Tout est une question de style !
On dit souvent de ce film que celui qui le visionne pour la première fois ne s'en remet jamais, qu'il n'existe rien de comparable dans la planète "cinéma", que le polar n'a jamais été aussi bien mis en images, ... Ainsi que d'autres joyeusetés du même genre.
En effet, s'il est souvent fait mention de Jean-Pierre Melville, de Kirk Wong ou de Ringo Lam comme polarmen ayant réinventé le genre, le sieur Suzuki n'est que très souvent mis aux oubliettes. On pourrait ainsi penser que ça n'en est que meilleur ! Combien de fois avez-vous lu des pages et des pages vantant sans limites les bienfaits d'un OCTB, d'un Samourai ou encore d'un Full alert ? Et combien de fois avez-vous été si abreuvé que vos grandes espérances ont été quelque peu déçues ?
Donc, avec Suzuki, moins nombreuses sont les chances que vous aurez de tomber sur des éloges sans retenue (sauf si vous trainez souvent ici !!), et plus grande sera la claque.
Un héros presque solitaire. Une chanteuse mélancolique. Des méchants partout partout. Pas très original ? Mais tout est une question de style ! Lorgnant sans équivoque possible du côté du western dans la plus pure tradition fordienne, avec en plus un jeu sur les couleurs terriblement réjouissant, le résultat dans sa forme procure une jouissance totale.
Les personnages sont des ombres monochromes (héros blanc, tueurs noirs) évoluant dans des décors surréalistes, pastels, parfois surexposés, pouvant tirer ses racines dans les comics de la même époque. C'est un véritable bonheur pour les yeux. Avec une idée lumineuse à chaque plan, le morceau forme malgré tout un objet d'art extrêmement homogène.
Et le duel final - un gunfight mirifique - est totalement anthologique. Oui vous avez lu ça des milliers de fois déjà, mais là vous en redemanderez...
un must du film de yakuza
Il n'y a que Suzuki pour oser ça. Car par ses audaces formelles et narratives, le Vagabond de Tokyo n'a rien à envier aux relectures contemporaines du cinéma de genre par la nouvelle vague française. A travers les errances d'un yakuza solitaire, Suzuki fait alterner récit de polar classique et scènes de comédie musicale qui commentent l'action avec un brin d'ironie et barde les costards de son héros ainsi que la décoration de couleurs pastels voyantes ou fluos. Surtout, le film capte l'énergie qui se dégage des nightclubs de son époque avec la même frénésie que Godard dans la célèbre scène de danse de Bande à Part.
La chanteuse et le héros solitaire, on a déjà vu ça notamment dans le samouraï sorti à la même époque? Et alors, le cinéma de Hong Kong n'a jamais brillé par l'originalité de ses scénarios mais celle de leur traitement. Il est donc absurde de reprocher à un cinéaste japonais d'il y a 30 ans ce que l'on aime chez les cinéastes hongkongais de ces dernières années. Et transcender un scénario de commande, c'est ce qu'ont fait tous les grands du ciné us (Hitchcock, Ford...).
Il n'y a donc aucune raison de passer à côté d'un grand du polar japonais.
Beau comme un camion !
Les polar japonais jazzy ont quelque chose en plus que la normale. Un truc, une odeur, une image en plus, je ne sais pas. Le vagabond de Tokyo respire la folie et emmerde tout le monde d'un bras d'honneur élargit aux amphétamines. Que dire de ce spectacle hallucinant qu'est ce métrage de Suzuki?
Un jeune yakuza plutôt vanné du métier décide de poser les armes. Malheureusement ses acolythes ne l'entendent pas de la même oreille et décident de le pourchasser. Une chasse à l'homme va alors débuter des un splendide Tokyo et à travers le monde.
Le film débute dans un sublime noir et blanc, non sans rappeler un certain passé nostalgique. Ensuite, véritable contraste, les couleurs arrivent, explosent et déchirent l'écran mêlant allègrement mauvais goût et sens artistique hors norme. Suzuki est un bon, que dis-je, un géni, un hystérique, un mec qui crois en son talent et en ses ambitions.
