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Talking Head

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Arno Ching-wan 3.25 Joviale prise de tête
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Joviale prise de tête

Entre les films "Patlabor" et sa suite, Mamoru Oshii réalisa deux films dits « live », Stray Dogs » et celui par lequel je commence, le dernier – logique -,  Talking Head. Une tête qui parle, celle d’un avatar de Mamoru Oshii, et qui nous parle et se parle encore.

Micro tendu au sortir de la projection : comment fut l’expérience ?

A – Etouffante ?
B – Consternante ?
C - Autre ?

Complètement autre, oui, évidemment, pour le reste, étonnement la tonalité franchement déconneuse aide à ce que ce « métapensum » passe comme un transfert automatique fluide dans une banque Suisse. En utilisant un unique décor de théâtre/cinéma pour raconter son histoire frapadingue, le réalisateur de "L’œuf de l’ange" se rapproche de l’ultérieur "Dogville" de Lars Von Trier. Non pas théâtral sur son aspect puisque la mise en scène s’avère particulièrement distinguée, mobile. Les obsessions et tics de mise en image d'Oshii sont déjà là, avec une conversation dans une bagnole une nouvelle fois émaillée de jeux de lumière, un basset en carton posé dans un coin, la zic blues de Kenji Kawai - en forme ! - qu’il ressortira sur Ghost in the Shell – Innocence...



Joviale expérience – ce que n’est certainement pas ce dernier – parce que Mamoru fait des mamours aux humains et non aux pixels. Il déclare son amour à ses collègues et amis, à son monde, son microcosme fait de l’univers qui se trouve dans sa caboche et de salles d’animation pleines d’animateurs clefs, de dessinateurs etc. On découvre cette équipe comme on découvrirait des coiffeurs entassés au détour d’une ruelle dans Blade Runner ou des chinois bossant le textile au sous-sol caché du 13ième arrondissement. C’est mystérieux, bizarre, interdit. Plusieurs fois, Oshii avoue qu’un réalisateur a toutes les qualités requises pour être un tueur en série, un monstre, ce que d’autres comme Lynch ont également avoué. Le cinéma est un palliatif, il les empêche de commettre pire encore que ce qu’ils nous infligent déjà. Le défilé de ses collaborateurs, incarnés par des acteurs,  laisse faire quelques pitreries absurdes de bon aloi, comme celle de son scénariste Kazunori Ito, grand moment de joyeux portnawak où au fur et à mesure qu’il parle – vous ai-je déjà dit que ça parlait vraiment beaucoup dans ce film ? – il s’ouvre le ventre, s’arrache la tête, se la pose entre les jambes, s’allume une clope etc . Le tout relève d’un délire auteurisant évident auquel beaucoup seront hermétiques mais sa tonalité amusante et son aspect slasher débile fait de morts qui évoquent carrément "Le collège fou, fou, fou" emportent sans peine mon adhésion. A bien rigolé le Nono ! Dès lors nous pouvons raisonnablement affirmer qu’à cette époque Oshii allait encore à peu près bien.



18 décembre 2013
par Arno Ching-wan


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