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Tora-san 17 : Sunrise and Sunset

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Xavier Chanoine 3 Geisha, peintre et Torajiro : cocktail digeste
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Geisha, peintre et Torajiro : cocktail digeste

Voici un Tora-san aux ambitions plus importantes qu'à l'accoutumé, plus recherché dans ses thématiques et sans doute moins naïf. Yamada tente de prouver ici que l'habit ne fait pas le moine et qu'une personne à la première approche repoussante, désinvolte et égoïste cache en fait un être exceptionnel. C'est le cas de ce peintre fameux incarné par Uno Jukichi (ancien acteur chez Shindo Kaneto, Mizoguchi Kenji, Kinoshita Keisuke, Uchida Tomu...) ici plein de charme et de sincérité même si son personnage semble manquer un peu d'épaisseur. Mais si son personnage de peintre est un des éléments importants du film (car sur lui seul repose le destin d'une geisha), Yamada ne semble pas y apporter une grande attention car comme dans la majorité des Tora-san, plusieurs petites histoires se superposent, se rejoignent pour créer comme une sorte de continuité ou de liaisons entres les différents thèmes abordés par le cinéaste. La première partie grandement consacrée au peintre évoque ainsi l'importance du sage, l'importance de son art, l'importance de son savoir qui peut par la même occasion contribuer à "sauver" d'autres personnes grâce à son art particulièrement lucratif. C'est le cas de Botan (interprétée par une pétillante Taichi Kiwako que l'on a pu voir chez Shinoda et Misumi), geisha sans le sou et dont Torajiro aimerait faire vendre quelques peintures de Ikenouchi pour subvenir aux besoins de cette dernière et ainsi, comme d'habitude, conquérir son coeur. Même si Torajiro recherche encore l'âme soeur, il reste un homme au grand coeur, d'une générosité à toute épreuve et c'est aussi pour cela que son personnage passait et passe encore si bien à l'écran.

Plus riche d'une certaines manière qu'un Tora-san des fêtes de Noël, ce dix-septième épisode met l'accent sur l'entre aide mutuelle et démontre une nouvelle fois que l'argent demeure d'une grande importance dans une société qui ne vit que pour ça. Torajiro semble obnubilé par l'argent et son pouvoir en début de métrage, mais son personnage reste paradoxal dans la mesure où il n'hésite jamais à payer les frais de boisson du peintre ou les petites galères de Botan, mais tout ne découle que d'une simple logique de coeur. Yamada aura réussi au moins à faire passer son message avec brio (se méfier du pouvoir de l'argent, éviter de régler ses comptes par la violence) et si il radote une nouvelle fois, dans la mesure où Tora-san reste ciblé grand public et grande écoute pour petits et grands, son film reste en tout point réussi. La saga semble avoir trouvé un nouveau souffle et même si il joue de sa facilité à caricaturer le premier "truc" à la mode (western à l'époque où le genre commençait à crever, et ici une caricature pure et simple du nanar Les Dents de la Mer de Spielberg en version un poil moins bien digérée), il reste un divertissement parfaitement honorable, remplissant son cahiers de charge de rires et de questions existentielles, et tant pis si sa réalisation n'a pas bougée d'un iota depuis sept ans. Cette drôle de saga mérite vraiment que l'on s'y intéresse.

13 novembre 2007
par Xavier Chanoine


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