Si une chose est à peu près certaine avec Dragonball Evolution, qui n'a de Dragonball que les noms et quelques gadgets spécifiques au génial manga et à la non moins géniale série animée de Toriyama, c'est qu'il passe comme une lettre à la poste, logique lorsque sa durée ne dépasse pas celle d'une série B standard. Effectivement le rythme est soutenu, les vannes s'enchaînent tout comme les péripéties qui n'ont en général aucun impact sur la narration traitée dans tous les sens. Mais plus grave, le film est beaucoup trop à cheval entre respect de l'oeuvre (personnages bien connus, quête des boules de cristal, la technique du kamehameha demandant une certaine concentration) et adaptation libre (univers ambigüe, présence de voitures de série récentes style Megane, ambiance de teen-movie californien mais où on mange avec des baguettes) demandant un certain travail pour comprendre et saisir les ressemblances avec le manga. Il y a bien la quête des boules de cristal avec l'apparition d'une Bulma tout aussi rebelle que l'original sauf qu'ici on ne la verra pas prendre de douche, Gohan qui ne touchera pas au gâteau d'anniversaire pour son petit-fils, il y a Yamcha qui n'a même pas sa cicatrice et qui vient juste faire coucou et balancer deux trois vannes comme "ça m'a chauffé les marrons", maître Roshi (Tortue Géniale) qui cabotine à mort (Chow Yun-Fat avait sûrement sa nouvelle terrasse à payer) tout en étant à peine pervers (il vit d'ailleurs dans ce qui ressemble plus à une décharge qu'à sa petite île perdue dans l'océan), Chi Chi dans le genre petite disciple des arts-martiaux au physique de dingue, enfin Piccolo et sa sbire qui n'inspirent même pas le moindre effroi, au pire la honte.
Dragonball Evolution n'est pas pénible, il est juste terriblement naïf, inoffensif, aseptisé et insignifiant. Cela fait beaucoup certes, mais c'est le sentiment que l'on ressent à la vision d'un véritable nanar y croyant dur comme fer alors que Goku est déjà ruiné niveau crédibilité dès les premiers plans où il se retrouve la tête dans les pastèques et parce que Justin Chatwin a un charisme de porte-gobelet. James Wong se fiche aussi de la structure même du métrage, le film partant dans tous les sens sans aucun ressors un tant soit peu dramatiques, sans aucune émotion provenant d'une certaine nostalgie d'époque, sans aucun suspense puisqu'il est insignifiant et doté d'un climax expulsé à la vitesse de la lumière absolument pas marquant d'un point de vue visuel (le combat entre Piccolo et Goku pourrait intervenir même en plein milieu de film tant il n'apporte rien). Ne parlons pas de la mise en scène contenant ses plans nanars, son montage bordélique durant les scènes d'action incroyablement faiblardes, ses ralentis mettant en avant les détails les plus inutiles (dont un sur une goute d'eau se divisant en deux, quelle performance microscopique) et une bande-son sans attrait particulier. De plus la mythologie autour des origines de Goku est bien navrante, il faudra se lever tôt pour voir Tortue Géniale (appelons-le ainsi, point barre) splitter la pleine lune. Pour une adaptation, elle est involontairement libre. Et après avoir vu United Red Army de Wakamatsu Koji la veille, la chute est un peu rude.
Ce film fait partie des projets d'adaptation américain d'une culture qu'ils sont rares à connaitre au point de réussir à la concrétiser décemment.
Direction artistique pauvre, récit et personnages désincarnés, scènes d'action sans ambition : rien ne fonctionne.
Chow Yun Fat en "Tortue Géniale" aurait pu être une bonne idée mais là aussi son personnage a été lissé un maximum.
Je m'étonnerai toujours de voir de tels projets obtenir l'aval et l'injection de plusieurs millions de dollars par des producteurs apparemment incapables.
Le plus drôle, c'est que les auteurs semblent eux-mêmes intimement persuadés du succès de leur entreprise, en osant même une fin "ouverte" avec l'annonce de la survie du méchant.
