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Mafia Vs Ninja

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3/5

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4 critiques: 2.81/5



drélium 3 Robert powaaa !
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Robert powaaa !

Mafia Vs Ninja se place comme la véritable explosion du style outrageusement bordélique de Robert réalisateur, déjà accompagné de son acteur fétiche, Alexander Lou, et son bouffon de service, le "rigolo" Charliema Nsu. Robert n'a pas encore coupé tous les ponts avec son expérience de la Shaw Brothers au côté de Chang Cheh. La première moitié du film est donc assez classique non seulement dans sa narration au ras des paquerettes, ce qui est presque évident pour un kung fu, mais aussi lors des deux premiers combats qui sont encore bien old school, techniques et ma foi assez violents et rapides pour être déjà sympas, dans la droite lignée des artisans du genre, avec un petit quelque chose de typiquement Tai dans son montage cheap et énervé. Les combats suivants sont de suite plus délirants et utilisent notamment des "reverse" et des vols planés qui fleurent bon la liberté sans limite que Tai poussera de plus en plus loin. N'oublions pas les authentiques athlètes de l'opéra et du Tae Kwon Do qui forment le noyau dur du réalisateur, à commencer par Alexander Lou, comme toujours le héros rebelle, droit et soupe au lait, qui se rapproche ici de Bruce Lee avec notamment son sens de la justice expéditive, son costume blanc impeccable et un record de pouce sur le nez assez impressionnant.

 

L'histoire se rapproche un peu d'un Boxer from Shantung plus contemporain. Alexander est un jeune prodige du kung fu qui débarque en ville et se fait vite engager comme garde du corps par un parrain local dont il sauve la peau lors d'un attentat. On s'arrête là pour le parallèle. Un caïd rival japonais (le même méchant que Chastity, Tong Lung... une armoire normande trappue du meilleur goût, frère d'Alexander dans la vie) va bientôt engager un groupe de tueurs professionnels de tous horizons pour liquider le maître d'Alexander et c'est là que le film va irrémédiablement tourner vers les folies les plus débridées de Robert. Mais on attend tout de même un bon moment, trop longtemps sans doute, avant que cet indéniable nanar parte vraiment en showTai. Cette bande de tueurs constitue la première apparition des gweilos préférés (il y en aura d'autres) qui participeront aux autres Robert Tai :

Eugene Thomas pour le grand black, kick boxer fatal au faciès réjouissants et Silvio Azzolini pour le lanceur de couteaux balafré, blanc, grand et sec aux mimiques mémorables. Un énorme sabreur japonais Chi Kuo Chung, habitué des rôles "énormes") les accompagne, arborant une moustache "IIIème Reich" du plus bel effet, signe distinctif des maîtres ninja, ainsi qu'un autre combattant et une meute de ninjas kamikazes.

La configuration "bestiaire street fighter" fait donc son apparition et Bob ne lâchera plus cette recette qui lui permet d'enchaîner les combats avec un strict minimum de dialogues, à l'opposé du début du film qui tente vainement de développer un récit mafieux bien trop nanar pour convaincre. A partir de là donc, ça vole, ça saute, ça tranche, le sang gicle, des mannequins en mousse volent à 15m, les câbles débordent du cadre à chaque instant, les gros plans sont innombrables et s'enchaînent frénétiquement, le montage est illisible pour un non habitué, des touffes d'herbe courent sur le sol, sautent dans un arbre ou explosent à la figure. Tout est normal, c'est Robert et ses ninjas qui usent de la technique de dissimulation à son apogée. Les Robert Tai, ce sont des moyens ridicules, une image d'outre tombe, un montage insaisissable, mais surtout c'est un foisonnement de combats bis vraiment frappés exécutés par une panoplie éclectique de vrais techniciens bigarrés qui excellent dans les arts martiaux. Mafia vs Ninja est un premier aperçu qui n'a aucune autre ambition que de distraire les fans de kung fous grâce à sa vraie folie, sans emballage ni ruban. Irrécupérable pour la plupart, réjouissant pour les autres !



25 mai 2004
par drélium


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