Apparaissent alors à l'écran une furya totale d'images et de son. Les décors sont hallucinants, à base de fonds blancs, noirs, bleus, de silouhettes, d'apparences. La mise en scène ultra dynamique propose des plans de géni, des zooms fantastiques à la Chang Cheh, des plans-séquences en veux tu en voilà, des travellings vertigineux et la lise est longue. Le summum est peut-être atteint avec l'apparition de la neige, d'une blancheur exquise. Le tout, accompagné de trompettes à la Al Hirt ou à la Morricone (l'intro musicale est digne d'un western italien).
Un polar speed et dôté d'un scénario efficace, narré ou même accompagné par la sublime chanson récurrente portant le nom du film "aah le vagabond de Tokyo" dont la MONUMENTALE séquence de baston finale (à base de 40 loustiques qui se foutent sur la gueule) épate, assome et passionne. On sent l'influence d'un tel film sur Kill Bill, c'est une évidence, dont Tarantino y rend un superbe hommage de par ses couleurs et sa musique.
On appelle ça un chef d'oeuvre, peut être même un film culte que ne renierai pas un Jean-Pierre Dionet.
Les + :
- La mise en scène hallucinante, formellement exceptionnelle.
- Les images, la musique omniprésente
- Quelques moments de bravour
Les - :
- Dégoûtera les réticents au kitsh
Un chef d'oeuvre étrangement froid
Le Vagabond de Tokyo est un polar, certes, mais il se cache plutôt bien derrière cette dénomination pour mieux se révéler un champ d’expression Pop Art pur et simple.
Ni montée de suspense, ni tension progressive ne viennent apporter de relief, l’esthétisme lui-même s’en charge et c’est bien là où l’étrangeté de Suzuki se retrouve. Scénario de commande, je veux bien, mais quand même, pour un polar, de la tension, du suspense, ça aide.
L’histoire est tout ce qu’il y a de classique, violence, gangsters, suprématie, complots, honneur, amour impossible, et les acteurs ne sont pas particulièrement charismatiques, limite figés tels les mannequins de Kraftwerk ("Nous sommes les ma-nneu-quins !"). A vrai dire, Jo Shishido est irremplaçable et bien plus imprévisible et énigmatique que Tetsuya Watari. Il manque cruellement au casting mais de toute façon, il ne s'agit pas ici d'un rôle pour lui, ici on veut des ma-nneu-quins !. La vipère, ennemi mortel, est très fin dans le sens où il ne prend pas beaucoup de place, la chanteuse... est belle et le vieux caïd yakuza... est vieux.
Seijun Suzuki semble plus s’intéresser à son travail d’esthète qu’au reste, sans pour autant l’abandonner totalement. Il se paie même le luxe de chansonnettes. 2 en fait, "Tokyo Nagaremono" et "Blue night in Akasaka", qui sont un peu trop souvent revenus. Un tueur qui chante, c'est fou non...
Que ce soit en extérieur ou en intérieur, la liberté visuelle de Suzuki respire à pleins poumons. Il utilise déjà toute la panoplie qu’il débridera plus encore et plus tard dans La marque du tueur : lunettes noires, chaussures rutilentes, ambiance swinging Tokyo, dancing room 60’s, minimalisme, sols et murs laqués ou transparents, rose bonbon, blanc, vert pistache, spots flashy, rouge, poupre, jaune, orange, espace organisé exclusivement pour un rendu 2D, gunfights tirés directement des vignettes de mangas : poses stylées, costumes tirés à 4 épingles, montage anti-conformiste bourré de raccourcis, découpages multiples et pourtant très peu de mouvements, lignes droites et obliques à profusion...... C’est de la photographie avant tout. Tout est organisé pour et par la 2D sous l’influence énorme du Pop Art.
C’est beau, léché, gominé, presque kitsch et aussi un peu fou, par moment. C’est un objet d’art filmique où chaque ligne est scrupuleusement installée dans le cadre, chaque objet habille formellement et symboliquement dans un souci prononcé de minimalisme métaphorique. Les couleurs vives jaillissent et révèlent l’humeur ambiante. Elles font le travail que nous cache les acteurs ("Nous sommes les ma-nne-quins !"). Un mort, le rouge apparaît.... pureté, force, le blanc débarque... Mais c’est un peu trop froid et rigide à mon goût. Faut dire que le Pop Art, c’est pas ce qu’il y a de plus chaleureux.
