Haro au Garo !!!
"Garo Requiem" n'est ni plus, ni moins que l'adaptation ciné de la populaire série GARO, diffusé sur la chaîne TV Tokyo entre 2005 et 2006. Une franchise qui a fait date pour avoir été le premier tokusatsu destinée à un public adulte en raison de sa violence et de ses nombreuses scènes de sexe. La série compte 25 épisodes, en plus d'un "spécial", GARO GAIDEN: SMILE, résumant les épisodes 1 à 13 et d'un épilogue en deux parties, BEAST OF THE MIDNIGHT SUN.
Le scénario retrace la lutte sans fin de Kouga Saejima, dit Garo, qui défend l'humanité contre des êtres maléfiques, les Horrors. Outre le fait d'être un combattant hors pair, Garo possède également le pouvoir d'endosser une armure dorée le temps de quelques secondes, qui le rend totalement invincible. Il va faire la rencontre de Kaoru, une humaine condamnée à mourir dans les cent jours après avoir été contaminée par du sang démoniaque. Le principal enjeu de la série réside donc entre le choix de Garo de préserver la vie de sa fiancée ou de la tuer pour sauver l'humanité.
Cette adaptation ciné est un reboot complet de la série pour – notamment – permettre à un public international de se familiariser avec le personnage…mais également pouvoir orienter la série vers des nouveaux horizons en cas de succès au box office local. Au contraire d'un paresseux coréen "Iris: the movie", ce n'est donc absolument pas un recyclage des scènes de la série TV, mais bel et bien une version toute neuve, toute belle, qui introduit également un tout nouveau personnage aux côtés de Kouga.
C'est le réalisateur et créateur de la série, Amemiya Keita (ZEIRAM), qui rempile une nouvelle fois derrière la caméra, tandis que les acteurs de la série originale retrouvent les rôles qui les ont rendus célèbres.
Rien de bien particulier, jusque dans le look ultra-fauché d'un épisode TV quelconque, s'il n'y avait pas une surabondance d'effets 3-D ultra bien réussis. J'ai eu la chance de pouvoir assister à une avant-première mondiale sur grand écran, les lunettes 3D bien vissées sur le bout de mon nez et j'ai été époustouflé – et ce dès le générique de début, qui fait flotter les noms pile devant nos yeux. La suite est à l'avenant avec une première scène de toute beauté, où une nounou poussant un landau se transforment en redoutables démons détruisant tout sur leur passage dans les rues nocturnes de Tokyo. Une bien belle entrée en matière avant un long passage à vide avec exposition des différents personnages et déroulement d'une intrigue franchement pas folichonne. Les acteurs jouent délicieusement faux, le héros a clairement dépassé l'âge requis pour le rôle et manque cruellement de charisme, mais la magie opère malgré tout, jusque dans cet ultime affrontement au cours de laquelle Garo, portant sa fameuse armure dorée, va affronter une sorte de Gorgone géante dans un décor post-apocalyptique. J'ai finalement vu à l'écran tout ce qui m'a manqué dans "Avatar", j'étais aux côtés du héros à me battre contre une beauté fatale (aux seins nus !!) et je n'ose même pas m'imaginer, quand des réalisateurs encore plus doués avec un meilleur budget et temps de préparation pourront donner corps et vision aux habituelles scénarii catastrophe nippons avec super héros et méga-monstres tentaculaires.