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Rub Love

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Epikt 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

unique, iconoclaste et beau comme seul peut l'être un suicide artistique

Ah ! Rub Love ! Chef-d'oeuvre de l'histoire non-officielle du cinéma coréen, totalement passé à la trappe de l'oubli si un jour il lui fut accordé la moindre attention, mais pourtant de ce genre de film qu'on aimerait voir plus souvent. Du genre comme la Corée n'en fait d'ailleurs plus, à l'heure où la prise de risque est inversement proportionnelle à la montagne de thunes dont bénéficient les films. Alors plutôt que de me rendre en salle pour me farcir un monument de fadeur survendu (la date du jour devrait vous permettre de percer l'identité du film en question) je préfère cent fois ressortir un DVD et réparrer dans mon coin quelques injustices, scandant haut et fort que non le cinoche pasteurisé ne passera pas par moi !

Alors oui, Rub Love n'a pas un centime, mais au moins il ne vous truande pas sur la marchandise. Son esthétique low-fi et parfois kitch, si elle reste en partie due à son absence de budget, est prise à bras le corps, poussée dans ses retranchements, refusant le réalisme et les conventions jusqu'à en faire un élément d'identité. C'est blafard, c'est flashouille, c'est pornawak, c'est sino-futuriste comme un croisement entre Blade Runner et 2046 réalisé avec 2000 balles dans un hangar. C'est insaisisable, glissant doucement de buddy-movie ironique à romance pathétique, constamment pince-sans-rire et vicieux et probablement le film le coréen qui mérite le plus les qualificatifs galvaudés de "décalé" et de "mélange des genres". Jouant admirablement du son, transcendant par sa mise en scène son esthétique cheap et regorgeant de trouvailles aussi réjouissantes que bizarres. Donc oui, Rub Love est beau !
Et avec ce film iconoclaste et radical, Lee Seo-Goon a probablement creusé sa tombe. Comme le feront par la suite les réalisateurs des deux seuls films coréens auxquels il me viendrait à l'idée de le comparer, Yellow Hair 2 de Kim Yu-Min (2001) et Resurrection of the Little Match Girl de Jang Sun-Woo (2002), deux autres objets cinématographiques improbables et uniques qui furent aussi les dernières oeuvres de leurs auteurs. Une nouvelle preuve que le "bon goût" est définitivement l'ennemi du cinéma.

PS : malheureusement le DVD coréen (le seul à ma connaissance proposant des sous-titres anglais, loin d'être fameux en plus) est un véritable attentat, visiblement tiré d'un master VHS sauvagement recadré.

23 janvier 2008
par Epikt


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