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Tetsuo II: Body Hammer

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26 critiques: 3.36/5



Ghost Dog 5 A mi-chemin entre le manga filmé et le film de science-fiction classique, ce fi...
Marc G. 4 Ode a la nouvelle chair bis
drélium 3 OUI MAIS NON
Ordell Robbie 2 Suite plus "explicite" mais moins inspirée.
Xavier Chanoine 1 Tsukamoto revisite Aliens et Terminator en plus Z
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A mi-chemin entre le manga filmé et le film de science-fiction classique, ce film cyberpunk est une merveille thématique et visuelle.

Tetsuo 2 est d’abord un grand film de science-fiction. Les thèmes que son réalisateur Shinya Tsukamoto y développe nous concernent tous, et lui en particulier : son but est de se demander à quoi ressemblera l’homme dans quelques dizaines d’années. Il y a fort à parier que son mental, mais aussi son physique soient bouleversés par son mode de vie dicté par les progrès techniques. Comme quasiment tout le monde habitera dans des mégalopoles, où la nature n’a pas sa place, et que les moyens de communication seront omniprésents et à portée de main, pourquoi ne pas imaginer cet homme en tant que cyborg, relié à la toile mondiale par une puce Internet directement implantée dans son cerveau par exemple?

Le héros de Tetsuo 2 évolue dans un Tokyo complètement déshumanisé, froid, quasi-hospitalier. Ces grands buildings qui se chevauchent semblent avoir une répercussion inconsciente sur les hommes qui les habitent ou les côtoient. A la suite de l’implantation par pistolet d’une puce, il va subir des transformations physiques mêlés au remontage à la surface d’un passé trouble pour devenir une nouvelle race d’être vivant, mi-humain mi-machine. Pris en otage par une bande de scientifiques sans foi ni loi qui lui font subir de terribles épreuves, il va totalement perdre les pédales et devenir une machine à tuer…

Le traitement du film est entièrement propre à son auteur. Dès ses premiers films, le style Tsukamoto est né : un mélange de films expérimentaux en tous genre, qui reste pourtant toujours très maîtrisé. Le montage est fabuleux de par son rythme effréné, les cadrages sont approximatifs et captivants, les divers effets spéciaux (accélérés notamment) sont pour leur part vraiment impressionnants, et la bande son est parfaite, angoissante à souhait. Toutes ces caractéristiques servent admirablement le propos que développe Tsukamoto. Même le côté un peu kitsch que revêt la deuxième partie nous laisse sous le charme. Bref, Tetsuo 2 est immanquable, et j’estime que c’est le film dont David Fincher s’est le plus largement inspiré pour son Fight Club. Un de mes coups de cœurs de l’année, en attendant de voir ses autres films (Tetsuo, Tokyo Fist, Gemini, …).



14 décembre 2000
par Ghost Dog




OUI MAIS NON

Tetsuo 2 est un remake libre de tetsuo, une inutile tentative de remettre de l'ordre à un tetsuo qui ne méritait pas ça : une sorte de croisement entre x-or et tetsuo. C'est plus organisé, plus direct, y a de la couleur (mais ça reste très sombre). Visuellement rien de transcendental quand on a pris la claque tetsuo : plus de moyens mais c'est tout.

Le seul intérêt de tetsuo 2 est de clarifier le sujet de tetsuo : en regardant tetsuo 2, on se dit souvent : "mais oui, c'est ce qu'il voulait dire dans le 1". De ce côté là le film apporte quelques bonnes choses : une vision Tsukamotesque plus complète concernant la fusion homme/machine.

Mais bon, c'est toujours aussi inregardable une seconde fois : déjanté et cela confirme l'esprit cyber punk parfaitement tordu de tsukamoto. No futur, le vide total autour des personnages.

09 janvier 2003
par drélium




Tsukamoto revisite Aliens et Terminator en plus Z

Tsukamoto développe davantage ce qu'il avait entamé avec son premier long-métrage Tetsuo, parce que ce dernier restait uniquement au simple exercice de style, sans accroitre d'avantage ses bonnes possibilités scénaristiques. Mais non, Tsukamoto préférait semble t-il rester au simple objet visuel clipesque au possible en inventant tout un joyeux bordel autour de la thématique de l'homme-robot. Film organique à tous les étages, pas très regardable mais important pour toute la "new wave" de réalisateurs underground indépendants et amateurs de cinéma SF, Tetsuo engendre donc une fausse suite, dénommée Body Hammer. L'avantage avec ce dernier est qu'il est plus agréable à visionner que son grand frère sorti en 1988 car moins vomitif et mieux scénarisé. Mais on en restera là une fois de plus, le cinéaste étant incapable de proposer autre chose qu'un monde futuriste dédié aux robots, vols d'enfants, viols et cassages de gencives sous fond de "noise music" concoctée par Ishikawa Chu, plutôt inspiré à l'occasion. Ses casseroles sonnent juste. Alors opportuniste Tsukamoto? Pas sûr. Mais à force de rester dans une optique de futur loin d'être optimiste, le cinéaste commence par lasser puisque dans le fond, Body Hammer reprend tous les ingrédients de Tetsuo sans pour autant les magnifier.

Pire même, quelques vieux tics refont surface comme cette caméra qui gigote tellement que l'action devient proprement illisible (il y a des limites tout de même). Tout comme la photo, désespérément sombre, plombant le métrage d'une vraie identité visuelle et lui annihilant ainsi l'attachement de son spectateur. Comment ne pas parler des nombreux pompages d'Aliens ou de Terminator 2 de James Cameron, deux chefs d'oeuvre du film de science fiction dont Tsukamoto s'inspire. D'abord le tuyau qui émerge de la poitrine du cobaye renvoie aux bébés aliens, ensuite ce même cobaye aux faux airs de Terminator un jour (les meurtres de sang froid, la raideur/froideur du personnage) et de T1000 le lendemain (poursuite à vélo/poursuite sur le toit d'une voiture) ramènent aux films de Cameron, mais tout de même un cran au dessus dans le Z. On pourrait même penser qu'il y a un semblant de cinéaste bisseux en la personne de Tsukamoto, du genre Luigi Cozzi. Mais cessons toute comparaison, Body Hammer fait toujours parti des films les plus compliqués du cinéaste, demandant une énorme motivation pour se lancer dans l'aventure et de comprendre ce qui se passe sous nos yeux. Préférez tout de même le reste de sa filmographie.



27 mai 2007
par Xavier Chanoine


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