DVD La Forteresse Cachée
Wild Side Vidéo - édition remasterisée

image

Côté pour, le format est impeccable (identique à l'Arte), l'image est claire et naturelle. Côté contre, la définition est en dessas, un léger flou apparaît et l'éclairage trop élevé laisse un halo lumineux sur les visages assez flagrant. La compression est de plus pas vraiment optimale à bien y regarder. Plus de détails dans le comparatif.

son

Très bon mono avec une bonne ampleur et très peu de parasites. Son plus net comparé à l'édition Arte.

sous-titres

Excellent sous titrage.

bonus

Prêt d'1h40 de bonus. Détail :

Reportage "Kurosawa et le cinémascope" (44 mins)

Tiré à nouveau de “Kurosawa : The Masterworks", excellente série de documentaires de la Toho sur le maître et ses œuvres étudiées au cas par cas :
- Kurosawa nous parle brièvement de son ami et respecté le grand John Ford et de leur amour commun pour les chevaux. Le docu aborde ensuite la découverte chanceuse de Misa Uehara, la princesse Yuki, puis une interview enjouée de Takeshi Kato sabreur blessé du début de métrage littéralement piétiné par un cheval, suivi de Mashiro Takase assistant réalisateur, nous précisent les conditions de tournage avec Kurosawa.
- Vient le scope à proprement parlé, réputé inadapté au cinéma japonais, que Kurosawa utilise pourtant avec maestria et pour la première fois dans un film japonais. Retour sur la séquence grandiose et mythique de l’escalier avec le décorateur Muraki et son assistant, puis petit point sur le "Pan focus" ou courte focale avec l’énergique kimura daisaku, chef opérateur qui nous raconte à son tour ses déboires.
- Toujours entrecoupé d’interventions de Teruyo Nogami, la scripte de Kurosawa, le docu se poursuit sur les chevaux, si importants au yeux de Kurosawa (depuis son poste d’assistant réal sur Sengoku Gunto Den de 1937)). Au travers d’excellentes interventions de l’acteur Yoshio Tsuchiya, de Kurosawa lui-même et des techniciens Kimura Daisaku et Yamazaki, on en apprend un rayon sur le rapport du réalisateur avec ces animaux et surtout sur sa façon de les filmer, notamment dans l’autre grande scène que constitue la poursuite à cheval de Mifune.
- L’acteur Yu Fujuki revient ensuite sur Toshiro Mifune lui-même distillant de précieuses anecdotes sur sa vraie personnalité. Puis, Teruyo Nogami nous parle brièvement de « Mago-San », surnom affectueux donné par Kurosawa à Osada Magosaku, indispensable soutien depuis les débuts du réalisateur. L’acteur Yoichi Matsue détaille les difficultés et les techniques utilisées dans la scène de la frontière où un vrai brouillard est omniprésent. Masahiro Takase nous explique ensuite la gestion du mauvais temps, en particulier sur la scène de la sortie du territoire Hayakawa toujours tournée en pleine montagne, au col de Myojin à Gotembâ. Enfin, l’acteur Keijyu Kobayashi, Shiro Mifune ainsi qu’un détour par le musée Kurosawa à Imari dans l’île de Kyushu, offrent un dernier hommage à Mifune père, icône insurmonté du cinéma japonais.

Un excellent reportage très bien sous titré, fourni en intervenants directs, parlant avec précision de La Forteresse Cachée, et toujours agrémenté de superbes photos backstage et des extraits abordés.

Kurosawa Jidai Geki Style (1950 – 1958) (26 mins)

1950 Rashomon
Interview croisée de Fujio Morita, futur chef opérateur de Kenji Misumi et Hideo Gosha, et de l’incontournable (et incontournée) Teruyo Nogami, scripte de Kurosawa et véritable puits sans fond de connaissances sur le maître. Détaillée et passionnante pour le cinéphile, ces interviews abordent en détail le dynamisme, les innovations et l’audace du maître dans le Jidai Geki, ses trouvailles techniques, son style, le montage avec une copie positive, le son en direct, les influences du muet, etc, au travers du tournage de Rashomon et de sons succès international.
1953 Les 7 Samouraïs
Interview croisée du sympathique accessoiriste, Koichi Hamamura et de Teruyo Nogami sur les influences du western et de John Ford en particulier, l’utilisation de pluies torrentielles par contraste aux westerns arides, par conséquent le tournage de plus d’un an initialement fixé à 6 mois, les chevaux difficiles à trouver et les conditions de tournage.
1958 La Forteresse Cachée
Toujours avec Koichi Hamamura et Teruyo Nogami, retour sur l’envie de divertissement de Kurosawa pour ce film, l’utilisation du scope, la scène de l’escalier, le Jidai Geki de Tokyo revendiqué par Kurosawa par opposition au Jidai Geki historiquement lié à Kyoto et au Kabuki.

Évitant les répétitions avec le docu « masterworks » en allant plus dans le détail, ces interviews exclusives de Fenetre sur prod réalisées à Kyoto en novembre 2004 et Tokyo en décembre 2005 sont de jolies exclusivités pour le cinéphile.

Kurosawa, les legs du Jidai Geki (26 mins)

L’apprentissage
Entretien très intéressant avec l’assistant réalisateur Takashi Koizumi abordant les aspects techniques et les ficelles qu’il a découvertes, notamment sur Dode’s Kaden et Kagemusha : le « pan focus », les diaphragmes, le téléobjectif, le scénario, l’esprit d’équipe, le réalisme du Jidai Geki façon Kurosawa, son amour pour les acteurs.

L’héritage
Suite de l’entretien avec Takashi Koizumi complété de Shiro Mifune, fils de Toshiro, à propos du film « Après la pluie » réalisé par Koizumi selon le souhait de Kurosawa qui lui avait offert là son ultime scénario. Ils reviennent sur ce film réalisé en collaboration avec l’équipe Kurosawa, où Shiro, acteur principal, était très désireux de faire honneur à son père et à Kurosawa, tout comme Koizumi. Un mini making off intéressant de ce film, mais qui n'a que peu à voir avec la Forteresse Cachée.

Galerie de 18 photos de tournage

Filmographie de Akira Kurosawa, Toshiro Mifune et Takashi Shimura

presentation

Beau packaging comme toujours, menus animés et infographie de premier ordre.

Lien vers les captures menus en attendant de réparer le lien ;) http://www.cinemasie.com/fr/fiche/video/9080/caps.html

rapport qualité/prix

Bon rapport qualité prix. Les bonus intéressants et nombreux en font une très bonne édition même si le master est moins cocnluant que l'édition Arte.


22 octobre 2000
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