Spriggan fait réellement parti de ces OAV, dont on a pas vraiment trop entendu parler et qui pourtant en ont la valeur. Yu Ominaé joue le rôle d'agent secret à la James Bond ou plutôt à la Bruce Willis (référence au sang qu'il fait couler et aux blessures qu'il subies) qui va devoir sauver le monde d'une arme surpuissante convoitée par une organisation secrète très mal intentionnée. classique mais très efficace. En prime le rapprochement biblique avec l'Arche de Noé change des bombes nucléaires et autres lasers surpuissants.
Coté réalisation, cet anime tient très bien la route. Bon la musique ne m'a pas trop marqué, mais les images occupent déjà suffisamment l'attention. Pour ma part, j'ai vu la version doublée en allemand et je n'ai pas noté de grosses dissonances.
Réellement un très bon anime, qui ne devrait pas causer trop de regrets à ses spectateurs.
Blockbuster décérébré léger dans ses enjeux et personnages par trop stéréotypés, Spriggan arrive cependant à bien "arracher sa mère" sur deux scènes d’action marquantes : la poursuite à Istanbul et l’assaut dans la base enneigée. Malheureusement, on finit par s’ennuyer ferme pendant un long final où l'ombre d’Akira se fait pour le moins envahissante. Et l’œuvre a vite mal vieilli. Le Cowboy Bebop de Shinichiro Watanabe est rapidos passé par là, une série qui, en quelques épisodes seulement, enterra Spriggan en terme de représentation de l’action dans un anime. La BO de Kuniaki Haishima et le rythme effréné continuent toutefois d’assurer correctement le show.
A noter: le look démentiel de la combinaison de combat du héros, recyclée depuis dans la série Gantz.
La trame de ce métrage reprend un épisode de la fameuse BD publiée chez nous et aux USA sous le nom de Striker. Conçu par deux fans évidents d'Akira et de l'héritier du "Hokuto de cuisine", le matériau de base (du moins l'épisode en question) ne semble qu'être prétexte à des bastons nantoiennes et des affrontements psy.
Seulement, ce film est entièrement supervisé par maître Katsuhiro Otomo et réalisé par un de ses jeunes lieutenants surdoués. Donc, pour un projet qui ne semblait aux premiers abords présager qu'un film d'action basique, Spriggan se révèle être une exxxxcellentissime surprise. En effet, inutile de tourner autour du pot plus longtemps, il ne s'agit pas moins du meilleur film d'action depuis A toute épreuve !
Avec une volonté affichée et assumée de vouloir créer un véritable blockbuster, l'équipe d'Otomo met le paquet : les SFX sont tout simplement bluffants, reléguant à la corbeille tout ce qui se fait de "mieux" chez ILM, les scènes d'action sont si ébouriffantes qu'on verrait mal comment même un Jet Lee pourrait rivaliser (et sûrement pas avec un Besson *sigh*) et l'animation est totalement destructrice. Cependant, tout blockbuster qu'il soit, Otomo ne se transforme par pour autant en Bruckheimer du pays des Corolla, et reste - même s'il n'est pas ici réalisateur attitré - l'auteur du sujet, et injecte ainsi toute la substance qu'on lui connait.
De ce fait, toute la philosophie et l'ironie du maître transparaissent et ne nuisent heureusement pas à la folie cinétique ambiante, mais se fondent de manière délicieuse dans un récit certes musclé mais distancié et cérébral. Un pur chef-d'oeuvre...
J’avais lu les 2 premiers volumes du manga sorti il y a quelques temps déjà chez Glénat, je les avais bien aimés et regrettais que l’éditeur arrête leur parution. Lorsque j’ai appris son adaptation à l’écran, et de plus produit par Katsuhiro Otomo , ma joie fut immense. Les premiers échos que j’eu fût ceux d’un film bourrin, genre blockbuster américain où l’action est le premier chef d’ordre. En général ce genre de film néglige son scénario, mais était-ce possible lorsque c’est le géniteur d’Akira qui s’en occupe ? Bien sûr que non !
Donc, commençons par l’histoire, l’Arche de Noé qui recèlerait de multiples pouvoirs est retrouvée en Turquie et deux organisations veulent la posséder et contrôler sa force : l’Arcam et le Pentagone. Sur un scénario simple la thématique de l’homme qui se veut l’égal des dieux va se dégager et ainsi apporter de la profondeur au script.
La réalisation est extrêmement soignée, entre les mouvements des personnages et de la caméra, le cadrage, beaucoup d’effets stylisés, … on en prend plein les mirettes durant 1 heure 30 ! Certains passages sont superbes et l’on sent qu’il y a des moyens financiers, techniques et surtout une grande maîtrise artistique de la part des concepteurs de cette œuvre. Au niveau de la musique, elle est très belle et nous accompagne parfaitement pour le voyage de Yu Ominae en Turquie. La « patte » d’Otomo sur ce film est forte, comment ne pas penser à Tetsuo lorsque le Général Mac Dougal utilise tellement sa puissance au maximum que ses parties mécaniques n’arrivent plus à être contenues dans son corps d’enfant et sortent de celui-ci. Mon seul petit regret est le personnage français Jean Jacquemonde qui ne se « transforme » pas comme dans le manga pour devenir une bête assoiffée de sang.
Sinon nous avons affaire à une adaptation qui rend plus qu’honneur au manga original (le manga était bon mais ne comportait aucune trace du génie visuel d’Otomo ), avec beaucoup d’action, une réalisation de qualité et une thématique forte. Je pense que vous l’aurez compris, ce film est à se procurer de toute urgence !
N.B : faîtes attention si vous achetez ce film au quartier chinois à Paris, l’édition DVD a un gros problème de son : parfois les voix sont étouffées, parfois on ne les entend pas du tout, à la fin du film c’est toute la bande sonore qui grésille. Et le comble : l’image est recadrée en 4/3 alors qu’elle est annoncée en 16/9 sur le boîtier. Tous ces problèmes nuisent beaucoup au plaisir qu’apporte la vision de Spriggan !
