Meilleur que le second volet avec en plus la couleur.
Ce 3è opus est plus intimiste,donc plus intéressant apres 2 épisodes de vagabondage, Ichi revient dans son village natal. The Blind Swordsman's Return est superieur à son prédécesseur qui semblait avoir été baclé.
Zaoitchi prend des couleurs !
Et oui, après deux premiers épisodes en noir et blanc, ça fait plaisir de retrouver notre masseur en couleurs. La qualité générale de l'image s'est améliorée, la réalisation est confiée encore une fois à un réalisateur différent : TANAKA Tokuzo.
Côté scénario, de nouveaux personnages voient le jour, tout en gardant une petite base des deux premiers opus sur laquelle l'histoire s'appuie de temps à autre. Cette nouvelle aventure de Zatoichi est plutôt agréable, on fait enfin la rencontre du maître sabreur de Ichi ! La présence féminine n'est toujours pas délaissée dans ce chambara, au contraire, et ce coquin de Zatoichi conquiert le coeur d'une nouvelle jeune femme, décidemment quel succès :)
Bref, en gardant les mêmes ingrédients, Sintaro nous interprète un n°03 toujours aussi bon et fidèle aux précédents.
Aveuglé par l'amour
Premier film de la série en couleurs, ce troisième épisode marque également la fin d'une trilogie officieuse assoyant son personnage. Parfait équilibre des précédents épisodes, les scènes de combat s'intègrent harmonieusement dans de longues planches de dialogue dévoilant davantage encore de son personnage principal et de son univers particulier. Toute sa difficile condition est ici résumée en quelques 91 minutes : son déchirement intérieur à devoir continuellement errer sur les router pour éviter d'incessants combats et son malheur de ne pouvoir fonder une vraie famille. La portée tragi-comique du personnage est donc poussée à outrance dans cet épisode.
La personnalité du masseur aveugle est pleinement esquissée et al suite de la série ne sera que répétition des formules instaurées.
KATSU a définitivement progressé dans l'art de manier le sabre et se glisse toujours plus dans le rôle de sa vie.
La réalisation est honnête. TANAKA relève le difficile pari d'assurer la première mise en couleurs de l'univers si particulier du masseur aveugle et s'en sort avec les honneurs en accentuant les dégradés clairs-obscurs et en situant bon nombre de scènes de nuit. Seule l'utilisation du scope n'est pas tout à fait assumée : s'il fait parfaite utilisation des largeurs en isolant les personnages aux extrémités de l'écran, il les cadre de curieuse manière au niveau de leur tête, coupant souvent carrément le haut du corps...
Un très bon crû pour tout vrai fan de "Zatoichi" !