je rejoins Happy dans sa critique, en effet HAN jie s'inspire fortement de ceux qui l'ont précédé, à savoir JIA zhang ke, producteur du film, ou bien les premiers WANG chao (jour et nuit) et même en allant plus loin dans l'aspect documentaire A L'OUEST DES RAILS.
malheureusement j'ai trouvé que HAN jie n'arrive pas à dépasser les oeuvres précitées, et nous livre un film aussi peu prenant que la filmo entière de JIA zhang ke, ce qui pour moi n'est pas bon signe du tout.
Il a quand même le mérite de ne pas faire durer trop les plans, mais on est loin de la réussite d'un BLIND SHAFT, film social par excellence et fonctionnant complètement.
Même les plus férus de cinéma "underground" chinois n'y trouveront pas leur compte à mon avis.
Mines de rien
Produit par Jian Zhang Ke, "Walking on the wild side" est un premier film tourné en DV. Basé sur un souvenir de jeunesse du réalisateur, ayant assisté à l'agression d'un condisciple par de jeunes voyous, il tente de donner vie à ces images en resituant la trame originelle à notre époque et en en faisant une dénonciation des actuels chamboulements économiques.
N'est pas KE qui veut et malgré des intentions certes louables – comme d'attribuer notamment tous les rôles à des amateurs, tenant le rôle de leur vie à l'écran – le cinéaste s'acharne trop à singer ce qui a déjà été fait sans avoir une même force persuasive. Des scènes qui se voudraient ainsi crues et provocantes ne soulèvent plus guère qu'un ennui poli; c'est qu'en matière de subversion occidentaux (et autres cinéastes asiatiques) ont déjà pris de bonnes longueurs d'avance.
Le discours n'est également pas des plus fins, mais amené avec des semelles de plomb, jusque dans son dénouement que le réalisateur justifie par "la simple représentation d'un épisode donné dans la vie de ces jeunes" – ou ceux qui restent; car le progrès laisse effectivement au ban de la société des classes entières. Pas sûr, que les voyous réussiront à tirer l'épingle du jeu…