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Boarding Gate

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 2.62/5

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7 critiques: 1.79/5



Aurélien 3.75 (Dés)équilibre des genres
François 3.5
Ghost Dog 1.25 Boring Gate
Ordell Robbie 1.5 Partie française trop longue et trop lourde. Et Asia s'autocaricature...
Xia Bing 2.25
Yann K 3.5 Amour éternel, amour déçu
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Boring Gate

« Le féminisme ? Et si c’était continuer à faire la cuisine… mais avec un flingue ! » - Groland

Le dernier Assayas m’a fait penser à cette réflexion culte de Moustik, avec ce personnage féminin qui se cherche, qui se soumet, qui se venge et qui incarne à sa manière une certaine « libéralisation de la femme ». Un Assayas malheureusement sans AUCUNE surprise : Asia Argento fait de l’Asia Argento, garce à souhait, femme fatale, habillée court, voire pas habillée du tout ; Michael Madsen fait du Michael Madsen, celui de Tarantino et cie, du genre gars au bout du rouleau mais avec la classe, le type bourru et bavard, un peu mafieux et salopard sur les bords mais dont l’expérience fait craquer le sexe faible ; et Olivier Assayas fait du Assayas des mauvais jours, du drame psychologique à 2 balles, du tournoiement de caméra autour d’une intrigue creuse, du montage cut pour ne rien dire. Heureusement qu’il y a quelques vues splendides de la ville la plus cinégénique du monde (Hong Kong) pour se réveiller un peu…



02 septembre 2007
par Ghost Dog




Amour éternel, amour déçu

Olivier Assayas semble voué, film après film, à décevoir. Il pourrait être un des plus grands, de France et du monde, au moins un plan ou un acteur pris dans chacun de ses films le démontre avec évidence. Ici, cela peut être par exemple le dernier plan sur Asia Argento et le moment où Kelly Lam devient machiavélique et rappelle par là même qu'elle est une des plus subtiles actrices de Hong-Kong.

On déçoit pas quand on indiffère. Assayas fait @!#$ parce qu'il fait baver d'envie certains cinéphiles qui lisent ou écrivent par ici, quand il balance ses mix de rêve, qui font signer de suite n'importe lequel producteur : Asia Argento / Michael Masden / Hong-Kong, ça te va? A la suite du trio presque parfait Maggie / Nolte / Rock (Clean) et en tentative de me refaire du trio bancal Cul sado / Sonic Youth / Japon (Demonlover), tout en reprenant Sonic Youth mais pour donner un grand rôle à Kim Gordon, comment tu le sens? Boarding Gate, comme ces deux films, déçoit parce qu'il passionne, parce qu'il est génial par intermittence, parce que c'est en permanence du cinéma, parfois du grand, mais aussi, et pourquoi, maintenant à chaque fois, caremba, encore raté ! Ici, la faute à du petit dialogue trop écrit, trop psychologisant, tellement trop français qui lorgne tellement mal sur le drame à l'américaine tout en voulant tellement naïvement se retenir, à l'asiatique. Attention, le prochain Assayas sera franco-français très dialogué, ça fait du coup très peur...

Vous saliviez sur Assayas qui filme pour la première fois à Hong-Kong? Il faudra attendre une heure avant d'y arriver. Asia / Masden, ça vous fait mouiller et/ou bander? Il faudra les écouter parler une demi heure entre des baies vitrées. Cette intrigue de série B, ça vous dirait bien en DVD un samedi soir? Il faudra aussi regarder le drame bergmanien du couple sur Arte. Etc, etc.

A Hong-Kong, dans la dernière demi-heure, Assayas trouve enfin son rythme. Ailleurs, chez elle et chez lui, ouf. Atmosphérique, légèrement décalé, toujours aussi difficile à bousculer le Assayas, mais ça fonctionne parce qu'enfin l'intime et le thriller se mêlent, là où dans Demonlover ils s'emmêlaient dans un brouillon de plus en plus obscur. L'intrigue aura l'élégance de ne pas se résoudre alors qu'elle voulait nous donner toutes les clés des sentiments au début. Enfin le film carbure au personnage d'Asia Argento. La meilleure scène de la laborieuse partie "française" n'est pas dans un de ses dialogues, mais quand elle crie comme une gamine au moment de tirer. Tueuse qui ne sait pas tuer, femme traquée qui ne fuit pas, pute trop amoureuse, Asia raconte, avec la finesse et l'intelligence acquises ces dernières années, ce grand cinéaste qui lui offre ce sublime rôle. Un dandy coincé qui voudrait tant se lâcher et se rassure avec ce qui, pour le coup, ne déçoit jamais dans ses films : faire un casting idéal, filmer les femmes comme des chef d'oeuvres, faire des vrais plans avec un chef opérateur divin.

En se rendant compte qu'au final, ici c'est surtout le Assayas scénariste qui a pêché par excès de texte, on se souvient que son meilleur film est L'Eau Froide, celui où il a eu le plus de contraintes scénaristiques, dont l'obligation de faire une scène de fête, où Virginie Ledoyen ne dit rien la moitié du temps. Et si le meilleur Assayas était celui qu'il n'écrira pas ? Dans Fin Août Debut Septembre, il faisait dire à Mathieu Amalric, "j'ai toujours pensé que son meilleur est à venir", à propos d'un écrivain qui venait de mourir. Heureusement que Assayas est encore loin de la tombe, et même, cela se sent nettement par rapport à bien de ses camarades de la même génération, un jeune cinéaste.



23 août 2007
par Yann K


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