L'enfer du jingi
Septième film de la série de films ero guro d'Ishii, Yakuza's Law reprend la "formule" de Femmes Criminelles, à savoir la série de sketches prétextes au filmage de scènes choc. Ici, il s'agit de trois histoires autour de chatiments pour avoir transgressé la loi des yakuzas et se situant à trois époques différentes: l'ère Edo, l'ère Meiji et l'époque contemporaine. La première est un court film en costumes, la seconde correspond à un pitch mille fois vu dans le ninkyo (le yakuza sortant de taule...) et la dernière annonce par son style sec et son réalisme les jitsuroku seventies. La première histoire confirme qu'Ishii Teruo n'est pas fait pour le cinéma en costumes et encore moins filmer des batailles au sabre. Qui plus, l'usage de la voix y est souvent inutile, rappelant meme lourdement les lois yakuzas. La seconde ressemble à du ninkyo saignant mis en scène par un vulgaire tacheron et la forme y gache le potentiel spectaculaire des combats au sabre. Sans etre renversante, la troisième est la seule à avoir un vague intéret. Son style sec et haché annonce l'approche seventies plus réaliste du genre. Comme d'ailleurs l'ensemble d'un film n'idéalisant pas les yakuzas et en cela à contre courant d'un ninkyo vivant ses dernières heures. Mais cette dernière partie souffre de la comparaison avec les oeuvres plus inspirées s'étant engagées dans cette voie durant les seventies. On entrevoit ainsi l'importance qu'a pu avoir le travail d'Ishii dans l'évolution du yakuza eiga. Pour un film médiocre mais pas indigne d'intérêt...
PS: En bouclant le dossier, je viens d'apprendre qu'Ishii Teruo nous a quittés. Je préfère garder comme souvenir cinéphile de lui la série des Abashiri Prison, série emblématique de l'âge d'or sixties du yakuza eiga, plutôt que ses plus connus et cultes en Occident ero guro. RIP Ishii Teruo.
film de genre un peu fatigué.
on ne change pas la formule..3 sketch mais cette fois ci, ça se passe entre hommes.
intro terrible, apres ça se calme avec 2 histoires banales mais sanglantes.
on fini en beauté avec un dernier sketch tres bon et situé dans les 70's...le coup de l'hélico est genial!
3 en 1 - est-ce plus malin ?
Dans la série des films à tortures réalisée par Ishii de ma fin des années '60s jusqu'en début des années '70s, "Yakuza Law" sera sa seule excursion dans le style du yakuza eiga.
Film à 3 sketches, chaque segment prend pour point de départ une règle établie de la loi d'un clan yakuza, qu'il ne faut surtout pas enfreindre : voler son clan; coucher avec une femme mariée; mettre son propre clan en péril et revenir sur ses terres une fois expulsé; abuser ou revendre des informations propres à son propre clan.
Bien évidemment, tous ces dictions seront bon gré, mal gré enfreint par quelque yakuza, permettant à des congénères de s'adonner à d'horribles séquences de torture surprenantes pour les années '60s. Si les SFX ne sont pas tous au point, la violence graphique est tout de même dérangeante à plusieurs reprises et un véritable festin pour tout amoureux de gore; quant aux âmes sensibles, il vaudrait mieux s'abstenir : plusieurs yeux crevés, doigts et oreilles coupés; visages brûlés à l'aide d'un briquet; personnes attachées traînées par un hélicoptère (!), etc, etc. Des morts mafieuses plus classiques, tel que des corps coulés dans du ciment ou enfermés dans des voitures envoyées à la casse sont également présentes.
Les intrigues en elles-mêmes sont somme toute assez classiques; si chaque segment aurait pu largement se décliner sur une longueur d'un long-métrage, la condensation de nombreux éléments scénaristiques ne rend l'ensemble pas toujours compréhensible (le dernier segment est particulièrement dense et brouillon) et fait l'impasse sur de nombreux faits et gestes qui auraient mérité un meilleur développement.
Pur produit d'exploitation, "Yakuza Law" sert Ishii d'exercice de style pour de futurs métrages, mais est loin d'être suffisamment abouti et maîtrisé. Le seul "intérêt", les scènes graphiquement violentes, sont tout de même dépassé comparé à ce qui se fait de nos jours. Un film moyen donc, uniquement recommandable pour les quelques curieux des films d'exploitation japonais des années '60.
Petite arnaque sympathique
Petite bande d'exploitation sympathique du Maître Ishii, qui tape dans le film à sketchs Gore. La bande annonce ainsi que l'intro du film sont de véritables petits bijoux de montage de scènes trash, le probleme restant le film d'1h30 qui suit aprés, et qui ne tient à aucun moment ses trop belles promesses; ça fleure bon l'arnaque des familles, mais l'arnaqueur connait son métier, on lui pardonne !