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Sugata Sanshiro

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1 critiques: 4.75/5

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Ordell Robbie 4.75 Un classique du cinéma d'arts martiaux
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Un classique du cinéma d'arts martiaux

Ou comment un compromis commercial va donner naissance à un classique. En 1965, Kurosawa veut tourner Barberousse. Problème: le cout des décors présente le risque de ne pas rendre le film rentable. Considérant que le réalisme des décors est indispensable à son film, Kurosawa accepte un compromis: écrire un scénario regroupant les 2 sugata sanshiro, le faire tourner par Uchikawa (ancien assistant réalisateur de Shimizu, Ozu, Mizoguchi) avec les memes acteurs et dans le meme décor que Barberousse. Le premier Sugata Sanshiro avait été coupé par la censure et les parties censurées brulées. Kurosawa a envie de montrer sa version.

Sugata Sanshiro peut etre considéré comme un film de Kurosawa vu que les plans identiques au premier sont cadrés de la meme façon, qu'il en a fait le montage et que le film contient sa vision humaniste. Par contre, la mise en scène de cette version est beaucoup plus stylisée que celle de Kurosawa: travellings voyants, combats rythmés, cassures et cadrages rapprochés rappelant le cinéma de Sergio Leone ainsi que le cinéma de genre japonais de l'époque. Le plus grand confort budgétaire donne une toute autre ampleur aux scènes phares de la première version: le pieux, les combats de dojo, les chutes rendues plus spectaculaires. Le combat final contre un karatéka dans la neige est un énorme morceau de bravoure. Au niveau musical, la partition de Masaro Sato synthétise son univers: symphonique classique, japonais classique, jazz à la Yojimbo, trompettes hispanisantes.

L'interprétation de Mifune en Yano mélange la raideur de Barberousse et la désinvolture de ses personnages de mercenaires.Le film développe les thèmes du précédent en leur donnant une ampleur romanesque: la haine que peut susciter la victoire, la dureté de l'apprentissage martial, la critique de l'occidentalisation de façade, le respect de l'adversaire, l'utilisation de ses armes pour lutter contre lui (Yano habillé en occidental dans la seconde partie, Sugata Sanshiro se plongeant dans les principes de karaté), le combattant partagé entre sentiments et devoir. L'utilisation par Mifune d'une jarre pour faire une démonstration d'arts martiaux annonce la kung fu comedy.

Si le premier sugata inventa le genre, c'est celui de 1965 qui sera le détonateur de la première vague de films d'arts martiaux hongkongais. A ce titre, il est aussi fondamental que le premier Sugata Sanshiro. Sans lui, tout un pan du cinéma hongkongais défendu par ce site n'existerait pas.



09 février 2002
par Ordell Robbie


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