moyenne
2.66/5

Aurélien	0.5	D'un genre à l'autre
Elise	3.75	Dommage de devoir passer au fantastique

D'un genre à l'autre

Passant du thriller au fantastique, Shadows in the Palace perd le spectateur en route, la faute à un traitement bien peu approprié. Ce n'est pas bien grave : si la conclusion du film achève de le faire sombrer dans le ridicule, il est peu de choses susceptibles d'avoir pu susciter l'intérêt du spectateur jusque-là.

Dommage de devoir passer au fantastique

Dans un sens, je ne suis pas d'accord avec l'avis de koalaurent quand il dit que le scénario est plein de contradictions. Je trouve justement le scénario admirablement conçu. Les intrigues sont bien trouvées et rentrent parfaitement dans ce qu'on imagine d'une vie à la cour royale. C'est l'aboutissement d'un projet ambitieux mais entrepris honnêtement : réaliser un film sur les femmes, par des femmes. En effet, Shadows in the Palace a été tourné avec une équipe 100% féminine ; certes on s'imagine bien que pour certains postes, cela n'a pas énormément de sens, mais le film inspire fortement cette ambiance très féminine qu'auncun homme n'aurait pu dégager, même en s'y prenant bien. Le scénario, tout d'abord, se lâche complètement sur les intrigues ; on sent une certaine honnêteté dans l'approche que les femmes ont d'elles-mêmes ; une cruauté froide et diabolique qu'aucun homme ne saurait imiter. On avait déjà entendu parler des servantes de la cour royale dans d'autres films, mais pas de cette manière, presque intimiste, qui nous rappelle à la fin du film que tout ce qu'on voit là, c'est totalement impossible d'en entendre parler à l'extérieur, tellement l'enceinte du palais est imperméable (le plan de fin dans lequel la caméra recule vers l'extérieur et les portes successives qui se referment derrière elle). Ainsi, l'histoire de meurtre est très bien balancée par une deuxième intrigue qui vient fausser les pistes et nous emmène dans un dédale de mystères difficile à suivre mais passionant. Techniquement, c'est magnifique ; la caméra toujours très proches des personnages, et l'image aux couleurs magnifiques donnent vraiment une esthétique particulière, et montre une fois de plus le savoir-faire coréen en matière de mise en scène. Par contre, il est regrettable que le scénario fasse appel au surnaturel ; une telle intrigue, si bien ficelée soit-elle, ne devrait pas avoir besoin de cette touche fantastique pour nous prendre au tripes. D'ailleurs, cette partie ne marche pas vraiment, et on se sent plutôt pris par l'intrigue elle-même que par les ombres qui se baladent dans le palais. En outre les interprètes sont correctes, et la musique reste discrète et s'accorde très bien aux images. Bref, un film qui mérite d'être vu, pour son intrigue bien mise en scène par une équipe entièrement féminine, même si l'on regrette que les fantômes soient trop présents.

visiteur	note
Epikt	2.25
Pikul	2
CERDAN	0.5
koalaurent	2
cityhunter	3.5
dll_povtyp	3.25
Black_pantha	2.25

règles douloureuses

Naïf que je suis, je fus tout étonné de voir s'articuler ce film (vu uniquement pour son équipe et son intrigue girl powaa) autour de l'obtention d'un héritier mâle ; comment dire, ça casse le mythe. Finalement l'intrigue reste classique - intrigue de femmes derrières les hommes au pouvoir et tout le tintouin -, quelque part j'aurais aimé une démarche plus radicale (il nous emmerde celui là ! y a à tout casser quatre hommes dans le film et il trouve encore ça trop !).
Ca commence donc normal, on nous montre bien combien la vie du palais est stricte (c'est pas un film de Teruo Ishii, mais y a de l'arrachage d'ongles) et combien la chape de plomb s'y fait lourde (hop ! on étouffe l'affaire !), le tout avec une réalisation soignée même si pas forcément innovante. Donc ça intrigue sec entre servantes, concubine et reine-mère ; et de mon coté j'essaye de m'accrocher car ce genre de films de cour c'est pas mon élément (en plus y fait noir et elles sont toutes habillée pareil, j'arrête pas de les confondre, trop la mort).
Alors quand font irruption quelques éléments fantastiques on se dit que c'est une bonne idée - en tout cas moi, qui y voit un moyen d'insuffler un peu de peps dans une intrigue de cour par définition poussive. Malheureusement, plutôt que d'infiltrer progressivement et globalement le métrage, ces éléments sont pour la plupart simplement plaqués sur quelques scènes, où ils sonnent comme de vulgaires gimmicks de film d'horreur estival (mwuahahah ! le "twist" final !). D'ailleurs, dans l'ensemble le film souffre d'un scénario un brin prétexte, comme dans la plupart de ce genre de film abusivement complexifié (compte tenu de mon incapacité, et mon peu d'intérêt, à schématiser précisément ce genre d'intrigue tordue j'aurais du mal à pointer des incohérences en le jurant sur ma vie et celle de mon petit chat, mais je suis tenté).

Bouffenerie féminine...

Franchement on s'emm... dure. Une toute petite enquête sur le suicide d'une servante à la toute petite cour royale où une compétition cruelle règne entre les servantes de la reines et des concubines du roi. Bon l'histoire de base est pas mâle (attention au jeu de mots), mais franchement on dirait un mauvais téléfilm de la MBC. C'est pas super bien shooté, y a des effets vraiment à coté de la plaque pour mettre du fantastique là ou il n'y en a pas besoin. Et une chute avec un fantome au cheveu long qui n'est absolument pas justifiée. Bref, à éviter.

Dur dur la vie de femme au palais...

Affreux mélange que ce film d'horreur d'époque réalisé par Kim Mi-jeong (김미정). L'affiche avait éveillé ma curiosité, mais j'ai bien regretté ma place en sortant. Certes l'esthétique est très belle, comme dans de nombreux films coréens de cette décennie, mais le scénario n'est qu'un amas de contradictions, avec des passages vraiment très lents. L'actrice principale ne m'a pas convaincu non plus.