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L' Impératrice Yang Kwei-Fei

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 3.75/5

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20 critiques: 3.6/5



drélium 3.75
Ordell Robbie 4 Sens de l'épure, utilisation admirable de la couleur mettant minable Kinugasa
Xavier Chanoine 3.5 Aurait pu être plus personnel, mais un Mizoguchi de qualité
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Aurait pu être plus personnel, mais un Mizoguchi de qualité

Premier film de Mizoguchi en couleur, L'Impératrice Yang Kwei-Fei est un petit spectacle pour les mirettes. Son utilisation n'est pas fortuite, et permet de donner une identité au nombre parfois incalculable de personnages à l'écran. L'un est rouge, perfide et désireux de pouvoir après avoir conseillé Kwei-Fei à l'Empereur Yang, veuf depuis peu. Les troupes à l'origine pacifistes, sont quant à elles bleues, symbole de fidélité. Et si les couleurs vont s'affronter jusqu'à un dénouement tragique, elles sont à la fois importantes sur le plan thématique mais aussi formel, Mizoguchi expérimentant pour la première fois ce procédé qui, même s'il peut paraître daté et un brin kitsch (rappelant la texture des belles heures du cinéma de genre italien), donne une toute autre saveur à ce mélodrame de "commande". Film mineur, c'est aussi le sentiment que l'on a après la vision du film. Paradoxalement, L'Impératrice Yang Kwei-Fei est d'une maîtrise formelle remarquable, de sa séquence d'intro toute en retenue à son final plan-séquencé sur la robe et les bijoux perdus par Kwei-Fei, métaphore des larmes. L'ultime plan annonce aussi Tarkovski, avec ce long plan d'intérieur mystique qui n'a de vie que la voix de l'empereur Yang et son épouse. Pourtant, il manque quelque chose, il manque une vraie vision du projet, Mizoguchi se contentant de filmer et Yoda Yoshitaka de brosser le portrait de la déchéance de l'empire Yang sans dépoussiérer le genre mélodrame tragique.

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Drôle de sensation, tout est pourtant parfaitement agencé et exempt de grosses longueurs : la future impératrice est une femme sans le sou qui bosse aux cuisines, remarquée par un soldat serviteur du régime, qui la convainc de remplacer l'épouse défunte de l'empereur du fait de sa grande ressemblance. Le problème est que le moment est mal venu, le peuple ne supportant plus les pressions du régime en place qui semble t-il se remplit les poches sur le dos des honnêtes gens. Tous sont visés par le peuple, à part l'empereur à qui ils vouent une drôle de fidélité. Mizoguchi fait alors chavirer son récit dans les méandres de la trahison politique, sublime ses personnages en leur donnant une double étiquette, notamment Kwei-Fei qui passe de timide à maniérée, mais qui est aussi le symbole d'une femme forte chère à Mizoguchi. Vision certes féministe du sujet, les hommes sont ici la cause de la perte de l'empire, et une jeune femme innocente va en faire les frais. L'empereur aura beau clamer l'innocence de son épouse dans les problèmes politiques rencontrés, rien n'y fera, le peuple veut sa tête.



20 avril 2008
par Xavier Chanoine


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