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The Brutal River

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2 critiques: 2/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 2
Fred30 2


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Manque de mordant

Au tour du (co-)réalisateur du bordélique film de vampires "Curse of the sun" de s'attaquer à l'un des plus prolifiques genres du film de monstres thaïs, celui des "Krai Thong", du crocodile monstrueux; un animal très présent dans le folklore thaï en raison de sa présence dans des nombreuses provinces ayant causé la mort de beaucoup de personnes au cours de l'Histoire du pays et ayant alimenté les plus folles rumeurs. Pour la petite anecdote, je n'oublierai jamais un détour de plusieurs heures d'un guide touristique thaï au début des années 1990 s'étant perdu dans l'enchevêtrement de nouvelles autoroutes autour de Bangkok pour finalement m'amener devant un drôle de crocodile géant fièrement exhibé sur le bas-côté d'une route particulièrement fréquentée. Il disait, qu'il s'agissait de la réplique du plus gros crocodile capturé en Thaïlande. A ses côtés, il y avait la maquette d'une baleine grandeur nature pour juger de la taille du monstrueux saurien: le mammifère faisait tout petit à côté du croco…
 
Il existe donc plusieurs adaptations d'histoires de crocos géants au sein du ciné thaï, depuis la coproduction americano-thaïe "Les mâchoires de la mort" et son croco muté en raison d'une radiation atomique jusqu'aux innombrables version de la légende des hommes-crocodiles "Krai Thong", durant laquelle un sorcier trompe les villageois en se transformant en saurien pour goûter du mâle et enlever de la femelle pour les retenir prisonnières dans une cave sous l'eau.
 
"Brutal River" ne s'embarrasse d'aucune explication inutile, mais se contente d'opposer des hommes face à cette aberration de la nature. Un postulat ultra simpliste, mais que le réalisateur tente – dans un premier temps – de noyer dans une adaptation personnelle très soignée en situant son action dans la Thaïlande des années 1960 et en consacrant pas mal de temps au développement de ses personnages. Ce retour vers le passé semble uniquement se justifier par la volonté d'une fresque un brin plus ambitieuse avec costumes et décors (chiches) rappelant les bons vieux temps, mais surtout pour expliciter la naïveté des gens (rappelée dans un ultime voice over en toute fin du film, qui dit combien la Thaïlande a changé depuis en construisant notamment villes et routes) et pour ne pas avoir à s'embarrasser d'une intervention militaire trop chargée: là, où l'on pourrait imaginer sortir la grosse artillerie aujourd'hui, les bons petits soldats affrontent la méchante bébête à coups de carabines et bâtons de dynamite.
 
Mais si l'adaptation soignée du début du film donne l'espoir d'un autre coup de génie comme d'autres fresques histoires à la "Dang Bareley", "Jan Dara" ou "Nang Nak", force est de constater, que le scénario et la mise en scène ne disposent pas d'autant de soin…Soit des scènes d'exposition de personnages stéréotypés, qui s'étirent finalement en longueur, tandis que les interventions du méchant croco restent chiches et – surtout – sont très mal chorégraphiés. Soit des longs travellings sur une eau calme et plate le long des (magnifiques) berges, quelque remous pour représenter la montée à la surface de la bête (parfois brièvement entr'aperçue en CGI assez laids), l'avancée vers la victime et le fondu au noir…
 
Même ennui dans la répétition des mises en situation: le croco attaque avec son fameux fondu au noir, les villageois décident de la démarche à suivre (attaquer la bête / faire appel à un chaman / faire appel aux militaires), croco attaque, entraînant les villageois à décider de la démarche à adopter, croco attaque… … …
 
Rien contre le fait de ne pas se lâcher dans un délire gorrissime total et de traiter son sujet avec plus de recul et de sensibilité; mais toujours faut-il savoir alors créer une vraie ambiance, impliquer le spectateur dans l'action et envers les personnages, au lieu de le faire mourir d'ennui.
 
La mise à mort de l'animal restera par ailleurs comme une vraie déception; mieux vaut encore revoir l'éternel modèle du genre, "Les dents de la mer" pour rester à tout jamais traumatisé des baignades.


31 août 2009
par Bastian Meiresonne


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