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Coq de Combat

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 2.44/5

vos avis

16 critiques: 2.05/5



François 2 De l'art de passer du coq à l'âne
Ghost Dog 1.25 Poulet de batterie
Junta 3.5 Demi-déception, demi-réussite.
Xavier Chanoine 3 De gros défauts qui n'entachent pas une bobine de fureur
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


De l'art de passer du coq à l'âne

L'adaptation de manga a rarement porté chance aux courageux, et Shamo ne viendra hélas pas déroger à cette règle. Amis des récits réalistes, passez votre chemin. Dès l'entame du film, on comprend vite que tout relève plus de l'exagération que d'autre chose: un jeune de 16 ans propre sous tous rapports qui habite une belle maison et qui joue du violon, tue ses parents à coups de couteau, se retrouve en prison avec des adultes qui ne manquent pas de violer et de le tabasser, tandis que sa soeur décide de se prostituer presque avec le sourire. Ce qui peut passer plus facilement dans un manga et sur une durée bien plus importante peine à convaincre ici. Le reste est du même acabit, haut en couleurs et en très peu réaliste. Il est de plus difficile de vraiment cerner le personnage principal, éloigné du personnage du manga pour le rendre moins inhumain et l'édulcorer d'autant.

Dans le genre 'anti-héros', le personnage manque de subtilité et de substance. Shawn Yue fait de son mieux comme toujours et apporte son intensité, sans pour autant réussir à amener une sensibilité et des nuances qui font défaut au personnage. Même son de cloche pour la plupart des personnages, qu'on sent tailler à la hache dans un récit trop long à adapter en 1h30. Que penser du personnage de Dylan Kuo, qui disparaît bizarrement du récit vers son milieu? L'ensemble sent trop les bouts de récit raccordés tant bien que mal. C'est dommage car le film faisait autrement preuve de style et d'énergie. La caméra de Soi Cheang n'est certainement pas du Kubrick ou du Michael Mann, il se laisse parfois aller à des facilités typiquement Hong Kongaise, mais réussit aussi à faire preuve de style dans ses cadrages et à définir plus globalement une ambiance assez intéressante par moment, notamment par le biais d'atmosphères sonores décalées jouant bien avec les silences. Si l'on ne peut donc pas qualifier Shamo de ratage, il reste difficile de se satisfaire de cette tentative d'adaptation après Love Battlefield et Dog Bite Dog qui faisaient preuve d'une cohérence et d'une ligne directrice beaucoup plus forte. A trop vouloir ratisser large en édulcorant le récit original, Soi Cheang ne réussit ici qu'à délivrer un patchwork dont la violence manque cruellement de fond.

20 octobre 2008
par François




Poulet de batterie

Le pitch était pourtant alléchant : un meurtrier adolescent qui découvre le karaté en prison, réalisé par un Soi Cheang capable du très bon comme du pire. Dommage pour nous, ici c’est le pire : 1h45 d’ennui profond face à une intrigue qui se contente vite d’enchainer des combats sur le ring d’une médiocrité royale, et face à un personnage principal au charisme et au capital sympathie très éloigné de celui d’Edison Cheng dans Dog B.ite Dog malgré la même coupe de cheveux.

 
Le fait de ne pas connaître le manga original n’excuse pas tout : même un novice devrait pouvoir prendre du plaisir devant une adaptation cinéma. Là, c’est raté.



30 mars 2008
par Ghost Dog




Demi-déception, demi-réussite.

Coq de Combat est la dernière réalisation de Soi CHEANG et vu la claque qu'on s'était prise avec Dog Bite Dog l'objet était forcément attendu. Il faut indiquer qu'une fois de plus le film est catégorisé IIB (n'oublions pas que la fameuse série des Raped By An Angel l'est également...) alors que l'esprit (et la violence) de la cat III est bel et bien présent. Et, bien sûr, c'est une nouvelle fois grâce à ce genre de production borderline qu'un acteur se révèle, en l'occurrence Shawn Yue !

