pas mauvais
Tout d'abord, il faut dire que l'histoire est assez loufoque (mais apparemment c'est tiré d'un manga, donc ils ont voulu faire ressemblant je pense).
Donc voilà, je voulais dire que c'était plutôt un bon film fantastique et avec pas mal d'action, mais il y a un moment du film pendant lequel le héros enchaîne les combats contre des démons, et ces instants là dégouteraient presque du film vu la qualité des combats et des effets spéciaux.
Mais sinon, plutôt un bon film dans l'ensemble.
un bon divertissement, mais pas vraiment un film de Shiota :(
Avouons d'emblée que je n'ai pas lu le manga et que en général je ne suis même pas grand fan de
Tezuka. Alors si
Dororo m'intriguait, c'était surtout en tant que réalisation du très bon
Akihiko Shiota - auteur du chef d'oeuvre ultime
Gaichu, mais également d'autres excellents films comme
Gips ou
Canari -, la question étant "mais comment va-t-il négocier le passage au blockbuster familial ?" Qu'il accouche d'un film réellement personnel et inattendu relèvait bien sûr du doux rêve, mais restait à savoir comment en tant que réalisateur il allait gérer le caractère évidemment commercial du projet.
Verdict mitigé.
Dororo aurait pu être réalisé par n'importe qui d'autre d'un minimum talentueux que cela n'aurait finalement pas changé grand chose, tant la patte du réalisateur se fait absente. Il est vrai que le changement radical de registre (passer du réalisme le plus cru au médiéval-fantastique) n'aidait pas. Mais dur-dur d'apprécier ce film comme un film de
Shiota quand tout ce qui fait la force de son cinéma - la rigueur de ses plan, la sécheresse de son montage,... - s'estompe. Pour autant le pari n'est pas totalement perdu. Le film tire bien parti de l'histoire originale (enfin, je suppose) et le tout est extrêmement entrainant, avec une touche enfantine (rappellant les manga de
Mizuki et
Hanawa... et probablement le manga original) loin d'être déplaisante. Et malgré que la touche personnelle du réalisateur se fasse cruellement regretter, le film est loin d'être moche, notamment grâce à une belle photo (bien que très classique dans ce genre de films). D'autant plus qu'après une entame de film lorgnant vers le cartoonesque à grand spectacle (pas désagréable), la seconde partie abandonne quelque peu la grosse machinerie et s'oriente vers quelque chose de plus épuré qui sied davantage au réalisateur. J'espère toutefois que, après cette escapade blockbusterisante pas déshonorante,
Shiota revienne vers un cinéma plus personnel.
10 septembre 2007
par
Epikt