D’habitude, lorsqu’on nous annonce la venue d'un loup, ça n’est pas bon signe. Le mal s’installe, la mort rôde et il vaut mieux se cacher ou fuir.
En l’occurrence, certainement pas
On doit au site 1kult.com cette nouvelle à vous donner des étoiles dans les yeux, comme un cadeau de Noël avant l’heure (ou après : l'Asie n'est malheureusement plus dans l'oeil du cyclone cinéphile). En effet, Les loups de Hideo Gosha sortiront de leur tanière en DVD/BR chez HK Video - a priori en avril prochain. D’après certains, il s’agit ni plus ni moins que de son chef d’œuvre. Gotcha Gosha !
Conjointement à cette info, les adeptes auront remarqué la sortie récente de deux livres consacrés à ce réalisateur ; ils sont signés Robin Gatto.
Cadeau bonus pour les parisiens, et là je cite 1kult : « (…) le samedi 17 janvier 2015, il vous sera possible de voir Les Loups (15H00, avant-première), puis d’assister à 17h15 à "Qui est Hideo Gosha ?", une rencontre avec Christophe Gans et Robin Gatto. Enfin, à 19 heures, vous pourrez voir Hitokiri, le châtiment (présenté par Christophe Gans). »
Sur la toile circule en ce moment le buzz d’un retour aux affaires de Ringo Lam, l’un des grands du polar HK 90’s (City on Fire, Full Alert…) et celui qui aura réussi à me faire aimer JCVD (Replicant, In Hell).
Si la news en elle-même est importante – le film s’appellera Wild City, Louis Koo, Jack Kao et Schawn Yue sont du casting, Mei Ah produit – l’interview publiée sur Filmcomment l’est davantage. Ringo y parle de lui, de son cinéma, de HK. Ca fait du bien… et ça fait mal. Ci-dessous le lien vers l’ITW en anglais. Merci à Ordell pour l’info.
Du 5 au 9 mars va se tenir le 16ème Festival du film asiatique de Deauville, au programme des hommages à TSAI Ming-Liang , à la comédienne sri-lankaise Malani Fonseka et à NAKATA Hideo.
Les deux réalisateurs et la comédienne/réalisatrice seront présents.
Ci-dessous la liste des films projetés :
Compétition
HAN GONG-JU de Lee Su-jin
MATER DOLOROSA de Adolfo B. alix, jr.
NAGIMA de Zhanna Issabayeva
NO MAN’S LAND de Ning Hao
STEEL COLD WINTER de Choi Jin-seong
TOILET BLUES de Dirmawan Hatta
TRAPPED de Parviz Shahbazi
UGLY de Anurag Kashyap
Hors compétition
LE PROMENEUR D’OISEAU de Philippe Muyl
LES CHIENS ERRANTS de Tsai Ming-liang
MONSTERZ de Hideo Nakata
OUR SUNHI de Hong Sangsoo
PATEMA ET LE MONDE INVERSÉ de Yasuhiro Yoshiura
PRESENT FOR YOU de Yoshihiko Dai
REAL de Kiyoshi Kurosawa
RUIN de Amiel Courtin-wilson | Michael Cody
SUNEUNG de Shin Su-won
THE FAKE de Yeon Sangho
Hommage
CH@TROOM de Hideo Nakata
DARK WATER de Hideo Nakata
ET LA-BAS, QUELLE HEURE EST-IL ? de Tsai Ming-liang
GOOD BYE, DRAGON INN de Tsai Ming-liang
LE TRÉSOR de Lester james Peries
LES CHIENS ERRANTS de Tsai Ming-liang
LES FLEURS DU CIEL de Prasanna Vithanage
L’ARRIVÉE DES ABEILLES de Bambaru Avith
MONSTERZ de Hideo Nakata
MISS ZOMBIE se choppe le Grand Prix ! J'hallucine ! Bonne nouvelle, vraiment, c'est un chouette film. Le plus mainstream - mais très bon - Babadook prend tout le reste... ex-aequo avec Rigor Mortis pour le Prix du jury. Soulignons une grosse reprise en main du ciné asiat' cette année. De son côté, le gonflé The Sacrament de Ti West se garde le prix Syfy. Bref. Ayé, on fait les valises, retour dans la vraie vie, tout ça. Et merci au nanar de 16h, Static, pour la 'tite sieste bienvenue.
En dehors du palmarès, cette journée fut consacrée à attendre la projection du très bon Tales from the Dark 2, en effet un bon cran au-dessus du premier et diffusé pendant la cérémonie de clôture, zappée pour la bonne cause. Gordon Chan (Final Option) nous revient en grande forme par la grâce du court-métrage. Le sien, Pillow, stimule les sens avec sa bien belle héroïne qui se voit possédée dans tous les sens du terme par son oreiller (pillow). L'oreiller l'a crevée, elle a dû rêver trop fort. Erotique, léché, caressé et bien mis en scène, l'objet fait plaisir à voir. Le second sketch, Hide & Seek, signé Lawrence Lau, s'amuse et nous aussi de ses gamins s'en allant jouer à cache-cache dans une école fermée, hantée par des fantômes victimes du SRAS. Le conte est cruel, les comptes fatals in fine mais le tout s'avère finalement plus fun que véritablement effrayant. On termine en beauté avec le bien trash Black Umbrella, dans lequel le tout petit Teddy Robin filme et joue à la perfection cette magnifique histoire basée sur un folklore sacrément passionnant, aidé comme tous les autres d'une partition efficace de Kenji Kawai. Il ne faut point trop en dire sur ce bijou, noir comme le fond d'une impasse à Hong-Kong, la nuit...
Hors sujet : The Sacrament de Ti West reprend en mode found footage le concept du sketch de Gareth Evans dans V/H/S 2 pour en faire une réflexion pertinente sur les sectes. Le film, réussi, repose sur l'écriture et la prestation charismatique du Père, qui aide à comprendre le tourbillon de folie dans lequel on sombre lorsque qu'on entre dans ce type d'univers. D'utilité publique, bien joué.
Laissons le mot de la fin à Miss Zombie.
J'aimerais remercier toute l'équipe, sans qui rien n'aurait été possible. Je m'excuse encore auprès de la famille du preneur de son. Il est mort, il a beaucoup souffert, c'est de ma faute. J'avais un peu faim, pardon. Merci au réalisateur, Sabu, de m'avoir permis d'exister. Et de montrer que la mort envahit parfois les vivants lorsqu'ils se laissent aller à dépérir mentalement, tout simplement. Merci encore, vraiment.