Coq de Combat
est donc l'adaptation du manga éponyme et y a pas à chier la première partie du film suit fidèlement le support original. La seconde moitié, trop condensée, brouillonne dans sa narration, contient beaucoup trop d'ellipses (les motivations de Sugawara, l'oeil rouge, le sang dans la toux de Francis Ng, ...) et se retrouvent donc complètement incompréhensible pour ceux qui n'ont pas lu le manga. Dommage. Autre défaut, le look de certains personnages avec notamment la soeur au moment de sa visite de prison (c'est quoi ce faux look d'idolu jap ???) et Dylan KUO en mode mèche folle. C'est rageant car on peut remarquer le gros travail de Soi CHEANG (comme sur ses précédents travaux) sur le son, la lumière, le montage (même si certains faux raccords sont gênants...). D'ailleurs ce dernier est très cut du fait des aptitudes martiales limitées de certains acteurs, cependant les combats restent lisibles et leur rendu dynamique. La violence du manga ressort bien (ambiance déliquescente, combats limites, entraînement à base de stéroïdes, intimidations diverses, prostitution, ...) bien que certains passages ont légèrement été épurés de leur contenu, ce qui n'empêche pas au métrage d'être assez extrême et d'en restituer l'esprit (malgré un twist final pas forcément bienvenu).

À noter que Shawn Yue est complètement transcendé par son rôle (tout comme l'était Edison Chen dans Dog Bite Dog), ce qui prouve bien que Soi CHEANG est un excellent directeur d'acteur et qu'une fois de plus c'est un rôle assimilé Cat III qui permet à un acteur de franchir une nouvelle étape. Il est niquel du début à la fin, avec une caractérisation très proche du Ryô Narushima de l'oeuvre originale (la transformation physique en moins).

En bref le chef d'oeuvre espéré n'est pas là, à la place on a juste un sacré bon film méchamment jouissif dans sa première partie et son final. Je prends !



08 avril 2008
par Junta




De gros défauts qui n'entachent pas une bobine de fureur

Soi Cheang revient après son navrant et bâclé Dog Bite Dog à la réalisation avec l'adaptation live du manga éponyme Coq de Combat disponible sur le territoire français depuis un petit bout de temps. Bien que le cinéaste n'ait pas totalement oublié ses relents clinquants, donnant une importance toute légitime au clipesque lissé façon MTV, le résultat s'avère bien meilleur qu'il ne laissait espérer. Le film débute sur une grimace de Ryo (Shawn Yue), l'oeil injecté de sang, le teint blafard, une figure diabolique. Pourtant les premiers instants du film, dans un univers carcéral poisseux, montrent un Ryo chauve, violé à sec par une armée de prisonniers, subissant les foudres de son entourage hormis ce gros bénêt qui se lie rapidement d'amitié avec lui. Mais les choses vont se corser lorsqu'un professeur de karaté interprété par Francis Ng, débarque pour donner des leçons. L'homme jusque là victime va se retrouver dans la peau de la machine à tuer, tentant sa chance dans une école de boxe réputée mais aussi corrompue. A Ryo de se forger un espoir de survie auprès des autres et de se prouver qu'il est bien un véritable challenger. N'y allons pas par quatre chemins, Coq de Combat est une pure réussite du film de genre en dépit de ses énormes défauts qui ne prennent pourtant pas la tangente sur son univers déposé, sorte de lieu glauque régit par la racaille friquée.

Coq de combat
développe le parcours chaotique d'une victime, mais pas n'importe laquelle puisque Ryo est avant tout un criminel, auteur du meurtre de ses parents. Après avoir retrouvé sa soeur et suivi un parcours initiatique auprès de son professeur de karaté, la violence et le combat vont donner une véritable signification à sa vie. Sombre et désenchanté, le film parvient néanmoins à faire office d'actionner martial très efficace et particulièrement violent, dans la veine brutale et misérable de Dog Bite Dog, la volonté de développer un vrai scénario -et de se planter- en moins puisque Coq de Combat est avant tout un pur film de genre pour un public qui ne demande que du spectacle punchy et des torgnoles sans broncher. A la différence de Dog Bite Dog (2006) , qui tentait désespérément de donner un semblant de vie à son personnage rongé par la haine, Ryo est l'archétype même du mauvais gars, victime et bourreau, d'où la difficulté de se situer précisément dans le film, le spectateur restant plus passif (mais content du spectacle) que réellement acteur à part entière. D'où cette sensation de décalage, de déséquilibre avec les images qui défilent sous nos yeux. Mais qu'importe, l'instant fut bourrin, pas noble c'est sûr, mais déterminant dans la nouvelle carrière -houleuse pour certains- de Soi Cheang.

 



30 mars 2008
par Xavier Chanoine


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