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Black Silk

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1 critiques: 3.5/5

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Bastian Meiresonne 3.5


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Il était une foi

"Black Silk" est le quatrième et avant-dernier long-métrage tourné par Rattana Pestonji. Ses derniers n'ayant pas été des francs succès et ses productions coûtant toujours très chers pour choisir de tourner en Cinemascope, 35 mm et en son direct, il va devoir rogner sur ses coûts à commencer par sa propre équipe technique. Pestonji assure donc la plupart des postes, depuis le scénario (une création originale), en passant par la réalisation, la production, le montage et la lumière, son premier métier, en compagnie de sa femme. Le premier rôle sera tenu par sa propre fille Pannee Trangkasombat, qui use d'un nom de scène, Ratanavadi Ratanabhand. Elle se donne d'ailleurs corps et (surtout) âme dans le rôle de la veuve Phrae en allant jusqu'à accepter de se raser la tête pour une impressionnante scène de "purification".
 
Alors que "Country Hotel" comportait déjà bon nombre d'éléments noirs, "Black Silk" est communément appelé le tout premier film noir de l'Histoire du Cinéma Thaïlandais. Et quel film noir…Soumis à la notion du karma (le générique du début spécifie d'ailleurs l'implication d'un "superviseur des scènes religieuses), l'intrigue n'est pas sans rappeler les meilleurs Hitchcock (l'un des mentors de Pestonji) ou – plus récemment – les premiers films des Frères Coën avec des personnages troubles, des complots machiavéliques et des personnages purs entraînés dans des spirales irréversibles. Le ton est d'ailleurs donné dès la scène d'ouverture, qui met en parallèle un numéro de cabaret assez explicite avec une explication du karma donné par un moine. Dans le rôle du trouble Senee / Sema l'acteur Senee Wisaneesam excelle en parfait salaud opportuniste, qui entraîne le malléable Tom dans son malheur.
 
Le manque de moyens se fait parfois cruellement sentir, notamment dans des scènes d'intérieur de studios dépourvus d'éléments de décor et surtout ces particulières scènes de combat sans préparation (les premières vraies chorégraphies étudiées ne feront d'ailleurs leur apparition qu'à la fin des années 1970s…) et surtout sans bruit de post-production; les coups clairement portés à côté de leur cible sans bruit d'impact donnent une curieuse impression de ballet aérien très peu réaliste.  
 
Mais que cela ne tienne; une fois de plus le soin apporté à la mise en scène, au développement des personnages et à la réalisation, sans parler de la toute première incursion du film dans le genre du polar noir pour la Thaïlande font de ce film un autre Classique du cinéma thaïlandais. "Black Silk" sera d'ailleurs sélectionné au Festival de Berlin cette même année…le tout premier film thaï à avoir droit à un el honneur dans l'un des trois festivals internationaux phares…et le dernier avant la sélection en compétition officielle du festival de Venise de "Last Life in he universe" de Pen-ek Ratanaruang en…2003, soit 42 ans plus tard!!!
Nul doute, que les programmateurs internationaux sont passés à côté de quelques perles trop méconnues, notamment durant la période des films socialement engagés des années 1970S; mais ce fait prouve également l'incomparable maîtrise et Pestonji dans un milieu entièrement dévoué au divertissement et non pas à la qualité et à l'Art.


29 juin 2010
par Bastian Meiresonne


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