A écouter...
Wild Sex Gang, c'est un film emblématique de l'époque où les majors nipponnes étaient prêtes à tout pour faire revenir leur public parti à la télévision au bercail de la salle de cinéma. Soit un cocktail informe où se mélangent clins d'oeil à la rébellion d'époque, soap opera, clichés rebel without a cause et érotisme. Et qui cherche très vite à satisfaire le spectateur: après une ouverture motarde filmée de façon horriblement brouillonne, le petit groupe de motardes nues sous leur combinaison débraillée est là pour qu'il en ait tout de suite pour son argent. Et ça continuera ensuite avec quelques scènes érotiques permettant entre autres à Sugimoto Miki de dévoiler ses atouts et une tentative de viol collectif. La mécanique exploitation d'époque... Le reste? Du motard qui veut se donner du grand frisson speedé et un peu de romance. Sans malheureusement que ni Suzuki Norifumi ni le casting ne donnent l'impression de croyance naïve au cliché qui charme parfois du côté de Hong Kong. La mise en scène de Suzuki Norifumi est ici bien loin du second Red Peony Gambler ou du Couvent de la bête sacrée: brouillonne sur les scènes à moto, téléfilm le reste du temps. Et puis un score avec guitares et orgues hammond d'époque rendant le film plus plaisant à l'écoute qu'à la vision. Le moment le plus sympathique? Celui où la population fait la leçon à un flic. So seventies... Ne vaut que pour sa BO.