Tony Jaa est incontestablement un artiste matial aux capacités impressionantes, il l'avait montré au monde entier avec Ong Bak.
"L'asie nous envoie son nouveau dragon !", rappelez-vous ! Et bien après un second film Tom Yum Goong alias L'Honneur du Dragon, même s'il est un peu tôt pour "faire le bilan", on peut néanmoins se permettre de développer un peu plus.
- Alors Nouveau Bruce Lee ? Non, pas du tout, le charisme inégalable du petit dragon (et son egocentrisme, diraient certains) et la place qu'il a eu dans l'histoire du cinéma empêche toute comparaison.
- Nouveau Jackie Chan ? Dans l'esprit peut-être, encore que cet esprit se raccroche plus à l'époque des 80's et non au Jackie d'aujourd'hui. De même, le comique inné et les choix de carrière du "devenir le dragon" rendent son parcours unique.
- Nouveau Jet Li Lian-Jie ? Peut-être, mais encore faudrait-il que Tony Jaa rencontre des réalisateurs pas forcément plus talentueux (après tout combien de navets nous a fait l'ami Jet...) mais plus soucieux de l'émulation artisanale (et non artistique) plus que de la branchitude du résultat final.
En effet, les scénarii des HK movies à l'ancienne ne brillaient pas vraiment non plus par leur qualité d'écriture, mais je trouve que le côté faussement branché, jouant de cliché en cliché afin de faciliter une exportation un peu trop brutale et soudaine, détruit ce qui reste autour des combats, à savoir ici, pas grand chose...
On troque la tête de Buddha contre une paire d'éléphants, on troque Bangkok contre Sidney, mais le reste est le même, Tony Jaa dans son rôle de paysan justicier naïf et innocent, la "grande ville" est infestée de pourris voulant tous se payer la tête de Tony, enfin, la routine quoi... Au passage, même s'il est vrai qu'il y a beaucoup d'immigrés de toute l'Asie en Australie, le film montre un Sidney carrément thaïlandisé du gangster, au flic en passant par la journaliste, etc...un peu moyen (comme c'est souvent le cas dans les films HK aussi...tout le monde parle cantonais...).
Les combats et scènes d'action sont par contre très réussis, en particulier les combats opposant le muay thaï (ici, basé sur la technique de l'éléphant) à un autre art martial ou sport de combat (capoeira, wushu, ultimate fighting-like, vietvodao, etc...). A saluer donc les prestations de Nathan "Beast" Jones, Johnny Nguyen et les autres, presque autant que celle de Tony Jaa lui-même.
Les combats sont en tout cas tous plus bourrins les uns que les autres et tout comme devant Ong Bak ou un tournoi d'UFC, il y aura ceux qui, par compassion, laisseront échapper un "Aie !" environ toutes les dix secondes
(en particulier pendant la scène où Tony Jaa s'amuse en executant luxation sur luxation et totalise une bonne quarantaine de bras et de jambes cassés à la fin de la dite scène) et les autres qui ne pourront s'empêcher de tourner cela en dérision et de rire de l'escalade de violence inutile plutôt que de la ressentir par procuration.
Le film plaira en tout cas à Brigitte Bardot (ouh, les trafiquants d'animaux, c'est pas bien !...), aux fans inlassables d'Ong Bak, ainsi qu'aux amateurs de plans séquence (joli plan de 4 minutes façon jeu vidéo Beat'Em All dans un restaurant clandestin).
En Bref, si vous voulez regarder un film entre potes un soir tout en discutant, ne s'interrompant qu'aux moments des combats, alors regardez Tom Yum Goong / L'Honneur du Dragon, l'action et les combats sont au top, pas de souci de ce côté là. Par contre, pour ceux qui n'apprécient les films d'action ou de combat que dans un contexte un minimum construit, pour ceux qui sont plus généralement allergiques aux films bourrins décérerbrés ou qui tiennent à leurs neurones...passez votre chemin...
