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Lady Yakuza la règle du jeu

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1 critiques: 3/5

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5 critiques: 3.35/5



Ordell Robbie 3 Pour un pivoine de plus...
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Pour un pivoine de plus...

Scénariste des trois premiers volets de la saga, SUZUKI Norifumifut aussi réalisateur de ce second volet. Soit un épisode qui n'égale pas le volet suivant signé KATO Taimais qui est loin d'incarner le pire du cinéma de série nippon de l'époque. Soit dans le rôle-titre une Fuji Junko sachant alterner délicatesse et fermeté, imposer sa loi aux hommes sans jouer trop visiblement les femmes fortes. Un Tsuruta Koji y excelle rayon figure de yakuza posé, tempéré, humaniste. Un Wakayama Tomisaburo au personnage plaisant même si porteur d'humour pas vraiment finaud. Et enfin cet anarchiste de Sugawara Bunta (qui n'avait alors pas encore rencontré son alter ego Fukasaku) au charisme déjà présent. Quant à Suzuki Norifumi, il se révèle plus régulièrement inspiré en tant qu'artisan qu'il le sera comme maniériste avec Le Couvent de la bête sacrée. Une scène de torture du film annonce quant à elle le chemin exploitationniste que prendra Suzuki dans la suite de sa carrière.

Les moments mémorables ? Ce combat où Oryu vient à bout de ses adversaires, le moment où la liberté d’un homme se joue au cours d’un pari. Bien sur le climax final sans lequel un ninkyo ne serait pas un ninkyo. On peut d’ailleurs penser que les combats chez Chang Cheh ne sont qu’une version outrée de ces climax-là, version affranchie du réalisme et exagérant sentiments et violence. Chose qui n’est d’ailleurs pas improbable quand on sait la fascination de beaucoup de cinéastes de la Shaw Brothers pour le cinéma de genre japonais de l’époque. Et surtout la belle correspondance entre début et fin de film. Spoilers Lorsqu’Oryu tambourine en début de film, c’est dans un contexte festif. A la fin, c’est une Oryu victorieuse qui tambourine mais une Oryu en larmes, une Oryu dont les roulements de tambours sont chargés de sa tristesse, de sa solitude. Fin Spoilers Superbe séquence finale.

Pour le reste, le film n’évite pas toujours la mièvrerie en présentant des yakuzas humains, sentimentaux. Mais dans l’ensemble ce travers n’est que rarement présent. D’où au final un bon film de série japonais d’une saga qui fera mieux avec son troisième volet.



18 août 2005
par Ordell Robbie


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