Beaux plans pour intrigue plan-plan
Si j'apprécie la ritournelle, j'aime aussi être surpris ça et là par un traitement, une idée, un personnage. Sur la forme, le réalisateur Kazuo Ikehiro m'offre de belles choses : plongées, travellings, jolies vues d'ensemble, mais, tout comme Ichi tombe maladroitement dans un trou, le narration se fait parfois cahoteuse. Les transitions ont été dézinguées au montage, telles ces trois mouches empêchant notre sabreur aveugle préféré de dormir tranquillement.
Les enjeux, trop légers et aussi répétitifs qu'un épisode de L'agence tous risques, peinent à m'intéresser vraiment. Heureusement, l'humour et la bonhommie du personnage fonctionnent et m'ont drainé jusqu'à un bien beau final où, soudain devenu croquemitaine, il zigouille sans scrupules une horde de malfrats. J'avais mal pour eux. A cet instant, quasi parfait et stimulant (supers idées graphiques à base de bougies), je me dis qu'avec un p'tit truc en plus on avait un grand Zatoichi. Cahier des charges bien rempli, c'est déjà ça.
Ne le laissez pas dégainer son sabre..
Très bon épisode de
Zatoichi, voire même l'un des meilleurs. Notamment grâce un dernier quart d'heure absolument joussif.
Regarde les hommes trembler
Le réalisateur Kazuo Ikehiro rempile pour une nouvelle aventure du célèbre bretteur, mais est obligé de se soumettre à une intrigue plus classique. Une nouvelle fois, Ichi se retrouve pris dans une guerre entre deux clans adverses. Scénario classique, qui permet néanmoins d'affiner le personnage, en donnant aussi bien une dimension comique, que tragique à ce véritable Pierrot du sabre. Pour l'une des premières fois de la saga, la cécité du personnage devient un véritable handicap, Ichi tombant à l'eau, continuant à parler alors que son interlocutrice a quitté la pièce et tombant dans un trou. Des tares, qui lui ont appris à aiguiser ses sens, mais également à se méfier de la parole d'autrui - et voilà effectivement tout le propos de ce personnage: à qui se fier? Trop de fois, la bonhomie et apparente naïveté du sabreur ont été déçus; et la séquence d'introduction donne directement le ton: s'il le faut, Ichi fera même du mal à une mouche.
A force de douter, il perd de son innocence - le meilleur exemple étant le moment, où il ne fait même plus confiance à la parole des enfants, symboles de la pureté par excellence.
C'est ainsi, qu'il pense une nouvelle fois être déçu en étant renvoyé sans ménagement par son hôte; mais lorsque le masseur apprend, que ce dernier a été manipulé, il dégaine son "flashing sword" pour une séquence anthologique.
Si le scénario n'avait jusque-là peu convaincu, c'est véritablement ce dernier morceau de bravoure, qui constitue tout le sel de l'épisode. Ichi se transforme en une véritable machine à tuer au rictus étrangement menaçant à la lueur d'un lointain feu d'artifice pétaradant. Son avancée dans un étroit couloir de maisonnée pour décimer ses adversaires à la pelle et ses déplacement félins dans une obscurité quasi totale révèlent un sombre aspect inconnu jusque-là - et qui sera exploité dans des épisodes ultérieurs. Ce n'est pas pour rien, que le bretteur tient sa réputation...et que sa longue route soit inévitablement tracée de geysers de sang.
Un héros de plus en plus humain.
Jusque là cet épisode est pour moi le plus réussi. Ichi témoigne de plus en plus d'humour sur sa condition d'aveugle et demeure toujours aussi intrétable dans ses duels (notamment une superbe bataille sous marine). Le héros est en quête éperdue d'humanité, il est désabusé de ses rencontres vaines en valeurs morales jusqu'à cet épisode où il reçoit sans attendre rien en retour.
Et nous revoilà plongé dans une nouvelle aventure de Zatoichi, le pourfendeur de mouches ! (c'est BB qui va pas être contente...)
J'ai eu l'impression que la réalisation de ce n°07 était beaucoup plus aboutie que pour les six premiers, pourtant le réalisateur de cet épisode n'est autre que IKEHIRO Kazuo qui a fait le précédent. Bizarre, j'ai ressenti une vraie différence dans la façon de filmer les scènes de rue, les combats...
Si il y en a bien un qui reste toujours le même, c'est bien le personnage de Zatoichi, et son serviteur KATSU Shintaro qui joue le rôle à merveille.
Le scénario de cet épisode est bien travaillé. Brièvement il s'agit d'un chef de clan aigri par son voisin trop populaire (car gentil et honnête avec ses paysans), qui avec avec la complicité de l'intendant, va essayer par tous les moyens de semer la discorde avec son rival afin d'en récupérer le territoire si une guerre éclate. Evidemment, en ajout de cette histoire principale se greffe plusieurs destins croisés de samourais mercenaires, belles demoiselles et autres héritiers avides de reconnaissance et de pouvoir. Zatoichi est au milieu de tout ça, imperturbable, comme à l'accoutumée :)
Je me régale toujours autant dans ces épisodes de Zatoichi, ils se laissent regarder aussi naturellement qu'une série de feuilletons dont on est devenu accro !