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Innocence

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Bastian Meiresonne 2.75


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Voyage scolaire

"Innocence" représente une étape assez importante dans l'Histoire du cinéma thaïlandais, étant le second documentaire (avec "Crying Tigers" de Sua Rong Hai) à connaître une sortie en salles officielle en 2005. Relatif insuccès populaire, ce pari audacieux est un fort signe de l'actuel regain de vitalité du cinéma thaïlandais et à se divertir dans tous les genres. "Innocence" a depuis connu une belle carrière dans de nombreux Festivals. Le documentaire a été réalisé par Nisa Kongsri et Areeya Chumsai. La première est une assistante de réalisation assez connue dans son pays, ayant notamment collaboré à "One Night Husband" et "Siam Renaissance". Demandée d'enquêter sur les tribus de la Nord de la Thaïlande, elle s'associe à Areeya Chumsai, ex-Miss Thailande en 1994. Les tribus – large reflet de leur propre passé historique - passionnent actuellement les thaïlandais. Outre des influences dans la musique, de petits hommes "sauvages" font leur apparition dans des films ("Sagai United") ou sont présentés dans de documentaires; quand ils ne deviennent pas carrément des attractions touristiques (les "femmes girafes" au Nord du pays – heureusement les visites sont encore gérés dans le "respect" de ces tribus…). Si "Innocence" est un large pas en avant dans la représentation d'une certaine Thaïlande provinciale (le précédent documentaire le plus fameux à ce jour " Mountain People" de Vichit Kounayudhi de 1980 est une véritable calomnie), force est de constater, qu'il manque aux réalisatrices une certaine expérience en la matière par rapport au savoir-faire "occidental". Construit très simplement (présentation historique de l'établissement; fonctionnement actuel; présentation classe après classe), c'est avant tout le propos qui manque singulièrement de profondeur. D'une incroyable chance pour la région (l'école réunit des enfants en manque d'éducation sur un rayon de plusieurs centaines de kilomètres aux alentours), d'un engagement exemplaire de la part du corps éducatif (des professeurs affectés de grandes villes ont décidé de consacrer leur vie à cette région reculée), les discours restent malheureusement à al surface des choses. Pudeur asiatique oblige, les intervenants n'expriment pas toujours le fond de leur pensée. Les messages d'encouragement pour l'avenir et d'éloges pour els uns et les autres fusent, mais on aurait aimé davantage de détails. Pour exemple, un cas d'autisme est détecté chez l'un des enfants. Il a des problèmes, est rejeté par les autres, s'enfuit. Après discussions avec son professeur, il réintègre la classe et devient la "mascotte" de l'école. Peu est montré de son "chemin de croix", mais encore moins de son actuelle "intégration". Seuls quelques témoignages de condisciples louant ses mérites, des professeurs disant combien "il a réussi" et lui-même "content de pouvoir suivre une formation". C'est naïf, touchant, mais reste désespérément à la surface des choses. Ce documentaire est typique de al belle mentalité thaïe : sincère dans sa démarche, humble (encore une fois, cette institution a plein de mérite), souriant – mais trop peu informatif et approfondi est le sujet en lui-même. Reste un témoignage rare d'un pays par trop méconnu. A noter, que le gouvernement thaï vient de décider de réduire le budget des repas scolaires alloué à chaque élève de 20 à 12 baths. Une nouvelle épreuve à surmonter dans la petite communauté de Ban Mae Toh!

16 juin 2006
par Bastian Meiresonne


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