On aura beau dire, malgré toute la rage et la violence qui animent son personnage, Tony Jaa a et aura toujours la bouille du brav' ti thaï bien gentil. Et je le suis. Celle-ci est bien exploitée pour que la quête de son ami l’éléphant kidnappé passe comme une lettre à la poste, une approche pourtant peu facile tant ce concept Dysneyien n'a pas sa place dans un film de dérouillage barbare. Pourtant, là l’éléphant c’est son pote et on y croit. « Exploité » est un terme qui s’applique bien à cet artiste fou, un gars que l’on s’arrache sur les plateaux télé pour qu’il y fasse ses pirouettes, comme à la grande époque où JCVD nous pondait son grand écart à la chaîne. Bien qu’il ne soit pas donné à tout le monde de pondre dans cette position. Tony Jaa est une bête de foire qu’on admire autant qu’on s’en moque, baladé de plateau en plateau par Luc besson comme Jet Li l'était de ring en ring par Bob Hoskins dans Danny the Dog. Etrange paradoxe que celui-ci, la poule aux œufs d’or gagnant une fois de plus davantage de respect de la part de ses fans que de celle de ses propres acolytes du show-business. Il s'agit sans doute là de concessions nécessaires à la promotion de l’œuvre mais ce rapprochement instinctif reste étrange parce que vraiment contradictoire. Au fait, ça pond des œufs d’or une poule qui fait le grand écart ? Peut être, à condition toutefois qu’elle évite d’en abuser, la carrière du casse-cou pouvant rapidement pâtir de tels excès, surtout si les scénarios de ses films restent à ce point axés sur la Thaïlande. Qu’ont-ils à part des bouddhas et des éléphants en Thaïlande ? Patientons tranquillement, car comme le dit si bien Gandalf, nous le "saurons" bien assez tôt. En France, si on avait un art martial on pourrait se battre pour une bouteille de Bordeaux, un morceau de la tour Eiffel ou bien encore Miss France. .. C’est de bonne guerre, une guerre plus à vocation touristique et économique que cinéphilique cela dit.
Le début du film est tout mignon, tout va bien entre le héros encore enfant, sa famille et ses éléphants. L’ambiance est paisible, à l’image de ce gamin faisant une petite sieste le long des défenses de son ami gigantesque, une belle et simple icône justifiant à elle seule la boucherie déterminée et vengeresse du paysan en colère à qui on aura détruit cette image. Ca change un peu de la princesse habituelle qu'on enlève. La bête crie moins mais barrit plus, hein Lyndon ! Certains auraient brûlé un mouton devant le City Hall en signe de contestation, Tony préfère taper dans le tas via un crescendo classique qui va néanmoins être ventilé par une surenchère aussi bénéfique qu’elle lui sera néfaste. Très rapidement, le film, qui n’en est plus vraiment un, s’oriente vers une démonstration bourrine et jouissive en cassant la narration avec des excès funs, décalés et complètement bisseux, soient les caractéristiques parfaites du film à voir uniquement entre potes. Sur ce point c’est un festival : poursuite en éléphant qui explose des cabines téléphoniques, affrontement contre des yamakazis locaux sur un chouette plan séquence, un autre de dingue dans un escalier géant en colimaçon, une série hallucinante de cassages de bras évoquant le massacre des « Crazy 88 » de Kill Bill et moult autres combats magistraux, que ce soit contre un capoeriste fascinant ou des gros mutants de plus de deux mètres de haut, plus impressionnants encore que les célèbres molosses aperçus chez Jacky Chan dans Contre Attaque et autre Niki Larson. On peut d’ailleurs éprouver un petit faible pour une scène courte mais folle, celle où un des ces malabar balance un jeune éléphant dans le décor comme un lanceur le ferait d’un marteau aux JO. Pas ceux de Turin hein, ils ont déjà essayé mais à chaque fois ils paumaient le marteau dans la neige.
Le film redevient joliment scénarisé à la toute fin du film, l’éléphant s’y imposant comme un symbole à la fois martial et culturel, mis en valeur par cette ultime technique de combat issue de vieilles légendes thaïlandaises. Notons d'ailleurs au passage l'incrustation d'une excellente petite scène d'animation 3D servant à illustrer la légende en question. Les éléphants sont moins risibles depuis qu’ils ont senti venir le tsunami de fin 2004, un évènement apportant une petite touche moins niaise qu’il n’y parait comme valeur ajoutée à un sacré bon film de castagne, en espérant sincèrement que le côté thaïlandais affirmé de l’œuvre ne soit pas condamné à être décliné jusqu’à écœurement dans de prochains longs métrages.