L’intérêt principal du film reste le traitement visuel phénoménal, le style Suzuki, qui écrase l’intérêt plus que relatif de l’histoire et les personnages qui trouvent leur consistance dans leurs chansons tristounettes malheureusement répétitives. Le côté polar est à la traîne contrairement à La jeunesse de la bête par exemple. L'ambiance est intéressante et unique mais distante et froide.
L'un des plus beaux films du monde ! Que dis-je ? L'un des plus grands !
Chaque plan est d'une perfection visuelle époustouflante. Suzuki Seijun maîtrise comme nul autre le décor épuré ( un piano, deux colonnes ... ) rendu infini par l'utilisation de couleurs primaires et de leurs complémentaires. La mise en scène sublimme l'intrigue, la faisant évolué vers le suréalisme et le ballet ! La bande son jazzie formidable ajoute encore de la personnalité et du charme à ce Tokyo Drifter qui n'en demandait pas tant. Quant à l'interprétation, un mot seulement me vient à l'esprit : "irréprochable".
VOUS NE POUVEZ PAS VIVRE SANS !
Quand Suzuki transcande une série!
Si j'étais critique Japonais le lancerais 2 nouveaux termes pour désigner deux genres ciné: le Nikkatsu Yakuza Eiga et le Suzuki-Geki.
À l'époque, qui disait Ciné Japonais, disait Yakuza Eiga: pendant près de quasi 20 ans les écran japonais ont été dominé par les Ken Takakura, Koji Tsuruta,Junko Fuji,Bunta Sugawara, Tomisaburo Wakayama, Sonny Chiba, Tetsuya Watari, Akira Kobayashi, Hideki Takahashi, Nitani Hideaki, Meiko Kaji, Jo shishido ect ect dirigé par les maitres du genres Kinji Fukasaku, Hideo Gosha, Tai Kato, Masuda Toshio, Teruo Ishii, Makino (qui officiait depuis les années 20 sacré nom de... )ect ect.. des centaines de films en 25 ans.
N'oublions pas qu'en 1960 le nombres de films réalisé est de 547 films, c,est plus que Hong-Kong dans son âge d'or....
Et il y en pour tout les gouts: films d'ado, de camionneur, de cowboy (he oui), de samurai, de ninja, de maman au grand coeur, de Tora San (un genre à lui seul) et bien sur de Yakzua Eiga. Yakuza eiga qui se déclinait aussi bien en Jida Geki (filoms historique situé avant 1867) et en Gendai geki (film contemporains situé après après 1867).
Chaque maison de production avaient son style propre. Les deux spécilaistes du Yakuza Eiga? Toei et Nikkatsu (quoi que Daie à cartonné avec Zatoichi).
Et les yakuza eiga qui n'étaient pas des Jida-geki, étaient soit des Ninkyo Eiga ou soit des Jisturoku. Ninkyo Eiga signfie film chevaleresque, donc souvent situé aux début du siècle (si il est situé à l'`époque contemporaine il y de forte chances qu'il y est Gendai Ninkyodo dans le titre...) avec de noble yakzua toattoué et sabreure. Jitsuroku ça, c,est "document vrai2 avec des hitman cynique, peu de morale et des complost, du fric sales... luxure, avarice ect etc
Sauf que la Nikkatsu est un cas. Elle a fait des Ninkyo aussi, tout le monde devait en faire parce que c'était ça le top au box office. Donc la Nikkatsu en a fait, et des bons en plus. Parmis les meilleurs, comme la série Otoko no Monsho. Souvent plus originaux que ceux de la Toei.
