Astec | 3 | Fun. Belle performance de Ram Charan, un peu long & bordélique dans son écriture |
Ordell Robbie | 3 | La Cagole se rebiffe. |
S’agissant de Rangastalham, film considéré à domicile comme un blockbuster télougou important des 2010s, ça a commencé par un Non pas ça. Puis un Ok je comprends que la critique locale ait préféré ça à Pushpa mais c’est inexportable. Pour finir par un Emballé. Je n’ai pas vu les films formulatiques eighties auxquels c’est censé rendre hommage mais nevermind : BEAUVALLET disait qu’en Rock l’histoire n’était pas une matière obligatoire, ça doit valoir aussi pour le cinoche.
Inde. Années 1980. Village-titre du film. Chitti BABU/Ram CHARAN présenté comme sauvant un vieil homme d’un accident de voiture, façon flash forward scorsésien d’ouverture meets gros ralenti SNYDER. Chitti BABU confirmant la sensibilité spaghettiesque de SUKUMAR vue dans Pushpa : personnage d’alcoolo, dragueur lourd, grosse cagole, Ray Ban aussi vintage que vulgaires. Campé par un Ram CHARAN aussi extrême dans le cabotinage pour montrer que je sais que je suis un petit frimeur latin ridicule qu’il jouera ensuite avec un sérieux baptiste le flic dans RRR. On le voit au début dragouiller une villageoise en mode comédie lourde franchouillarde. Chitti BABU gagne sa vie grâce à la machine d’irrigation d’un pote. Un jour son frangin Kumar BABU revient de Dubaï et découvre un village otage d’un potentat local (BHUPATI) utilisant le système des coopératives pour saigner financièrement les villageois. La rumeur dit que ceux qui ont tenté de se présenter aux élections contre lui ont été assassinés. Cela n’empêche pas Kumar de tenter de faire campagne contre BHUPATI avec l’aide du député MURTHY.
Quooooiiii ? On a beau reconnaître que le film réussit à doser la formule massala en rendant naturelles les ruptures de tons par le scénar’ et le découpage mais ne serait-ce que le kitsch soviétique des passages chantés ruraux n’aide pas à adhérer totalement à des enjeux populistes très indo-indiens. Mais dès que le film se met en mode dans les champs de blé personne ne vous voit mourir tout décolle avec du twist à base de meurtres en série, vengeance, castes et un retour à la scène du début.
Et finalement le film a eu mon vote.