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Christmas in August

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 3.96/5

vos avis

24 critiques: 3.67/5



Sonatine 4.75 Magnifique souvenir
jeffy 4.5 Oui le cinéma c'est aussi (et surtout) ces moments là
Alain 4
Yann K 4 Elégant et subtil face à la mort. Le plus retenu des mélos.
Ordell Robbie 3.5 Sonatine aoutienne
Elise 3.5 Simple c'est tout
MLF 3.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Magnifique souvenir

Que dire sur ce petit bijou réalisé par un certain Heo Jin-Ho ?

Jeong-Won est un homme d’une trentaine d’années et son travail dans un petit laboratoire de photo occupe ses longues journées d’été. Touché par une grave maladie, il est très apprécié par son voisinage pour sa gentillesse et son caractère chaleureux. Puis apparaît dans sa vie Da-Rim, une jeune femme qui travaille comme simple pervenche.

Ces deux personnages qui ont une vie simple, vont être amenés à se rencontrer lorsque Da-Rim aura besoin de faire développer des photos. Le récit va alors se centrer sur la relation que vont entretenir Jeong-Won et Da-Rim et tout au long de l’histoire, on sera amené à découvrir son évolution. Qu’y a t-il donc de si étonnant et d’enchanteur dans Christmas in August ? Le réalisateur Heo Jin-Ho parvient tout simplement à effleurer les sentiments que ressentent les personnages pour nous les faire ressentir avec une étonnante crédibilité. Voyons comment il s’y prend en s’attardant sur les deux noyaux du récit.

Jeong-Won, est un homme très lucide qui est conscient de sa mort inévitable mais qui malgré ça, parvient à vivre comme tout le monde. Sa rencontre avec Da-Rim ne change en rien son mode de vie, mais son amour pour celle-ci ne va que s’agrandir tout au long de l’histoire. Ses souvenirs d’enfance et son ancien amour vont soudainement ressurgir dans son esprit, ce qui apporte une dimension unique tant à l’atmosphère qu’à la consistance du personnage. Outre sa liaison avec Da-Rim, Heo Jin-Ho aborde sa relation avec son père, très intime, silencieuse, mais qui leur est extrêmement difficile à vivre.

Da-Rim est quant à elle, une femme qui s’ennuie dans son travail. Sa rencontre avec Jeong-Won provoque un bouleversement évident dans sa vie, mais elle ne le montre pas, sauf quand tout s’écroulera. C’est elle qui tisse la liaison avec cet homme timide, mais sans aucun doute très attachant. Elle le bouscule, l’incite à réagir, lui montre la voie à suivre. Lentement mais sûrement, mais parfois avec maladresse, celui-ci finira par céder.

Outre la relation, Heo Jin-Ho propose une très intéressante réflexion sur la photographie qui servira comme support à la narration. Une simple photo capte un moment, une personne, et grave à tout jamais les souvenirs qui s’y reflètent. La photo dans ce film est intiment liée à la mort, et ce rapport est d’autant plus flagrant, que Jeong-Won vit avec cette idée qui l’obsède, qui l’affecte intérieurement. Cette douleur est palpable à chaque instant du film, auquel se mêle une impression de nostalgie. Cette douleur éclate par moment, mais fini toujours par s’apaiser pour permettre à la vie, et donc au récit, de reprendre normalement.

Loin des relations fulgurantes des films de WONG Kar-Wai, Christmas in August restera comme un magnifique souvenir pour tous. Servi par deux formidable acteurs Han Seok-Kyu (Jeong-Won) et Shim Eun-Ha (Da-Rim), ce film veut transmettre un brillant message , et bien entendu, on se doit de la saisir.



06 décembre 2000
par Sonatine




Oui le cinéma c'est aussi (et surtout) ces moments là

Un film limpide, voilà ce qu'est Christmas in August. La vie, simplement la vie, mais filmée pour en montrer les moments les plus emblèmatiques, un regard, un geste esquissé, des petites choses qui pèsent finalement très lourd. Pourtant, un des mérites du film est de savoir conservé une légerté et un souffle vivant même si la gravité affleure tout le temps. Heo Jin-Ho utilise à merveille les reflets, les photographies, les vitres comme éléments figurant l'impossibilité, la distance, la nostalgie. L'atmosphère ainsi crée est absolument unique, envoutante, la vie telle qu'elle est mais vue au travers du regard d'un artiste, un regard qui englobe et réconcilie ce qui d'ordinaire apparaît séparé et contradictoire, la vie, la mort, l'amour, la perte...

18 juin 2004
par jeffy




Sonatine aoutienne

Une fois n'est pas coutume, on utilisera pour parler de Christmas in August un terme que l'on apprécie moyennement, celui de réussite mineure (cf Hk qui employait ce terme à propos de the Mission pour sous-entendre: "c'est bien mais cela ne vaudra jamais les monuments du cinéma mondial produits durant l'age d'or du ciné hk"). Si l'on emploie ce terme, c'est qu'il est clair que si l'on s'en tient aux romances intimistes le film ne cherche ni à défricher de nouveaux territoires formels comme a pu le faire un Wong Kar Wai, ni le foisonnement romanesque d'un Edward Yang et encore moins l'alliage de simplicité et d'expérimentation d'un Suwa. L'objectif du film est plutot de décrire une relation simple et sans tempetes sans tomber dans les écueils du mélodrame et du téléfilm.

Simplicité (rien à voir avec les plans passe-partout de certaines bluettes coréennes) est le maitre mot de la mise en scène: la photographie est utilisée simplement comme moyen d'immortaliser un moment de la vie d'un personnage, une joie, une déception et ne se veut pas comme chez Yang Dechang le point de départ d'une réflexion sur la notion de distance; quitte à faire un mauvais jeu de mots, on dira que les choix de mise en scène concernant les vitres (utilisation du reflet, de l'eau qui obscurcit un visage, brisage d'une vitre) sont d'une grande limpidité. La durée crée par la mise en scène n'est pas une durée pesante mais une durée aérienne, légère. A l'instar de la mise en scène, les acteurs tiennent par leur retenue de jeu et leur refus de dramatisation (une des caractéristiques des personnages du film qui refusent de se passioner pour demain ou de le craindre) le film en équilibre instable alors qu'il pourrait à chaque instant plonger tete la première dans le ridicule. Il en est de meme d'un score musical à la limite du slow variétés mais ne sombrant jamais dedans par le grace de son économie de moyens.

Un objectif modeste atteint avec les honneurs vaut souvent mieux que des projets de batisseurs d'empire qui tournent vite au Waterloo, il est meme dans ce cas empreint d'une certaine grandeur. Rien que pour ça, Christmas in August est de ces petits cadeaux précieux pour le spectateur.



18 janvier 2003
par Ordell Robbie




Simple c'est tout

La simplicite marque un point encore une fois ; pas de grandes crises de larmes inutiles comme on voit souvent dans les melodrames ou les grandes phrases a deux balles ; ca sent les vrais sentiments et meme si ca rend le film plutot long, ca donne une vraie profondeur aux personnages.

09 janvier 2004
par Elise


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