Ne soyons donc pas trop radical avec le vide scénaristique, le non charisme de Tony, les quelques grosses focales illisibles, la convenance générale, les défaillances de mise en scène ou les mauvais acteurs qui tentent deplus de parler anglais, ce qu'il y a de bien finalement avec TomYum Goong, c'est que chaque fan de bourrinage intensif y prendra ce qu'il veut et qu'il a de fortes chances d'y trouver quelques scènes qu'il lui feront aimer le film. C'est sans problème mon cas même si ce n'est pas vraiment le plan séquence trop crispé (mais le réal l'ose, et ça c'est bien), ni l'attaque de riders sans "plus produit" comparé à Ong Bak, ni la poursuite en bateaux mal montée, ni le combat contre le bras droit sans originalité qui m'ont au final fait aimé TYG. Non, jusqu'à ce combat qui termine le fameux plan séquence, il n'y avait rien dans TYG qui ne passait au delà des éccueils de Ong Bak, des combats expéditifs et violents mais filmés sans saveur qui se répétaient et se stéréotypaient à vitesse grand V alors même que ce n'était que le début de la vague Tony Jaa. Même si l'action fait toujours plaisir et que l'idée des replay est ici mise au placard avec raison, la première grosse partie de TYG reste décevante, notamment par l'impression persistante de "déjà vu dans Ong Bak", couplée aux prouesses physiques moindres de Tony le gymnaste et au rythme assez mal géré de l'ensemble. Mais sa suite, la dernière demi heure en fait, typiquement Art of Fighting, à partir du capoeiriste, m'a bien remise d'applomb, jusqu'à cautionner au final le film dans toute sa profonde débilité et le placer même plus haut que Ong Bak en capital sympathie. Car ce très bon combat annonce un enchaînement de fights qui offrent de véritables échanges de coups, un vrai relief chorégraphique et finalement une véritable ampleur bis et bestiale qui scelle un crescendo constant au film.
Finalement, les actioners Thaïs sont un peu le retour des film 100% action des 80's, des B movies qui ne valaient que pour elle, l'action. Et Tony Jaa est aussi un mélange de tous ses héros à la fois, l'écolo à la Seagal, l'acrobate à la Jackie, le destructeur à la Schwarzy, le technicien à la Jet Li, et surtout le héros à la JCVD, le parfait JCVD des débuts avec ses films cultes mal vieillis et son charisme de moule. Le même mutisme, les mêmes émotions les plus basiques sur son visage, les mêmes tournois vidéoludiques, le même harcellement ennemi, la même frime primaire, le même néant scénaristique, et les fameux deux coups de prédilection : JCVD avait (à son niveau) son retourné et son grand écart, Tony à son coup de genou aérien et son coup de coude sur le haut du crâne. En bref, c'est primaire mais qu'est-ce que ça bourrine, c'est affolant. En prime, la puissance et la technicité des coups font finalement honneur à ce jeu vidéo par excellence, ou chaque boss nous réserve sa surprise et son point faible. Les fights toujours aussi réalistes et sans artifice, avec de vrais coups portés, sont très nombreux et la variété sort gagnante ce qui est un point important et assez agréable comparé à Ong Bak, malgré là encore une redondance abusive des mêmes coups de genous, coups de coudes et autres clefs de bras. Le petit caméo piteux d'un faux Jackie Chan qui faisait mouche dans le potage finit même par faire mouche tout court, car il faut bien l'admettre, niveau spectacle, Tony et ses cascadeurs en offrent à haute dose. Tom Yum Goong est aussi plus comique que Ong Bak, non pas grâce à son comique volontaire mais dans l'abhérance de certaines situations, son envie naturelle d'en mettre plus.
Problème majeur, la démo Jaa, ça passe une fois ou deux, mais les coups de coudes et coups de genoux à répétition, la réutilisation des mêmes frappes bourrines et expéditives indéfiniment, des mêmes combines de fight et l'incarnation d'un personnage toujours aussi plat risque de lui faire mal assez vite. Comment expliquer qu'un campagnard timide et paumé en plein Sydney trouve le moyen de frimer en kickant un lampadaire ? Instant bis malgré tout.
