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The ICAC Series: Section 9

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1 critiques: 3.5/5

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Bastian Meiresonne 3.5


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Petits arrangements entre sots

Après une belle année passée chez TVB à se faire ses premières armes sur les séries "Dragon, Tiger, Panther" et "CID", Ann Hui accepte de travailler pour l'organisme gouvernemental ICAC (Independant Commission Against Corruption). Un boulot plus restreint artistiquement (l'office venait d'être créé par l'Etat pour lutter contre les affaires de corruption et sensibiliser l'opinion publique contre ce véritable fléau criminel par cette série de films spécialement conçues pour la télévision sous contrôle du gouvernement), mais qui lui permet de gagner beaucoup plus et d'assumer ainsi les revenus financiers de sa famille suite au décès prématuré de son père.
 
Hui n'en a pas pour autant renoncé à sa propre démarche artistique en s'intéressant finalement davantage aux drames humains et aux conséquences, qu'au travail à proprement parler des hommes de l'ICAC; deux épisodes ("A man" et "Investigation") ont d'ailleurs été interdits pendant plus de 20 ans pour cause de traitement de corruption au sein même des forces de l'ordre et c'est d'un commun accord, que Hui quitte la série au bout de seulement six épisodes pour aller rejoindre la RTHK et signer trois épisodes de l'excellente série "Below the lion rock".
 
"ICAC: Section 9" (ou "The Ninth Clause") s'intéresse à une clause précise dans les lois anti-corruption de l'organisme créé durant les années 1970 à travers trois petites histories très différentes les unes des autres. Une fois de plus, Hui n'obéit pas aux souhaits de son commanditaire en montrant bêtement le travail exemplaire des agents de l'ICAC, mais – au contraire – préfère s'attarder sur les personnes commettant des méfaits.
Aidé par le talent du scénariste (et futur réalisateur) Yim Ho à finement ciseler ses congénères, elle s'attache ainsi à un riche hommes d'affaires payant un garçon d'étage pour lui ramener une prostituée; à l'histoire d'une secrétaire déçue par les promesses de son patron marié et amant pour le dénoncer auprès de l'ICAC et du chantage affectif exercé par le copain du père d'un jeune homme pour lui demander la liste des clients de la société concurrente pour lequel ce dernier travaille. Des histories relativement simples, mais qui démontrent la culpabilité d'hommes tout à fait ordinaires pour arriver à leurs fins personnels. Point besoin de gros méchants, ni de scènes d'actions époustouflants pour tout de même signer des véritables bijoux de thrillers psychologiques, notamment dans la seconde et troisième affaire. Incroyable également de constater à quel point ces "petits arrangement entre sots" semblaient monnaie courante dans la société hongkongaise en plein boom économique à l'époque.
 
Là encore, "Section 9" est un véritable témoignage de toute une époque par une Ann Hui très inspirée.
 
A noter, le futur réalisateur Ringo Lam dans un tout petit rôle.


11 mai 2009
par Bastian Meiresonne


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