Morts de rire
Les WARKOP DKI (Warkop Dono-Kasino-Indro) sont une formation de comiques, constituée au cours d'un programme radio mensuel durant les années 1970.
Le succès populaire fulgurant leur permettra rapidement le passage sur grand écran, surtout à une période, où le cinéma indonésien est à son plus fort. Depuis, ils sont apparus dans plus d'une trentaine de films ensemble, dont la plupart entièrement construits autour de leurs personnes.
Ils ont toujours déclaré s'être inspiré des pitreries de l'anglais Benny Hill et des français "Les Charlots" (!!) et leur humour n'est d'ailleurs pas très éloigné…Mieux vaut donc être prévenu avant de s'attaquer à la vision de l'un de leurs "chefs-d'œuvre".
"Setan Kredit" est l'une de leurs œuvres de jeunesse, datant de 1981. C'est une comédie horrifique dans la droite lignée de l'ancêtre de ce type de programme, "Benyamin vs. Dracula" et qui a cartonné à sa sortie en ayant été le 4e plus gros succès de l'année 1982.
Pourtant l'horreur reste relativement discrète tout au cours du film et n'interviendra que 20 minutes avant la fin du film. Toute la première partie est ainsi dédiée à leurs drôles d'aventures en compagnie de leurs petites amies, qui vont notamment leur donner à manger du laxatif pour se venger d'un retard…Bonnes rigolades assurées avec les trois compères cherchant des toilettes aux moments les plus inopportuns…
Une autre séquence clé est celle de l'un des trois compères en train de survoler al capitale indonésienne avec un parapluie, ce qui permet au moins quelques plans historiques fort intéressants de cette mégalopole au début des années 1980, qui a bien changé depuis.
Le côté plus fantastique ne transparaît donc qu'au cours des 20 dernières minutes, lorsque les trois amis font une escapade dans une forêt sombre et menaçante et vont se retrouver nez à nez avec la mythique figure de "Kuntilanak" et une horde de "Pocong", qu'ils vont combattre à l'aide de nunchakus et…d'un éventail.
Une œuvre typique de son époque, mais qui n'a pas résisté aux affres du temps tout en n'étant pas vraiment des mêmes standards humoristiques que par chez nous…