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The Passenger
les avis de Cinemasie
1 critiques: 3.5/5
vos avis
4 critiques: 3.94/5
Eclats de rage, éclats de sensualité…
François Rotger a réalisé un film à la poésie fugace, où les personnages se croisent, se désirent, s’aiment, et perdent peu à peu leurs repères dans un monde qui n’accorde que peu de place à leurs rêves.
Ne reste alors que la possibilité de suivre le cours de sa destinée, marcher le long d’un chemin dont on ignore où il mène, se perdre, ne plus accorder de sens à ce que l’on voit, à ce que l’on entend. Juste le souvenir du frémissement des peaux qui s’effleurent, un vertige où les sensations se perdent, le souvenir d’un baiser déposé sur le sein de celle que l’on aime… Et la mort.
Caméra à l’épaule, le réalisateur capte le désir. Désir de pouvoir exister en paix. Confrontation des êtres à la réalité, puis les éclats de vies qui se brisent. Eclats de rage. Eclats de sensualité.
Vrai !
Ce film renferme toute une vérité, dans l'image, très belle, et non sur-manipulés. L'ambiance générale du film est très soignée, avec des acteurs qui interprètent avec beaucoup de justesse leur rôle.
Sinon, amoureux du happy-end s'abstenir.
Premier film
Ce récit semble condamner toute innocence sombrant ses personnages au plus profond des ténèbres sans espoir d'en réchapper.
Quand l'infirmière s'occupant du joueur accro aux paris de courses (des chiens lévriers) demande à celui çi s'il n'est pas trop cruel de les remettre en cage après la course, il répond "bien fait pour leur gueule", sans se soucier de l'ironie (ne serait ce que de sa situation) qu'engendrera son égoïsme.
L'écriture dépourvu de pathos inutile, la mise en scène non ostentatoire, la musique relativement discrète ainsi qu'un casting très investi font de ce premier long-métrage un bel "étendard" du désespoir.