Guère plus réussi que son
Il semblait assez intéressant de lancer en parallèle les deux projets de suite à Ring. L’un conduit par Hideo Nakata qui a assez vite trouvé sa route jusque dans nos salles de cinéma et le deuxième nettement moins connu et plus difficile d’accès réalisé par Iida Jôji. Ring 2 avait déjà été une sacrée déception et l’attente s’était donc rapidement portée sur Rasen. Malheureusement, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre malgré les directions complètement différentes prises par les deux scénarios.
C’est dommage car Rasen avait quelques points forts. Rester proche des livres étant l’un d’eux. Ainsi, on retrouve vraiment l’insistance portée sur l’aspect viral de la malédiction qui est abordé à la fin du tome 1 (J’avoue ne pas avoir encore trouvé le temps de lire la suite). Le vecteur n’est plus la cassette et il devient plus difficile d’arrêter les plans de Sadako. L’histoire prend de l’ampleur, gagne en complexité mais on sent aussi que ça pourrait être encore mieux. La faute à de nombreuses maladresses tels une mauvaise utilisation de la musique, un montage qui laisse parfois à désirer, une mauvaise gestion du temps (les fameux 7 jours même si ce n’est pas primordial) et une mise en scène qui ressemble plus à celle d’un téléfilm qu’à celle d’un film. Les acteurs sont difficilement crédibles dans l’ensemble et pourtant l’acteur principal fait des efforts. Tout ça donne par moment une impression assez forte de grand n’importe quoi pas contrôlé. Certaines scènes paraissant sur le moment assez hors contexte renforcent bien cette idée d’ailleurs.
Bien sûr, tout n’est pas à jeter dans Rasen. Notamment la fin (séduisante ?) dont personnellement j’ai du mal à savoir si je peux l’accepter telle quelle ou non mais elle reste cohérente avec le reste et elle est largement au-dessus des expériences en piscines et autre puits-bis de Ring 2. Ceux recherchant le frisson ultime à tout prix peuvent d’ores et déjà passer leur chemin, il n’y a ici pas l’once d’un œil globuleux de Sadako gluante. Tout est scientifique, biologique et génétique avec quelques cochoncetés sur les bords. On est largement plus orienté thriller médical que film d’angoisse et c’est une bonne idée de ne pas avoir persisté, quitte à dérouter le spectateur mais c’est pour la bonne cause. Reste que le film même avec un bon fond, tourne en rond, piétine alors qu’il aurait gagné en intérêt en introduisant encore plus de détails, en travaillant un peu plus son image et ses effets. Certains ont l’air d’y avoir trouvé leur compte au bout de plusieurs visionnages mais encore une fois, il est difficile de ne pas avoir envie de se jeter sur le livre pour y trouver plus de consistance.
Pas...
aussi bon que Ring, mais supérieur à Ring 2 et Ring 0, et le meilleur scénarion de la série, et de très loin. Une fin excellente, mais attention: le film n'a pas été fait pour foutre les jetons, absolument pas! (pas d'ambiances sonores glauques,...)
Vraiment une (très) bonne surprise!
07 décembre 2003
par
Izzy
Fidèlité au roman
Voilà un projet parallèle au RING II,qui n'a pas tenu toutes ses promesses mais reste trés plaisant à voir.
Se réservant la fidélité au livre originel de SUZUKI, ce RASEN explore donc des univers scientifiques et plus du tout des histoires de fantômes aux longs cheveux.On est bien dans une enquête,le suspens est toujours présent,mais l'aspect horrible n'est plus de mise,là ou RING II cherche encore à nous surprendre par la peur.
Le livre est souvent passionnant,et cette adaptation se regarde elle aussi avec beaucoup d'intéret.Mais la mise en scène manque de dynamisme,c'est certain,et le budget fait plus penser à un Drama pour la télévision qu'à un projet à gros budget.
Ce qui est troublant par contre, c'est le casting des deux interprètes, identique à celui de son homologue RING II.Le couple-vedette est bien sûr trés à l'aise,entouré d'acteurs eux-aussi crédibles dans leurs rôles.
Alors laquelle des deux suites de RING est la meilleure?En fait elles sont si éloignées l'une de l'autre, la comparaison s'arrête presque au seul titre et aux personnages...
En tous les cas,voilà une alternative séduisante aux RING de NAKATA,qui s'inscrit parfaitement dans tout cet univers créé autour de la sorcière Sadako.
Il confirme ce que je pensais : bof bof...
Je le trouve aussi bancal que son homologue "Ring 2", l'un et l'autre ont beau se tourner vers une fin différente, ils sont tous deux vraiment trop moyens.
Nullement à la hauteur du 1, j'ai presque envie de dire "évidemment" ;)
Ben voila, rien d'autre à dire sur ce "Rasen, The Spiral", hélas.
Toujours plus eau !
Tourné en même temps que le premier "Ring" pour que l'un ou l'autre bénéficie du succès éventuel de l'autre film, la formule du producteur ICHISE ne porte pourtant pas ses fruits : alors que "Ring 1" connaît un succès retentissant, cette suite très officielle basée sur la trilogie épistolaire originelle sera boudé par le public. La faute à une réalisation singulièrement plus plate, moins spectaculaire, mais également à un scénario déconcertant, amenant la franchise vers de nouveaux horizons inattendus, mais étant davantage un thriller médical, qu'un film d'horreur.
De ce fait, la méchante Sadako endosse carrément l'ADN de ses victimes pour se transmettre d'homme en homme; dans le roman, son évolution aboutira même par sa (re-)naissance. Peu d'éléments horrifiques, mais plutôt l'enquête d'un personnage une nouvelle fois obsédé / traumatisé par l'image de l'eau.
Si l'intrigue n'est pas réellement propice à un quelconque film angoissant, la réalisation pâtit de la platitude habituelle de la part de son réalisateur, définitivement pas un grand cinéaste. Mis en scène comme n'importe quel téléfilm du soir, ne créant à aucun moment un sentiment de malaise nécessaire à l'ambiance originelle froide et clinique, il ne sait pas davantage diriger ses acteurs, exempts de toute alchimie à l'écran.
Surtout intéressant par la tournure qu'aurait pu prendre la série, si cet épisode aurait été autrement plus réussi, ce n'est pourtant pas un épisode indispensable.
A suivre la remise en chantier du troisième volet de la série originelle, "Loop", un temps proposé à TSUKAMOTO qui avait refusé et qui est dit à nouveau être en préparation en vue d'une prochaine réalisation.