Ouais bon voilà quoi.
Qu'ils sont méchaaaaants avec ce film, tous autant qu'ils sont!
Okay, ne nous voilons point la face: "Yomigaeri", comme un esprit éclairé l'a dit, c'est un peu un sujet à potentiel monumental que l'on a donné à développer à une marmotte anémique fan de Smap: c'est mielleux sans réussir un seul effet, c'est quasiment Astructuré, c'est plombé par un dénouement raté et sans ambition, c'est bardé de lieux communs débiles et de seconds rôles en faisant trop, Takeuchi Yuko en erzats de Nakayama Miho n'est pas très douée, et Kusanagi, comme à son habitude, fait endive. Mais! mais mais mais mais mais mais... ça reste quand même zoliiiiiiii.
Avec un tel sujet, de toute façon, comment ne pas arriver à retenir l'attention 2 heures durant? Et puis le film réserve somme toute un agréable rebondissement, vers la fin... et puis le couple Kusanagi/Takeuchi fonctionne, à force de quelques jolies scènes japonaisement sincères... bref c'est pas le pérou, mais ça reste agréable à défaut d'être bon.
Ouais bon voilà quoi.
en surcis
J'ai mis un bout de temps à voir ce film, disons que son niveau de priorité était au minimum, principalement à cause de sa sale réputation de film commercial tout caca, et j'avoue avoir été bien surpris. Comme quoi il ne faut jurer de rien.
Il est toutefois clair que le réalisateur ait du composer avec des desideratas extérieurs (y a du avoir du fight de scénaristes et de monteurs, pas possible), et certains éléments-à-la-con se retrouvent parachutés là comme si on avait cherché à leur faire occuper le moins de place possible ; enfin "le moins de place possible", je fais surtout allusion à cette histoire de cratère absolument inutile et absolument pas développée car lors du concert final il semble qu'on ait voulu caser le single complet, faces B incluses, dans le film ce qui est très très lourd (indépendemment du fait que Kou Shibasaki n'est pas Salyu et donc qu'en plus c'est assez naze)(je suis pourtant sûr qu'on aurait pu faire quelque chose de cette histoire, enfin bon...).
Mais passé outre ces désagréments (rajoutons le final un brin neuneu, mais probablement assez joli sans le texte) il faut avouer que le film est séduisant. Probablement moins abouti au niveau de la mise en scène que ce qu'à pu faire Shiota, cela reste joli principalement par sa simplicité et une certain douceur (tout le contraire de certains autres de ses films au montage très brutal). Mais en fait, le rythme lancinant de la progression narrative, loin de toute urgence, et l'éclatement de la trame sur de nombreux personnages sont les points forts du film, permettant sans trop en faire un vrai développement de ses enjeux.
Yomigaeri réserve alors quelques beaux moments, ça serait con de les bouder.
Même s'il est vrai que le résultat est loin d'être parfait et pour le moins inégal. L'idée fondatrice, absolument géniale et riche de potentiel, mérite beaucoup mieux - si quelqu'un est preneur pour un remake...
Enfer sur Terre
Autre film présenté aux "Utopiales" de Nantes en 2003...
Je devrais faire preuve d'un tantinet de conscience critique et approfondir ma recherche quant à ce film pour aller plus en détail par rapport à quelques détails évoqués par la ci-présente, mais la déception et colère après la vision de ce film m'en ôtent toute envie pour l'instant - peut-être plus tard...
En tout cas, ce film aurait pu donner un très beau résultat à l'écran et se placer comme une nouvelle réference du film fantastique japonais, s'il avait été
a) réalisé par un autre réalisateur
b) avait connu un autre casting et
c) n'avait pas été réalisé dans une optique de servir comme énorme coup de pub !
Je m'explique :
Que des êtres chers décedés reviennent mystérieusement à la vie et se doivent de se ré-insérer dans une vie normale était un point de départ de scénario absolument époustoufflant à mon avis et constituent par ailleurs quelques belles amorces scénaristiques très fortes au cours du film :
- la méfiance et la peur bleue des personnes toujours vivantes envers ces "fantômes"
- le garçon suicidé, qui retrouve la déprime et sa volonté d'auto-destruction
- le mari, retrouvant une femme qui a pu/su refaire une autre vie depuis...
- la personne déjà morte et ne le sachant pas encore...
En fait, l'idée de départ est tout simplement ENORME, pour que l'on fasse tout le tour correctement en deux heures de temps; sans même chercher à trouver une explication au phénomène de ressurection (ici une éspèce de météorite ou entité extra-terrestre; on n'en saura jamias le fin mot de l'histoire, mais cela était de toute manière d'aucune importance).
Au lieu donc d'approfondir correctement ne serait-ce que quelques cas de ces nombreux exemples, le film effectue un revirement complet en nous (des)servant une bluette d'amour absolument chiante sur fond de concert de RYU (sans doute une star archi-connue au Japon, mais les 3 chansons de concert ENTIERES passées vers la fin du film ne me donnent pas envie de chercher plus loin). Enorme coup de marketing, il nous est donc servi un "véhicule de star", qui a - certes - pour ambition de ne pas broder un simple pitch autour de la chanteuse ou - pire - de faire jouer cette dite chanteuse certainement sans aucun talent d'actrice; en revanche cette manipulation parfaitement malhonnete dessert totalement le film.
J'enrage quant à toutes les possibilités totalement gâchées.
Outre cela, la réalisation est éxecrable tant au niveau de la mise en scène (plans fixes encore plus longs que chez Miike), qu'au niveau de la narration (les séquences des "revenants" s'intégrent au petit bonheur et au hasard, la plupart du temps en plein milieu d'une séquence narrative intéressante et rendant cette dernière par la même également in-intéressante).
Le jeu d'acteurs est passable, SAUF pour le rôle-titre : une endive comme je n'en avais plus vus depuis longtemps; très certainement une quelconque star japonaise, mais absolument pitoyable au niveau de son "jeu" (???) d'acteur.
Dommage, dommage, dommage !!!
