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Summer Heat

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1 critiques: 2.75/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 2.75


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Dans la chaleur humaine

Le second film de Brillante Mendoza n'entretient plus beaucoup de similitudes avec son prédécesseur, "The Masseur", également écrit par le scénariste Boots Agbayani Pastor. Il y a la récurrence de quelques thèmes forts – et notamment de l'homosexualité – ici féminine – et sujet relativement tabou dans la société philippine; mais Mendoza s'écarte de sa description clinique des salons de massage pour se focaliser sur la destinée d'une petite famille de Kapampangan. Outre les images documentaires d'une cérémonie religieuse (avec flagellations incluses) lors de la semaine Sainte, qui tombent un peu comme un cheveu dans la soupe, le long s'efforce de pallier à son support numérique par des visuels très professionnels – et quasi trop parfaites pour l'histoire racontée. Car à travers la famille Manansala, Mendoza s'intéresse déjà aux us et coutumes d'une partie de la population philippine. Il tente une espèce de mini-épopée finalement très peu en lien avec une authenticité recherchée. Sans aucun doute, Mendoza se rendra plus tard compte des limites de sa mise en scène (après le semi-documentaire "Mansolo: The Teacher") pour verser dans un style documentariste pleinement assumée, qui réussira à brouiller les frontières entre réalité et fiction. Il n'en demeure pas moins, que son histoire est touchante – et notamment grâce au parfait jeu de ses acteurs, dont la toujours impeccable Cherry Pei Picache dans le rôle de Jesua en tête. Aux histoires somme toutes assez simplistes se mêlent pourtant des vérités parfaitement propres au pays. Le mariage en guise de préambule aborde déjà le coté profondément religieux du pays, qui trouve son apogée dans la représentation documentariste des séances de flagellation. La différence sociale est abordée par le petit épisode de la mère de Conrad, qui a expressément apporté un plat "plus noble" pour ne pas avoir mangé le chien servi comme repas de fête comme les autres. Grace a étudié l'informatique (dans une école moins prestigieuse que ses deux sœurs – elle a donc d'autant plus de "mérite" à avoir pu trouver un partenaire socialement plus élevé qu'elle) en plein boom informatique du début des années 1990, mais également une manière des habitants Kapampangan de tenter de se relancer économiquement après les importants dégâts matériels occasionnés par l'éruption du Mont Pinatubo. Dans un même ordre d'idée, Lourdes se réfugie dans les bras de son directeur hautement placé – là encore un autre phénomène social étudié dans l'immédiate période après l'éruption de femmes philippines cherchant à sortir d'une certaine condition précaire en s'amourachant d'étrangers. Un film moins immédiatement accessible à un public occidental que les futurs "Foster Child" et "Slingshot"; mais qui n'en demeure pas moins un autre regard précis de Mendoza sur ses congénères. Dommage seulement d'avoir voulu en faire un tel drame lourd, au lieu d'atteindre la légèreté et l'authenticité de ses prochains films. Une étape dans l'évolution de la carrière de l'un des réalisateurs philippins contemporains les plus importants.

09 décembre 2007
par Bastian Meiresonne


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