Mais il ont fait aussi beaucoup de yakuza eiga contemporains dans les années 60. Alors que la Toei semblait faire plus de Ninkyo. C'est dans les années 70
lorsque la TOEI, après avoir épuisé le filon des yakzua evadé deprison, des geisha tueuse (vers 67-69 c'était l'époque des Geisha joueuse avec Hibotan Bakuto, mais aussi "Women Gambler de la Daie qui compte environt 17 films de 66 à 71!!) et autres chevalier sabreure, qu'elle s'est lancé dans une série de films contemporain beaucoup moins chevaleresque.
Pourtant, les yakzua contemporains de la Nikktasu ne corresponde pas vraiment à quelque chose de "réaliste".
En fait, ce sont souvent des Ninkyo déguisé... avec en plus une touche d'humour.
Une saveur particulière qu'aucune autre Maison de production ne possède. Si, croyez moi, les films de la Nikkatsu de l'époque ont une saveur si particulière. Distance ironique, palette de couleurs tres.. heu.. POp art Deco à Go Go.
Et bien sur, il y avait Suzuki. Bien qu'il est participé à mettre ne place le style Nikkatsu, il est allé... disons plus fort....
Capable de faire des films plus classique comme Angry Waves and Flower, un Ninkyo avec une superbe reconstitution historique, de superbe costumes, de superbe éclairage ect ect. Ou alors le puissant One Generation Tattoo....
Mais quand il donne dans le Polars urbain ou le film d'Action, là c'est le délire: Detective Bureau, Youth of the Beast, Our Blood Will Not Forgive sont tous des films pleins d'action, de poursuite, de baguarre, de gunfight, de sabrage (our Blood Wil Not Forgive où 2 frère venge une fille tué par de méchant yakuza: gun, sabre, baguarre a mains nues, tout y passe et c'est délirant).
Je parle bien sur des films réalisé entre 63 et 67. Parce que les films avant sont quasi impossible à trouvé, certain ayant disparue et parce que c'est avec les films pendant cette période que Suzuki est devenu culte.
Suzuki à toujours experimenté. Il a fait de jolie films plus auto-biographique ou refletant plus ses opinions comme Gate Of Flesh, Story of Prostitute, Carmen et Fighting Elegy. Des films bien balancé où les excentricité formelles servent le propos.
Donc en gros, la filmo de Suzuki se divise en trois domaines; les Ninkyo sérieux (*avec quand même une distance comme Kanto Wandering), les films dit personnel et les films d'action.
Je parlais de la touche Nikkatsu. He bien voila la clef. Ce ne sotn pas des Jisturoku, mais bien des films d'action.
Et plusieurs étaient franchement délirant. Mais Suzuki est peut-être allé trop ploin.. pour son propre bien.
Désirant lancer une nouvelle série Le Vaguabon de Tokyo, ayant pour vedette Tetsuya Watari, c'est Suzuki qui s'y colle.
Bien sur, les films d'Action de Suzuki ont toujours été jouissifs, bordelique. Mais le sécnario comptait encore.
Mais là il se lâche.
Watari, remportera un gros succès dans une autre série, Burai Yori Daikanbu de Toshio Masuda. À voir la série de Masuda, on comprend alors ce que la Nikktasu attendait de Suzuki. Watari y est suave, cool, un genre de Belmondo puissance dix (plus meurtrier et violent ). Au antipode des personnages qu'ils fera pour Fukasaku (Graveyard of Honor quelqu'un?).
Dans le film de Suzuki, il est tout ça, mais à un point tel. Il chante le thème du film à tout moment. D'Ailleurs les gangster savent qu'il arrive car ils attendent la musique au loin.
Inutile de faire une énumération de tout les artifices et les expérimentations. Sachez seulement que Suzuki joue aux films de gangsters. Comme il joue au cinéma. Une baguarre entre Yakuza, Gi, alcoolo? On est soudain dans un western.
Les yakuza sabreurs voudraient bien joué au Ninkyo, mais ils ont peur. Et les fusillades.. Ah les fusillades. SI John Woo est lyrique, mais Suzuki est ironique.. mais ing.nieux. De parfaite mécaniques. Des petit instant d'horlogerie.
Watari est un héro conscient qu'il est un hérodans un film.
Matsubara Chieko, une des stars maison incarne la jeune fille pure, chanteuse de sabaret qui.. chante.. chante et chante.... En fait c'est la seule chose qu'elle fait dans le film.
