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Dooman River

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3/5

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2 critiques: 2.62/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 2.25
Illitch Dillinger 3


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Au film du courant

Zhang Lu continue d'explorer – ou plutôt – exposer l'âme humaine en s'emparant aujourd'hui d'un sujet assez en vogue du côté du cinéma coréen: le rapport Nord-Sud et surtout les fuites désespérées d'habitants du Nord pour les pays aux alentours. Dans le cas présent, la Chine.
 
"Situé dans le nord-est de l'Asie, le fleuve Tumen ou Tuman marque la frontière entre la République populaire de Chine et la Corée du Nord, et, sur ses derniers 17 km, entre la Russie et la Corée du Nord ...]. Le Tumen est traversé depuis des années par des réfugiés nord-coréens fuyant le régime communiste, avec un afflux lors de la famine des années 1990. Bien que de nombreux gardes nord-coréens patrouillent la rive du fleuve, celui-ci est préféré comme lieu de passage pour se rendre en Chine car, au contraire du rapide et profond fleuve Yalou qui constitue la frontière à l'ouest, le Tumen est peu profond et étroit et offre plusieurs gués où l'on peut facilement traverser à pied ou en nageant". (http://fr.wikipedia.org/wiki/Tumen_(fleuve)).
 
C'est donc côté chinois, que se passe toute l'histoire dans un tout petit village, qui – contrairement à beaucoup d'autres villes carrément "repères" avec es milliers de réfugiés nord-coréens – n'barite que peu de fuyards. On pourrait davantage parler d'un "lieu de passage", très surveillé par les soldats d'un côté, comme de l'autre. On y suit l'histoire de plusieurs habitants et plus particulièrement de Chang-ho, garçon de 12 ans en pleine tourmente adolescente.
 
Ce qui aurait pu donner lieu à une belle étude psychologique ou du moins une comédie de mœurs chez d'autres réalisateurs prend quelque chose de beaucoup plus abstrait chez Lu. En choisissant explicitement de rester à distance de ses personnages, de ne pas du tout les juger, mais – au contraire – de leur infliger volontairement toutes sortes de supplices et problèmes, qui auront des conséquences sur d'autres personnages, le réalisateur réussit une nouvelle fois de se mettre le spectateur à dos. Son univers est froid et hermétique; impossible de se prendre de sympathie pour aucun personnage et même le seul personnage qu'on aurait pu prendre sous "son aile compassionnel", celui de la sœur muette, est finalement trop peu présent pour totalement s'identifier, puis trahit carrément les quelques sentiments qu'on aurait pu avoir à son égard en toute fin du film. Les ruptures de rythme, typiques chez le réalisateur, qui alternent scènes d'action avec des plans longs de près de dix minutes, où l'on voit juste deux personnages traverser le champ, mettent également la patience du spectateur à rude épreuve. Car bien loin du partage passionnée des moments de la vie d'un Jia, Weerasthakul ou même Tsai, Lu force le spectateur à suivre de loin les "aventures" de ses personnages…Alors, on peut choisir d'observer les faits, à l'écart, de loin, ou alors de bouder de cette mise à l'écart, frustré de ne pas être impliqué. Moi, je demande au cinéma de m'impliquer émotionnellement, quitte à m'évader de ce monde…en revanche, je suis beaucoup plus critique à l'égard des cours rhétoriques qu'on lit simplement pour s'en imprégner, plutôt que de partager Savoir et connaissances avec un auteur passionné. D'où ma légère aversion pour ce type de cinéma, paradoxalement trop démonstratif dans sa retenue…


26 mars 2011
par Bastian Meiresonne


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