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The Slit-Mouthed Woman

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3/5

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4 critiques: 3.56/5



Xavier Chanoine 3 Méfiez-vous des personnes qui toussent...
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Méfiez-vous des personnes qui toussent...

De tous les films d'épouvante nippons vus jusqu'à présent, Carved est de loin le plus paradoxal car l'un des plus contraignants. C'est aussi son principal problème. A mi-chemin entre un épisode de Fais moi peur! et les délires Shimizuesques de faible tenue, Carved s'impose pourtant malgré ses effroyables maladresses comme l'un des fleurons du genre aussi étonnant que cela puisse paraître. Les premières images en disent long, la photographie granuleuse et sépia du chef opérateur Morishita Shozo ne nous trompent pas sur la marchandise car sous ses faux airs de film épouvantable pour jeune public, Carved repose sur une ambiance aussi inégale que malsaine. L'inégalité réside dans le manque d'ambition du cinéaste qui pouvait livrer sûrement autre chose qu'un produit d'exploitation à l'interprétation affreuse (direction d'acteurs inexistante). Le malsain est surtout du à la quasi complaisance du cinéaste lorsqu'il est question de kidnapping d'enfants, les pauvres en prennent vraiment pour leur grade à coup d'entailles -hors champ- sur leur visage, de passages à tabac en bonne et due forme -dans le champ cette fois-ci- option coup de pieds à terre jusqu'à montrer le cadavre d'un d'eux. Ca dégage.

Pourtant, Carved fonctionne drôlement bien lorsqu'il est question d'instaurer un climat de doute, sûrement par sa mise en scène maîtrisée , et les nombreuses apparitions du croque-mitaine surviennent lorsqu'on ne s'y attend pas. Ce n'est pas la suggestion qui crée la peur, ni même les quelques effets gores cheap, mais le redoutable talent de Shiraishi suffit à palier un manque de moyens évidents par son sens bien équilibré entre tics visuels et audaces formelles, audaces à la fois scénaristiques quitte à s'éloigner du matériau de base pour le grand guignolesque assumé [spoiler]on apprend en milieu de métrage que le croque-mitaine est la mère du professeur et personnage principal[fin spoiler] et les retournements de situation sans complexe. Autre valeur ajoutée se rapprochant justement de l'oeuvre d'un Nakata Hideo, son message social (plus ou moins volontaire). Il est ici question des violences intra familiales et des moqueries en classe endurées par les enfants molestés. Cet ensemble repose même intégralement sur le film de part ses nombreux flashback et le travail forcené de deux professeurs pour retrouver les enfants captifs (que fait la police?). Le spectateur désireux de découvrir le dernier film de Shiraishi est prévenu, il faudra faire des concessions pour rentrer pleinement dans l'aventure, et surtout, y croire.

23 août 2007
par Xavier Chanoine


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