Les jeux de lumières et de couleurs amorcés avec Kanto Wandering sont poussés aux maximum. Un gangster se fait tuer? Les murs changent du blanc aux rouges... Et ainsi de suite.
Si Melville faisait dans la froidure clinic,Ringo Lam dans la démonstration méthodique (la trilogie On Fire...), Suzuki lui, fait... du Suzuki.
Dur de dire qu'il a fait école. Même si on retrouve sa patte un peu partout. Et même parfois des scènes identiques.
Sachez que la Nikkatsu n'a pas apprécié. Même si en fait, Suzuki n'a fait que pousser le style de la maison à son paroxysme. à la fin du film par example, Suzuki avait tourne une scene contenant une Lune Verte. Les producteurs on ordonnés que l'on retourne la scène ( Quoi une Lune Verte? Mais pourquoi?)... et Suzuki n'a pas tourné les autres épisodes de la série. Qui ne feront pas date il semble.
Suzuki est prévenu. Il doit se tenir tranquille. Il ne tournera que deux autres films avant d'être licencié et de déclencher un long procès (qu'il gagnera à la fin des années 70).
Il tournera le poétique (et quand même jouissif et pleins d'action) Fighting Elegy et l'ultra délirant Branded To Kill.
Un acteur charismatique, un réalisateur au sommet de son art, un visuel stupéfiant et de nombreuses idées de réalisation font de ce film un très grand moment de cinéma.
Oeuvre d'art
Ce film est une réussite totale, encore une fois on a droit aux délires visuels de Suzuki Seijun qui ici sont poussés à leurs paroxysmes . Mise en scène, décors et esthétisme parfaits et suptils . Un chefs-d'oeuvre tout simplement .
Aaaaaah tokyo nagaremono!!! blue night....blue night in akasaka!!!
Un héros qui chante sans arrêt même quand il se rend à un guet-apen!
Toujours seul, honnête (tout en étant yakusa faut le faire), loyal et courageux bref un vrai héros japonais (surtout si l'on ajoute le fait qu'il rejette l'amour de la sublime chanteuse de piano-bar).
Autrement l'esthétisme de ce film (et comme celle de la plupart des Suzuki) est à tomber à la renverse par sa beauté outrancière avec des couleurs vives, des plans recherchés et une musique....une ambiance...
Bref merci HK vidéo pour la future sortie vidéo.
_J'ai entendu murmuré le mot chef d'oeuvre?
_hey ça fait 3 mots!!
_pfff le "d'" ça compte de moitié!
Yakuza eiga
J'avoue ne pas avoir été spécialement emballé par ce film.
D'une beauté formelle certaine, le scénario et le manque d'émotion m'ont laissé à distance de toute implication.
Seuls les effets chromatiques et la mise en scène m'ont fait tenir jusqu'au bout.
Le goût de l'esthétique arty (terme que j'emploie ici de manière non péjorative) du metteur en scène ont été à la fois une source relative d'attraction et de répulsion en quelque sorte. Et les chansons sont trop nombreuses et répétitives.
24 septembre 2020
par
A-b-a
Film à toute vitesse
Outre quelques plans colorés et expressifs, quelques instants un peu mélancoliques (on pense surtout à ceux incluant la chanteuse), que reste- t-il du Vagabond de Tokyo ? Des expérimentations pour l'expérimentation, dans l'ensemble assez froides, et une trame d'un intérêt très limité. Suzuki d'ailleurs n'en fait pas mystère, enchainant les scènes à une vitesse grand V (le film fait 79 mins), laissant alors le spectateur suivre ça d'un oeil peu engagé. Tout sonne un peu bis, entre les couleurs qui changent: des échanges de coups de feu, une bagarre de masse dans un club avec des occidentaux dedant, ou encore la voix off du vagabond qui sans raison surgit dans la narration. Seijun Suzuki est - il ce cinéaste auteur du pop art sensuel mêlé au film de genre ou bien juste un réalisateur de studio tentant quelques effets parfois bien sentis (ce qui est déjà pas mal)? Il est possible de s'interroger.