui puisse exister de nos jours en Indonésie: lui ne pense qu'à s'enrichir (sans mal faire), alors que son père a encore été élevé à la dure, dans le respect des traditions et dans la lutte à l'indépendance. Le personnage de Naga père ressemble du coup à un vieux réac énergétique, tandis que le personnage de son fils semble comme figé dans son costard-cravate, capable de déjouer n'importe quel requin financier, mais dans l'impossibilité de déclarer sa flamme à la femme qu'il aime. En tout bon divertissement familial, "Naga 2" bouffe donc à tous les râteliers, en s'adressant autant aux vieux, qu'aux jeunes, aux hommes qu'aux femmes avec cette petite amourette en intrigue parallèle, mais suffisamment bien amenée pour ne pas dévier vers le cliché type de ce genre de productions (certains des conseils prodigués par Naga père sont tout simplement hilarants, tout comme ses nombreuses interventions pour "coacher" son fils).


21 octobre 2009
par Bastian Meiresonne


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