Bref, sous ses faux airs de jolie tendresse pachydermique, Tom Yum Goong est à nouveau à réserver au fan de bourrinage, car, tout comme Ong Bak le laissait déjà sentir, TYG est d'avantage un "défonce moi tout le monde à la chaîne" qu'un film martial ou qu'un film tout court. Mais question défonce, le gars Tony en a sous le pied, le capoeiriste (Lateef Crowder) et le sabreur (Jon Foo, wushuiste anglais de son état) nous font de la démo de premier ordre avec de beaux faciès engagés et une mise en scène franchement efficace et plutôt réussie qui met bien en valeur les capacités énormes de Tony, et Nathan Jones le colossal molosse final a vraiment une trogne terrible et je suis assez curieux de le retrouver dans le prochain Jet Li ma foi.
Comment ne pas ressortir impressionné de la salle après avoir vu ce film. Avouons, certes, que le scénario manque furieusement d'originalité. Tout débute dans un village, où Tony Jaa est un habitant qui pratique un art traditionnel : le Muay Thaï. Une tête de bouddha est dérobée et Tony Jaa doit partir en ville pour la récupérer, mais tombe sur une grosse bande organisée de trafficants et se fait aider par un comique et une prostituée. Et pif ! Paf ! Boom ! Pardon ? Non je ne parle pas de Ong Bak... Ha désolé, remplacez « tête de bouddha » par « éléphant », et on y est.
Donc le point est fait sur l'intrigue. Ensuite, le film prétend aller encore plus loin que Ong Bak, notamment au niveau des combats. Mais comment ? Vous avez vu Ong Bak, c'est quand même hallucinant, toutes ces prouesses physiques mises à l'oeuvre. Et pourtant, ils ont réussi. Pour commencer, le film transpire le gros budget (pour un film thaïlandais) : il n'y a qu'à voir la poursuite en bateau pour se donner une idée de l'argent jeté à l'eau, et de plus le film est tourné en très grande parti à Sydney (il en coûte beaucoup plus cher de tourner en Australie qu'en Thaïlande). Au niveau purement technique, les plans sont moins aléatoires et on sent qu'ils sont plus concentrés et précis quant à leur vision virtuelle du film, sachant précisément ce qu'ils recherchent. On nous évite d'ailleurs les « replay » à profusion de Ong Bak pour nous mettre plutôt des ralentis, moins agaçant et faisant évidemment la promotion des prouesses de Tony Jaa et ses cascadeurs.
Le problème de la surenchère de l'action dans ce film, c'est qu'à certains moments, c'est vraiment trop. On est d'accord qu'une vision dramatique se passe en face des yeux du héros, l'énervant au point de ne plus ralentir ses coups, mais fatalement, au bout de 53 bras cassés, la série en devient ridicule. L'avantage, c'est qu'en regardant la séquence attentivement, on peut apprendre énormément sur les clés de bras. On peut aussi ajouter que l'action ne s'interrompant jamais est assez divertissant, mais certaines scènes, n'étant franchement pas utiles, n'apportent pas grand chose. D'ailleurs en analysant un peu les techniques utilisées dans les combats, on note qu'en général, il n'y a vraiment pas de nouveauté par rapport aux scènes d'actions de Ong Bak ; ici elles sont surtout plus nombreuses et plus longues.
Je dis en général, car on trouve tout de même quelque points à coté desquels on ne peux vraiment pas passer. Et s'il ai une scène à garder, c'est le plan séquence dans l'hôtel, où Tony Jaa monte 4 étages d'une escalier circulaire sans s'arrêter au travers de ses ennemis, la caméra derrière lui, montrant ainsi une sacré prouesse physique que peu auparavant ont dû subir au cinéma.
Finalement, Tom Yum Goong tient ses promesses d'aller plus loin que Ong Bak, grâce à quelques idées vraiment très bien pensées, mais il est dommage que le reste ne se résulte surtout qu'à une surenchère en quantité de combats plutôt qu'en nouvelles chorégraphie.
