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Kinatay

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.25/5

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Amaury 1.5
Bastian Meiresonne 3.5
Diana 3.75
Fusako 3.25
hendy 4.5
Illitch Dillinger 3.75
Izzy 4.5
Tred 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Mouais, trop de route!!!

Malgré l'immense talent du réalisateur, je n'ai pas du tout accroché, j'ai juste eu l'impression de faire une petite visite dans les quartiers sombres de Manille. Après quelques longs clignements de paupières, je me suis rèveillé pour la scène "gore", à laquelle je n'ai pas non plus du tout accrochéé, aprés on aime ou on aime pas. Non franchement déçu, en espérant que Brillante Mendoza, nous fasse mieux la prochaine fois. A noter quand même une très bonne interprétation de Coco Martin

27 novembre 2009
par Amaury


City of life & death

 
Brillante Mendoza n'a jamais caché son admiration (et sa volonté de tendre vers ce cinéma) pour l'œuvre de l'immense Lino Brocka et "Kinatay" entretient plus d'une similitude troublante avec "Manila, in the claws of neon" et toute la série des films, qui ont suivi cet énorme succès philippin à l'époque.
 
Nous voilà donc plongés dans l'impitoyable univers de Manille de nuit, où il semble exister aussi peu d'échappatoires que de celle de la misérable condition humaine de la plupart des habitants pauvres.
 
Afin de pouvoir assumer son métier rêvé d'homme de loi au service de sa nation, Peping est obligé de se plier à la volonté de ses supérieurs ET de tenter de gagner quelques deniers supplémentaires en vue d'un salaire trop peu élevé pour subvenir à sa famille. "Kinatay" sera donc son voyage tout personnel au bout de la nuit, sa descente aux enfers, où la vie d'une prostituée sera galvaudée comme tout sens de civilité.
 
Une fois de plus, Mendoza s'attache donc à dépeindre une histoire relativement simple d'un jeune homme tout à fait ordinaire, dépassé par l'horreur de la vie…d'une vie vécue dans un pays extrêmement précaire.
 
Le réalisateur ne trahit absolument pas non plus sa démarche artistique, en dépouillant toujours davantage sa mise en scène, choisissant une nouvelle fois de tourner quasiment en temps réel, jusqu'à accompagner ses personnages au cours de longues balades nocturnes en voiture ou seuls les lampadaires donnent une relative source lumineuse (déjà très peu perceptible sur grand écran, l'image est plongée dans une quasi-obscurité sur un petit écran).
 
Là, où il fait preuve de génie et mérite amplement son prix de la mise en scène (même si l'on pourra toujours arguer sur le fait, que le fil ait été une coproduction française et que sa sélection et son prix ressemble à du beau copinage en bonne et due forme…), c'est dans l'incroyable réussite de "l'accompagnement" du personnage, notamment durant la première demi-heure du film. Caméra à l'épaule, le spectateur se trouve aux premières loges, accompagnant Peping dans tous ses déplacements, comme s'il était un personnage à part entière. On est instantanément plongé dans le film et d'un bien meilleur effet, que toute 3D "Avatar-esque" de la terre; puis Mendoza coupe ses plans par des plans subjectifs du personnage: inserts de son regard dans la rue, sur le tableau de bord d'un taxi-moteur, d'autres personnages. Trouble, puisque le spectateur prend conscience, que c'est avant tout l'histoire de Peping, en même temps, qu'il est encore davantage impliqué dans l'action, puisqu'il n'est plus "aux côtés" du personnage principal, mais à sa place. Une règle grammaticale cinématographique éprouvée, mais incroyablement maîtrisée dans ce "Kinatay" plus criant de vérité.
 
Cette façon de faire trouve évidemment son apogée dans la terrible scène de fin, durant laquelle le spectateur devra assister de manière aussi impuissante, que le personnage principal lui-même à la mise à mort de la prostituée.
 
Alors, certes, on peut raisonnablement détester ce film pour le peu de contenu et pour l'effet incroyablement dérangeant; mais en même temps, Mendoza réussit un incroyable voyage dans la nuit et prouve une nouvelle fois son assise.


26 février 2010
par Bastian Meiresonne


Sur le chemin de la perdition

Brillante Mendoza parvient avec Kinatay à nous transporter dans les méandres d'une noirceur humaine dont il existe peu d'équivalent. Il offre avec cette oeuvre, un film profondément atmosphérique mettant en scène une Manille toute singulière. On reste un long moment décontenancé par cette histoire qu'il nous raconte avec véracité. Le film apportera son lot de spectateurs insatisfaits qui trouveront dans cette histoire, une histoire choquante, insoutenable. Pourtant, force est de constater que le talent de son auteur est de parvenir à nous plonger corps et âme dans une ambiance des plus éprouvante et si l'histoire interpelle alors quelque part Brillante Mendoza a réussit son film...
 En ce qui me concerne, je trouvais ce cinéaste talentueux, Kinatay ne fait que renforcer cette idée que je me faisais de cet artiste. Un grand film.

25 novembre 2009
par Illitch Dillinger


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