En même temps, vouloir compresser la centaine d'épisodes des mangas originaux en moins de 90 minutes de film tenait déjà d'un pari tout simplement impossible à relever…Sans parler de l'approbation des américains d'une franchise foncièrement nipponne…
Et puis faudra un jour tenter d'expliquer à ces exécutifs, que NON, Chow Yun Fat n'est définitivement pas un artiste martial et ne l'a jamais été…avant sa récupération par les amerlocs.
... mais bel et bien un navet, qui réussit l'exploit d'enchaîner les longueurs en 1h15. Bien sûr, une durée si courte permet difficilement de raconter une histoire, et il faut avouer qu'une fois le film terminé, on ne se rappelle pas vraiment de quoi il a été question.
J'ai été tenté par la possibilité de mettre 5 et de rédiger une critique comique, mais cette chose ne le mérite pas. Débutant comme karaté kid avant d'embrayer sur american pie, le film tente ensuite de se la jouer quête initiatique épique et échoue lamentablement. Impossible de retrouver l'ambiance du manga. Il n'en reste que les noms.
Goku en nerd qui ne sait pas parler aux filles? Sa rencontre avec Bulma est ridicule. Où est passé le petit garçon innocent, qui ne comprend rien, qui touche les filles en faisant "paff paff"? Les autres personnages ne reçoivent pas un traitement plus intéressant, il faut dire qu'on n'a pas trop le temps de les voir...
On ne voit pas non plus grand chose des combats: leur durée varie de 15 à 20 secondes, et comme souvent, ils sont mal filmés et mal montés. Goku fait un saut périlleux sur une voiture? filmons sa tête à l'envers en gros plan, ils comprendront bien! La partie action ne sauve donc pas le film et représente environ 1 minute 30 du métrage.
Y a-t-il quelque chose à sauver? Oui, la chanson du générique de fin, qui en plus d'être rythmée et énergique (ce que le film n'est pas) annonce la fin de l'ennui et le retour à la vie. Mais aussi la prestation de Donald Chow, qui surnage au milieu du naufrage et arrive à arracher quelques sourires, même si sa prestation ne restera pas dans les annales. Reste qu'en 1h15, on le voit beaucoup plus qu'en 2h30 de "pirates des caraibes 3"....
Si vous pensez rire à gorge déployée devant ce truc, sachez que tout au plus vous rirez jaune, et encore, si vous en avez la force... ça ne mérite même pas la tête de mort tiens.
Quel gâchis d'avoir un budget et Chow Yun Fat et de faire un navet pareil. Rien à retenir de cette daube. Les fans du manga vont casser leur écrans en voyant Goku, les curieux seront déçus du manque de folie du projet qui reste juste un film débile sans jamais vrillé dans le nanard de génie, les fans de Chow Yun Fat s'arracheront les cheveux de voir pareil acteur cantonné à de tels rôles (au moins ses mauvais films hk étaient drôles).
A se demander encore ce qui a bien pu se passer dans la tête des producteurs afin qu'ils financent un film pareil. Le resultat est tout simplement lamentable.
Réalisé avec les pieds par un certain James Wong qui a certainement voulu faire plaisir à ses enfants (esperons le pour lui...), Dragonball Evolution n'a absolument rien à voir avec le manga d'origine créé par Akira Toriyama. Doté d'un scénario minable et d'un casting plus que douteux, le film reussit non sans mal l'exploit d'atteindre un néant absolu rarement vu dans un film de ce genre. Sans parler des effets spéciaux super moches comme ce n'est pas permis.
Au niveau des personnages du manga, c'est un vrai festival. Chow Yun Fat fait peine à voir en tortue géniale et Justin Chatwin est inexpressif au possible dans le rôle de Goku. Seul le personnage de Bulma reste plus ou moins fidèle au manga (ce qui est loin d'être le cas du personnage de Yamcha).
Réalisé en 89, Dragon Ball : The Magic Begins (un gros nanar certes, mais drôle) peut dormir tranquille et ne pas à avoir honte face à ce Dragonball Evolution qui a pour seul mérite d'être une véritable punition pour les fans du manga.