Dans ce film on retrouve le déroulement lent des film d'Oshii et l'imaginaire d'Amano qui a souvent été sous-exploité, ce qui n'est pas le cas ici. Je dirais que c'est l'œuvre qui a su être la plus fidèle au travail d'Amano. De ses illustrations magnifiques au projet final, ses oeuvres sont souvent dénaturées. Ici, les illustrations ne se cantonnent pas aux jaquettes et autres. La qualité des décors et du chara design est excellente, tout y est, du teint pâle de la petit fille au style du jeune homme qui vous rappellera sûrement le héros masculin que l'on retrouve sur les illustrations de Final Fantasy (spécialement Final Fantasy III).
L'œuvre s'exprime essentiellement par un chemin complexe composé d'images et de références au monde biblique. L'aspect très subtil de chaque scène et le nombre incalculable de références pourront en perdre certains, ou tout simplement être invisibles à nos yeux si on a pas une sacrée culture. Cependant, la beauté des décors et le travail sur les protagonistes supplantent tout et on peut se surprendre à regarder le plus simplement possible ce petit univers riche en émotion. (cette critique vien d'un autre site, mais j'en suis l'auteur de l'original).
Une représentation ultime... 
L'Oeuf de L'Ange est une représentation ultime de l'humanité et de Dieu, je n'ai jamais une telle grandeur de pensée dans un film, cela vise au plus haut point, c'est tout simplement l'anime qui a le plus de grandeur et de philosophie que j'ai pu voir, regardez le sans hésiter sinon vous risquerez de rater LE chef d'oeuvre.
d'accord, c'est un anim "philosophique", appelant à la réflexion, mais c'est décourageant d'ennui, surtout la premiere moitié, et visuellement pas très réussi à mon gout. autant prévenir, c'est très très très lent et mou.
Un chef-d'oeuvre à savourer sans modération...
Tenshi no Tamago est un film comtemplatif où chaque image se pose comme un envoutement visuel. Avec sa réflexion sur Dieu et l'humanité, impossible de ne pas tomber sous la beauté de ce chef-d'oeuvre quasi inconnu. Sur un rythme plutôt lent, et une superbe musique d'ambiance, on suit la dérive de deux êtres dans les ruelles délabrés d'une cité sujet à l'apocalypse. Tenshi no tamago ne dure que 70 Minutes seulement mais est dotée d'une incroyable puissance visuelle et méditative. Impressionant ! Du jamais vu dans l'histoire de l'animation japonaise.
En bref, ne ratez pas ce chef-d'oeuvre !!
Un pur objet de fascination à la portée métaphysique surprenante.
Surréaliste, obscur ( par son esthétique autant que son propos ), méditatif, et créatif. Oshii réalise un anim dont le visuel laisse litteralement pantois d'admiration. Pour parvenir à ce degrée ( toujours innégalé ! ) de perfection, il s'associe à Yoshitaka Amano afin de soigner ces fantasmagoriques designs. Amano ? Le monsieur n'est rien de moins que l'un des plus génial créateurs de ses dernières années et a travaillé notamment sur Vampire Hunter D.
Autant vous dire que cette association de deux génies aboutie à une oeuvre sans nulle autre pareille. Ainsi, la beauté des images sert elle une histoire impressionante et reconnaissons incompréhensible ( à moins que je sois stupide ).
Succession de délires, ce film emprunte au cinema de Bergman ses longs silences ( 30 mn sans un mot ! ) et à Tarkovsky des plans fixes d'élements d'une apparente réalité ( cf ses plans d'algues tirés de Solaris ). Car le propos du film n'est rien de moins qu'une
réflexion sur l'objectivité de notre vision relativement aux élèments du réel.
Je m'explique : Tout n'est qu'apparence dans le film à l'image de notre réalité. Pour ce qui ont fait un minimum de philo, il s'agit de la
caverne de Platon. Ainsi, trouve t'on dans l'Oeuf de l'ange des pseudo-soldats dont on doute encore de l'existence partant à la chasse d'ombres chimériques flottant à la surface des murs ! Quand Oshii nous donne à voir ces petits détails de la vie, c'est pour mieux enduire le doute de leur existence. Après tout, il ne s'agit que d'animation. D'où l'importance aussi des silences qui induisent la pensée du spectateur, une fois l'admiartion visuelle dépassée.
Nous regardons ces ondulations de l'eau avec émerveillement, fasciné que nous sommes par leur rendu. Mais passée la contemplation, vient la pensée, il ne s'agit que d'un dessin. Or, quant est il de notre réalité ? Acceptons cette possibilité de n'être que des surfaces planes aux émotions établies préalablement. Cette réflexion, Oshii l'explore encore aujourd'hui.
En outre, le film est également animé ( Quel jeux de mots ! ) de motifs se réferant à Jung et ses théories sur l'
inconscient collectif. Je sens que je vous ennerve. Pour faire simple disons que l'oeuf protegé par la fillette, avec tant d'attention, est réminiscence de la création.
Elle est l'enfant et la mère. Quand elle perd l'oeuf et elle plonge dans un gouffre où l'eau lui renvoit son reflet qu'elle embrasse avant de sombrer dans les abymes. Elle franchit une étape, doit admettre sa vulnérabilté et ses responsabiltés. Aussitôt, la jeune fille devient femme. Elle hurle, et son cri se change en bulles qui à la surface se transformeront en oeufs ! Je vous laisse le plaisir de dégager la symbolique inouie de cette image bouleversante. Importance aussi de ce guerrier dont on ignore le nom, de ce cette citée celeste ...
Ce film comporte moulte images aussi fortes mais la place me manque et je ne veux pas vous enlever le plaisir de voir et penser cette oeuvre.