Après avoir subi une entame scénaristique bien lamentable et bien bâclée mettant en scène des braconniers d’éléphants qui sévissent en toute impunité dans un village thaï, on peut enfin voir Tony JAA débarquer en Australie pour castagner dur, de la castagne de haut niveau, ultra-spectaculaire, violente à souhait, des coups qui font mal et qui provoquent des rires nerveux de douleur, des combats insensés où les acteurs se frappent pour de bon – c’est tout juste s’ils ne vont pas jusqu’à se casser les bras en vrai pour la caméra… Devant ce déferlement de rage et de fureur, on en oublie heureusement le scénario idiot et l’interprétation mono-expressive de Tony pour applaudir ce nouveau petit dragon des années 2000, savant mélange entre le charisme de Bruce Lee, l’agilité de Jackie Chan (qui lui transmet le relais à travers un clin d’œil très drôle) et la brutalité autodidacte d’un Sonny Chiba dans The Streetfighter. Tom Yum Goong, tout comme Ong Bak d’ailleurs, est un film aussi régressif que jouissif, proche du jeu vidéo et des actioners bourrins des années 80, et mine de rien un petit évènement cinématographique : nul doute que ce film deviendra une référence du film d’arts martiaux dans les années et décennies qui viennent.
Qui plus est, Pinkaew tente des choses qui sont loin d’être désagréables : le plan-séquence tout d’abord, avec celui des wagons puis ce très long et magnifique plan dans le restaurant sur plusieurs étages, l’opposition de styles martiaux très différents (capoeira, sabre, body-building), et même une dimension plus politique assez surprenante : les pays riches se sont à ses yeux coupés de la nature, des animaux, et les exploitent sans vergogne au même titre que les pays pauvres et leur population (cf. cette scène symbolique de la réserve du restaurant où des filles asiatiques et des animaux rares attendent d’être passés à la casserole…). Vivement le prochain !
Pas grand'chose à redire par rapport à l'avis général, simplement une interrogation. Si les scènes de combats justifient amplement de voir le film, et sans même tenir compte du déficit de scénario et de réalisation du film, il laisse la vague impression de déjà-vu. Si l'absence de renouvellement dans la trame narrative (le gentil gars un peu primitif confronté à la "civilisation" avec son apprentissage des règles du milieu) est suffisament navrante pour géner le spectateur, c'est tout de même plus inquiètant en ce qui concerne l'intérêt même du film: son action. Non pas que celle-ci ne soit pas au niveau, peu de personne au monde pourraient en faire autant, mais que ce soit les cascades ou les combats, on ne découvre finalement rien de bien nouveau. Pour un deuxième film, c'est plutôt gênant. Quand sera-t-il au 5ème ou au 10ème dans ces conditions???
Pourtant le scénario même de ce film porte en germe une idée qui pourrait se révéler intéressante: le film historique. Si Tony Jaa pouvaient trouver un scénario qui reprend une des épopées héroiques de la Thaïlande, il feraient vraisemblablement un guerrier idéal. Je me prends à rêver d'un mélange de Bangrajan, de Musa, La princesse du désert et de Seven Swords à la sauce locale. Voilà qui pourrait le tirer du bourbier où il risque de s'enfoncer s'il continue à se limiter à ce qui pourrait vite devenir "son personnage". D'autres comme Jackie Chan ou Samo Hung en ont fait les frais, espèrons pour Tony Jaa qu'on lui offrira se sortir de ce rôle de virtuose sans consistance dramatique.
Tony Jaa est un bon acrobate. Un vrai. Style de combat léger, un vrai poids plume. Il ne pèse hélas pas bien lourd à l'écran, pour ne pas dire rien du tout. Navrant de A à Z, cette série Z Taï aurait pu démontrer autre chose que cette soupe infâme, indigne du 7ème Art. Aussi mal foutu qu'un Beat'em all clandestin, les situations s'avèrent toutes catastrophiques. Combats rigolos, parfois même étonnants, mais le reste ne suit tellement pas et parait si peu crédible aux yeux du spectateurs que le grotesque prend littéralement le dessus. Le film est basé comme un jeu de baston à l'ancienne, avec colosses de plus en plus fort au fur et à mesure que Tony Jaa progresse. Et bien sûr, à défaut d'autre chose, ne nous attendons pas à un scénario ultra développé, on a vu ce que ça a donné avec Besson pour le premier film de Jaa. On ressort amer et dégoûté d'avoir assister à un jeu vidéo sur grand écran. Malheureusement les qualités d'un jeu vidéo sont toutes bêtes : On est actif et non passif. Pour le coup, on a été passif jusqu'au bout, en résulte un ennuie monstre.