DVD Throne of Blood
Arte Video

image

Un master assez propre. La compression est bonne (un peu de pixellisation des arrière-plans mais rien de grave) mais elle montre ses limites sur les scènes de brouillard (qui en plus sont les plus abimées du master) qui sont très pixélisées. Un bon travail.

son

Un mono correct.

sous-titres

Bons sous-titrage français.

bonus

On a d'abord AK, un documentaire de Chris Marker (réalisateur de la jetée, film dont l'armée des 12 singes est le remake) sur le tournage de RAN. Ce making of se révèle être un véritable objet cinématographique: il couvre toutes les étapes du tournage (direction d'acteurs, costumes...), nous apprend beaucoup sur les méthodes de travail de Kurosawa (filmer au milieu du brouillard, répétition des prises) et est structuré en chapitres qui couvrent une image ou un thème récurrent des films de Kurosawa (les chevaux, le feu); le film est entrecoupé d'images d'une télé diffusant des images d'autres films se rapportant au chapitre (pour le cheval, on voit ainsi des extraits du château de l'araignée par exemple, quand kurosawa parle des cinéastes qui l'ont influencé, la télé diffuse un film de Yamamoto). Quand le rapport de kurosawa à la barbarie humaine est évoqué, le film montre des images de l'extermination des coréens par les japonais suite au tremblement de terre de Tokyo au début du siècle. Un documentaire passionnant.
On a aussi une courte interview de Kurosawa sur le film pour la BBC: il évoque son horreur de la barbarie humaine et la facilité qu'il a eu à transposer macbeth en chambara.
Enfin, on a droit à quatre séquences (empruntées au chateau de l'araignée, la forteresse cachée, sanjuro et barberousse) commentées par le critique Nicolas Saada à propos du compositeur attitré de Kurosawa de 1957 à 1965: Masaru Sato. Le chateau de l'araignée montre son aisance dans la musique japonaise classique. La forteresse cachée le voit introduire des percussions jazz pour accentuer le côté comique du film. Sanjuro le montre préfigurer le style musical d'Ennio Morricone dans ses westerns. Enfin, Barberousse le voit à l'aise dans le symphonique. Des commentaires très instructifs.

presentation

Présentation correcte: la même que pour les autres titres de la collection.

rapport qualité/prix

Transfert acceptable, suppléments excellents: un bon travail dans l'ensemble.

PS: Avis écrit sans avoir pu comparer avec le transfert Wild Side depuis paru.




04 janvier 2002
Ordell Robbie | ses autres critiques Photos non contractuelles.
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