Brothers in arm
Joseph Kuo nous offre cette fois un spectacle plutôt moyen, mais sauvé par une incroyable surenchère de combats en tout genre.
L'histoire est anecdotique et avouons-le, totalement rabâchée. Un ancien congénère du temple de Shaolin, Ko Lung Ta (Carter Wong) devenu un cruel général au service des mandchous, souhaite s'attacher les services de Li Yun Chang, un ancien disciple et frère du célèbre temple. Ce dernier refuse et préfère soutenir une rebellion fomentée par un groupe de résistants soutenant les Ming.
Ce film qui semble bénéficier de gros moyens, avec de nombreux figurants et costumes en tout genre souffre d'un manque de consistance dans le déroulement de son intrigue.
Le film est scindé en trois parties. Avec une introduction nous présentant les deux principaux protagonistes, un Carter Wong à contre-emploi dans un rôle de général cruel assoiffé de pouvoir et l'acteur Tung Li, déjà présent dans The Cavalier du même Joseph Kuo. Deux anciens frères d'arme qui s'opposent dans leur idéologie politique. Après cette introduction nous montrant les deux anciens compagnons se battre, on enchaîne avec l'apparition incongrue d'un moine taoiste qui se sert de ses pouvoirs pour permettre à un groupe de révolutionnaire de passer la frontière, inaperçu, en les faisant passer pour des macchabées ambulants. Là on assiste à un déferlement de combats et de scènes explosives où ça saute dans tous les coins avec une totale incohérence. C'est parfois marrant, mais ça a le défaut de nous faire totalement perdre le fil conducteur de l'intrigue principale.
En gros, c'est bâclé mais c'est si sympathiquement fait que ça évite le naufrage.
Dans la troisième et dernière partie, de loin la plus enthousiasmante, on assiste à un déferlement de combats dans lequel on retrouve tous les protagonistes.
Un éternel sentiment de spectacle total donc pour cette nouvelle expérience Kuoesque qui me laisse un peu sur ma faim, tellement c'est indiscipliné et mal agencé, et avouons le inconsistant au niveau de la distribution. Manque un Hwang Jang Lee ou un Jack Lung pour relever la sauce. De plus, Carter Wong n'est pas très convaincant dans un rôle de méchant.
Malgré tout, cet éternel sentiment d'avoir passé une heure trente sans s'ennuyer une seconde, est bel et bien une évidence. Décidément...