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Tora-san 04 : Grand Scheme

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Xavier Chanoine 3 Toujours de qualité et emmené par un Hatsumi Kiyoshi formidable
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Toujours de qualité et emmené par un Hatsumi Kiyoshi formidable

Tora-san : Grand Scheme est l'un des rares opus de la saga qui n'a pas été réalisé par Yamada Yoji, mais uniquement scénarisé par ce dernier. Cette fois-ci, Torajiro est tout proche de réussir ce qu'il vient d'entreprendre : gâter sa famille et ses amis grâce à l'argent qu'il vient d'amasser aux courses hippiques. Il prévoit donc d'emmener son oncle et sa tante en voyage à Hawaï jusqu'au moment où il apprend que l'un de ses fidèles collaborateurs vient de perdre l'argent en question. Les galères commencent. Comme chaque épisode, le ton est donné avec la chanson inévitable de Hatsumi Kiyoshi en guise de générique, la véritable patte imposée par la série des Tora-san. Mais plus que tout, Tora-san : Grand Scheme requiert une attention toute particulière pour rentrer sensiblement rapidement dans le récit et croire en la montagne de gags scéniques et pathétiques, véritable marque de fabrique de la saga, et à Hatsumi Kiyoshi d'étaler un talent incommensurable dans le registre du vrai/faux dramatique, toujours irrésistible lorsque ce dernier tente trouver la femme de sa vie et qu'il s'aperçoit qu'elle est finalement prise. La rencontre avec le professeur est donc un grand moment, tout comme la rupture immédiate lorsque Tora apprend que cette dernière est prise et qu'elle déguste le thé avec son homme à l'étage. De plus, si la volonté de Kobayashi Shunichi est de clairement miser sur les nombreux retournements et les gaffes à effet boule de neige, c'est parce que l'ensemble du casting s'y prête parfaitement, comme lorsque "Octopus" arrive tout sourire en espérant que sa relation avec le professeur va à merveille, alors que celui-ci vient juste d'apprendre qu'elle a un fiancé, ce qui aura le don, comme d'habitude, d'annoncer une petite émeute. Sacré Tora.

En revanche si Tora-san : Grand Scheme ne fait pas preuve d'un véritable projet de mise en scène, soulignons l'efficacité de la réalisation de Kobayashi Shunichi : variété des plans, sympathiques jeux d'ombre et belle occupation des espaces minuscules, non sans rappeler l'aspect labyrinthique des intérieurs d'Ozu. Et s'il s'avère moins recherché que l'opus précédent, l'entreprise gagne en noirceur : Torajiro essuie bien trois déceptions, s'en va, pour toujours revenir comme si de rien n'était plusieurs semaines plus tard. L'esprit originel de la saga est donc bien conservé, Ryu Chishu semble toujours autant se marrer dans la peau d'un prêtre Bouddhiste (une guest star "caprice" dans la mesure où Yamada était un grand ami d'Ozu), et même si l'absence de vrai message social ternit quelque peu l'image de la saga, en la rendant linéaire et finalement répétitive, le charme opère toujours et l'on se plait de rire aux éclats devant le jeu tout en pathétique de Hatsumi Kiyoshi. L'une des sagas les plus importantes du cinéma japonais a encore de bien beaux jours devant elle.



20 juin 2007
par Xavier Chanoine


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