Attention, ceci n'est pas un film et ce qui suit n'est pas une critique. Des amateurs pour remettre le couvert !?
On prend Les mêmes, on en invite d'autres et on recommence.... En effet, on retrouve exactement la même équipe que dans
Ninja final duel et on refait le tout en plus long. Constat très logique puisque ninja final duel durait 13 heures (!!) à l'origine, réduite à 8h par Robert puis 6h et finalement découpé en trois partie, Dolemite étant le dernier volet et Final Duel le second. Précision, Dolemite est sorti en 1999 mais toutes les scènes sans Rudy Ray Moore viennent de la pellicule originale de 1986.
Shaolin dolemite est donc une partie intégrante de "Ninja, the final duel" et porte de ce fait le même aka. 3ème et ultime partie de l'ensemble, shaolin Dolemite est le mix des derniers morceaux non utilisés pour les deux autres, autrement dit une tambouille plus ou moins faite avec les chutes de pellicules. Du coup, on retrouve pas mal des personnages de Final duel ainsi que beaucoup de nouveaux mais l'unité de Dolemite est beaucoup moins évidente pour ne pas dire abyssale.
C'est finalement Toby Russell qui parvient à ressortir ce volet en 1999, notamment grâce à un caméo intergalactique qui bouclera la sortie US exclusive, une apparition plus commerciale qu'autre chose de Rudy Ray Moore. Célèbre acteur de série B voir Z qui jouait dans les films de blaxploitation américains des années 70. Il se retrouve à l'affiche de ce film alors qu'il ne fait que 3 ou 4 caméos de quelques secondes où il est complètement à la masse et ne sort que des "bad mot** foc***" à la pelle et doublés de la pire des manières.
Bref, il est très secondaire et les vrais personnages principaux de ce..... euh.... film, ne sont autres que les fidèles Alexander Lou et Eugène Thomas (aka Eugène trammel) qui joue ici un sorcier voodoo doué de pouvoirs surnaturels. Voyez plutôt : il est capable de prendre le contrôle de l'esprit, de mettre vos oreilles à sang avec une cloche magique qu'il a dérobé au clan Wu-Tang, de recouvrir sa peau ou celle d'un autre de titane ou d'or, de prendre le contrôle des morts, etc, etc.
C'est l'arme absolue pour les ninjas qui n'ont pas encaissé la défaite de Ninja Final Duel.
De l'autre côté, on retrouve Alexander Lou en shaolin japonais, un poil moins présent cette fois-ci, peut-être simplement parce qu'il y a une tonne d'autres protagonistes à ses côtés.
Il y a au bas mot une vingtaine de combattants qui ont tous une technique particulière, de la ninja violette (Alice Tseng) et son "coup de seins" perfide à David Crocket (Silvio Azzolini) et son épée "frenchy" en passant par la tribu perdue des Shabazz (John Ladalski et Toby Russell justement), de purs gweilos membres de "l'Action Film Club" et amis de Robert, le japonais à moustache stylé troisième reich, accessoire typique du chef ninja, le maître shaolin dit "White Abbot" (Robert Tai lui-même), le ninja teigneux de Ninja Final Duel (Alan Lee) et toute sa clique, et d'autres encore.
Le film est peut-être plus déjanté encore, oui, mais la substance même s'essouffle et on a du mal à accrocher jusqu'au bout vu que c'est quand même 104 minutes non stop de combats débiles et qu'ils sont beaucoup moins réussis et accrocheurs que dans ses précédentes moutures... et c'est un fan qui vous le dit.
Non, vraiment, y a des limites Robert, cette fois, c'est trop le boxon total ! Un fourre-tout indescriptible de combats sans fin qui se termine par 30 minutes de total non stop. Pour dire, même habitué, cela en devient indigeste tant ça ne s'arrête jamais. De plus le doublage anglais est l'un des pires qui n'est jamais été fait pour un film le plus profond soit-il. L'équipe est en vacances mais ça reste presque drôle puisque les dialogues deviennent d'une vulgarité extrême en particulier Eugène Thomas qui se la joue gros frimeur contre les Shabazz, lui étant de la côte West et eux de la côte Est. Du coup des "West side kicks your ass !" ou des "bitch !", "ass !" et autres "motherfoker !" affluent par camions de 20 à la minute.
Shaolin dolemite est donc le summum du menfoutisme à la Robert Tai et on comprend mieux qu'il n'ait pas sorti la chose avant. Mais il reste indéniablement un objet cultissime, une curiosité avec sa myriade de scènes à la rue, sa folie incessante, ses ninjas, ses shaolins, ses voodoos et ses wu tang tous câblés à l'arrache et pourtant tous véritables techniciens martiaux, une marmite bien pleine beaucoup moins cohérente et relevée que Ninja Final Duel mais tellement plus cinglée encore. Maintes visions ne l'altère pas d'un iota, au contraire, il en devient de plus en plus inimitable et inimité. Si vous pensez avoir tout vu, détrompez-vous, Robert Tai peut encore vous étonner.
Pour finir, je me rend bien compte que pour tout esprit normalement constitué, ce film ne vaut pas tripette mais je ne peux décidément pas résister à une telle dose de folie bis. Objectivement je mettrais bien entre 0 et 3 mais bon... C'est impossible !
Bob Tai Powaaaaaaaaaaaaa !!
Buddha be with you, motha' fucka'!
La partie ninja à proprement parler est bien en deça de ce qu'on peut voir dans
Ninja: the final duel (meilleur film de ninja du monde) dont c'est parrait-il la suite. Cela dit, c'est toujours du Robert Tai, avec des types qui volent dans les airs, des faux raccords dans tous les sens et des méchants qui rigolent très fort. Et on notera une exceptionnelle scène avec une ninja topless.
Mais le film se distingue surtout grace à ces ajouts totalement nawak au film de ninja traditionnel, à commencer par ce sorcier voodoo parlant comme un gangsta (ce qui donne lieu à des punchlines savoureuses, du genre "
Nobody steal my shine bitch, fuck you and your mama!" ou "
Step off, bitch! And maybe I'll spare your punk ass! Go on, beat it! - Bastard, you dare have the nerve to insult the clan of the Wu-Tang? - Why not? You ain't shit!") et Davy Crockett venant au secours de Shaolin. Sans oublier les inserts complétement psychés de ce black en boubou et lunettes de soleil, disant des trucs incompréhensibles.
Robert Thai, l'homme qui faisait peur à Liu Chia Liang.
Si l'on en croit le réalisateur, son talent effrayait Liu Chia Liang qui l'aurait un jour menacé, épaulé par Wilson Tong, couteau en main.
Ce qui est sûr, c'est que l'homme aime l'action. Dans "shaolin dolemite", il n'y a que de l'action. A tel point qu'on ne sait même plus où donner de la tête! Loin d'être aussi doué qu'un Liu chia Liang ou un Sammo Hung, que ce soit caméra en main ou en tant que chorégraphe, le père Robert possède quand même plus d'une corde à son arc.
Ses combats sont très énergiques, remplis de techniques fantaisistes, servis par des montages fait sous acide. L'histoire? Dolemite (l'inoubliable Rudy Ray Moore) assiste aux peripéties de sgentils représentants de Shaolin qui affrontent les mechants ninjas.
Peu de budget, peu de décors, peu de technique, mais beaucoup d'enthousiasme et de créativité. On est quand même loin de la folie creatrice du maître, mais Robert Thai a un style bien à lui, très bis, très fun.
A réserver au aficionados cependant. Quoi que non. A voir au moins une fois dans sa vie, mais attention à l'overdose!